La diplomatie, les Nations unies, et les religions au service de la paix

Discours de Jean-Paul II à douze nouveaux ambassadeurs près le Saint-Siège

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CITE DU VATICAN, Jeudi 15 mai 2003 (ZENIT.org) – Il est important que la diplomatie retrouve ses lettres de noblesse, au service de la paix, déclare Jean-Paul II à douze nouveaux ambassadeurs. Et dans ce contexte, les Nations unies « sont appelées à être plus que jamais le lieu central des décisions », et les religions une « source d’unité et de paix », insistait le pape.

Le pape Jean-Paul II a reçu ce matin, en la salle Clémentine du palais apostolique du Vatican, les nouveaux ambassadeurs près le Saint-Siège de douze pays, à l’occasion de la présentation de leurs lettres de créance. Le pape a remis à chacun un discours – huit en anglais (Australie, Zimbabwe, Trinité- et-Tobago, Éthiopie, Lettonie, Îles Fidji, Géorgie, Pakistan) et quatre en français (Syrie, Burundi, Vanuatu et Moldavie) – concernant la situation de leurs pays, du monde et de l’Eglise locale, et il leur a adressé à tous un discours commun, en français.

« Notre monde vit une période difficile, marquée par de nombreux conflits, dont vous êtes les témoins attentifs; cela inquiète beaucoup d’hommes et invite les Responsables des Nations à s’engager toujours davantage en faveur de la paix. Dans cette perspective, il est important que la diplomatie retrouve ses lettres de noblesse », déclarait d’emblée Jean-Paul II.

Et d’expliquer: « L’attention à l’égard des personnes et des peuples, ainsi que le souci du dialogue, de la fraternité et de la solidarité, sont la base de l’activité diplomatique et des institutions internationales chargées de promouvoir avant tout la paix, qui est un des biens les plus précieux pour les individus, pour les populations et pour les États eux-mêmes, dont le développement durable ne peut reposer que sur la sécurité et la concorde ».

Jean-Paul II soulignait tout particulièrement le quarantième anniversaire de l’encyclique « Pacem in terris » du bienheureux Jean XXIII. Joseph Roncalli a en effet été également, rappelait Jean-Paul II « un diplomate au service du Saint-Siège dans les années troublées de la seconde guerre mondiale ». « Il est particulièrement opportun d’entendre à nouveau l’invitation qu’il lançait pour que la vie sociale repose sur «quatre piliers»: le souci de la vérité, de la justice, de l’amour et de la liberté. La paix ne peut se réaliser au mépris des personnes et des peuples; elle se construit lorsque tous deviennent partenaires et protagonistes de l’édification de la société nationale », insistait le pape.

Le rôle des organismes internationaux est, dans ce cadre, d’autant plus important, ajoutait Jean-Paul II. « Les Nations unies sont appelées à être plus que jamais le lieu central des décisions concernant la reconstruction des pays et les organismes humanitaires sont invités à s’engager de manière renouvelée. Cela aidera les peuples concernés à prendre rapidement en charge leurs destinées (…). C’est aussi une condition indispensable au retour de la confiance au sein d’un pays », soulignait le pape.

Le pape soulignait également le rôle que les religions sont appelées à jouer de façon à ce que « le sens spirituel et religieux soit une source d’unité et de paix, et qu’il n’oppose jamais les hommes les uns contre les autres ».

« Je ne peux pas ne pas évoquer les enfants et les jeunes, qui sont souvent les plus marqués par les situations de conflits. Ayant beaucoup de peine à oublier ce qu’ils ont vécu, ils peuvent être tentés par la spirale de la violence. Il est de notre devoir de leur préparer un avenir de paix et une terre de solidarité fraternelle », concluait Jean-Paul II.

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ZENIT Staff

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