De Cracovie à Rome: le destin d'Ursule Ledochowska, (1865-1939)

CITE DU VATICAN, Vendredi 16 mai 2003 (ZENIT.org) – Le destin spirituel d’Ursule Ledochowska (1865-1939) est passé, comme celui de Jean-Paul II, par Cracovie, pour s’achever à Rome, le 29 mai 1939. Le pape, qui l’a béatifiée en 1983, à Poznan, la canonisera dimanche prochain, place Saint-Pierre: il a pour elle une dévotion particulière.

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La jeunesse et son éducation ont constitué sa vocation. Née en Autriche d’un père polonais et d’une mère suisse, Julie découvrit cette vocation chez les Ursulines de Cracovie où elle entra à vingt-et-un ans. « Pourvu que je sache aimer ! me laisser brûler, consumer par l’amour » , écrira-t-elle à la veille de ses vœux religieux. Le jour de sa profession elle prit le nom de Marie Ursule de Jésus. Et la sainteté, c’est déjà une affaire de famille.

Sa sœur aînée, la bienheureuse Marie-Thérèse, fonda les Missionnaires de Saint-Pierre-Claver.

Leur frère Vladimir, Général des Jésuites, fut le conseiller de sa sœur auprès du Siège apostolique.

Le cardinal Mieczyslaw Ledochowski, primat de Pologne puis Préfet de la Congrégation pour la Propagation de la foi, et leur oncle, eut une grande influence sur leur vie, selon les propres termes de Jean-Paul II qui la béatifia en 1983.

Ce fut Pie X qui envoya Ursule en mission en Russie, à Saint-Petersbourg. Mais, obligée de quitter la Russie en 1914, elle fonda les Ursulines du Sacré-Cœur de Jésus agonisant en Pologne puis hors d’Europe.

Le développement de la Congrégation est rapide. Plusieurs communautés de sœurs sont fondées en Pologne, et aux confins du pays, à l’est, région pauvre habitée par une population de nationalité et de religions diverses. En 1928 la maison généralice est fondée à Rome ainsi qu’un internat. Son but est de donner la possibilité aux jeunes filles peu fortunées de connaître les richesses spirituelles et culturelles de l’Eglise et de l’Europe. Les sœurs s’engagent aussi auprès des pauvres d’une banlieue de Rome. En 1930, les sœurs accompagnent des jeunes filles en recherche de travail en France.

Partout où cela est possible, Mère Ursule crée des lieux d’éducation et d’enseignement. Elle envoie les sœurs dans la catéchèse et dans des quartiers pauvres. Elle crée des éditions pour les enfants et les jeunes, écrit des articles et des livres. Elle initie et soutient différents mouvements : le Mouvement Eucharistique des enfants et d’autres pour les jeunes et les femmes. Mère Ursule participe activement à la vie de l’Eglise et de son pays dont elle reçoit de hautes distinctions.

Quand sa vie laborieuse et difficile s’éteint le 29 mai 1939 à Rome les gens s’exclament : « une sainte est morte ». Vox populi.

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ZENIT Staff

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