L’acteur a en effet lu les « Confessions » au théâtre Argentina de Rome. « Je me suis rendu compte, a-t-il déclaré au micro de Radio Vatican, que saint Augustin vivait sans angoisse par ce qu’il aimait la vie et croyait en la vie. C’est Dieu qui fait la vie ».
Il disait avoir « rencontré » l’évêque d’Hippone « avec la foi, le cardinal Poupard et le pape ». Il évoquait aussi le rôle d’un grand expert français de saint Augustin, ancien professeur à la Sorbonne: « J’ai travaillé avec le latiniste André Mandouze et il m’a montré le chemin ».
Depardieu disait avoir le projet de « dire » les Confessions également dans une mosquée et dans une synagogue, « parce que saint Augustin parle à tous, dans intégrisme ».
La lecture du ch. X des Confessions a été introduite par le cardinal Paul Poupard, président du conseil pontifical de la Culture, qui a mis en relief l’actualité du grand philosophe chrétien, Père de l’Eglise, « Docteur de la grâce ».
« Saint Augustin, disait-il, est un classique extraordinaire, et sa modernité est étonnante. Il a inventé le genre littéraire des Confessions, mais des confessions du croyant qui rend grâces au Seigneur pour toute sa vie, y compris pour les embûches. Pourquoi cette lecture dans un théâtre? Parce que nous avons un acteur étonnant, Gérard Depardieu, avec lequel j’ai pu partager, il y a deux ans, ce désir de pouvoir porter saint Augustin dans tous les lieux possibles. Il l’a fait à Notre-Dame de Paris et a rempli la cathédrale; il le fait aujourd’hui dans un théâtre, parce que la culture catholique ne se ferme jamais sur elle-même mais est ouverte au public, même le plus grand ».