CITE DU VATICAN, Mercredi 14 mai 2003 (ZENIT.org) – Jean-Paul II voit dans le cantique d’Azarias dans la fournaise que rapporte le texte grec du livre de Daniel, un chant à la miséricorde divine.
Ce cantique est chanté dans la liturgie latine aux laudes du mardi de la 4e semaine (cf. Dn 3,26-27.29.34-41). Le pape poursuit donc ses catéchèses liturgiques pour aider les laïcs à entrer dans la liturgie des Heures, comme il l’annonçait dans « Novo millennio ineunte », le 6 janvier 2001, au terme du grand Jubilé.
Azarias, Ananias et Misael ont été précipités vivants dans le feu pour leur fidélité au Dieu d’Israël, au temps de la persécution du roi Nabuchodonosor, rappelle le pape.
Mais dans le supplice, Azarias ne se rebelle pas. Son chant est « une prière pénitentielle », où il ne dit pas son découragement ou sa peur, mais son espérance ».
En dépit de cette « situation tragique », des victimes de la persécution et de l’exil, Azarias ne cesse pas de bénir Dieu pour ses promesses de paix et de fécondité faites à Abraham, Isaac et Jacob. Il affirme: « Dieu est fidèle et ne renie pas ses promesses », soulignait le pape.
Ainsi, « à travers la prière d’Azarias, prêt à subir le martyre pour ne pas trahir sa conscience ni renier sa foi, s’exprime tout l’itinéraire spirituel d’Israël durant l’exil à Babylone », expliquait Jean-Paul II en français.
« Alors que le Temple est détruit et que Dieu ne semble plus demeurer au milieu de son peuple, Azarias trouve dans les promesses faites aux Patriarches la certitude que Dieu est fidèle », affirmait le pape.
Jean-Paul II insiste sur la miséricorde offerte au pécheur en disant: « Bien que la justice exige qu’Israël soit puni pour ses fautes, Azarias sait que l’ultime parole de Dieu sera celle de la miséricorde et du pardon. La vie nouvelle accordée par Dieu exige cependant que le peuple se purifie et se convertisse, se détournant des chemins du mal pour chercher sans cesse la face du Père miséricordieux ».
Au terme de sa catéchèse en italien, le pape citait une prière de saint Maxime le Confesseur, inspirée par le cantique d’Azarias, avant de s’adresser aux pèlerins du monde présents à l’audience, sous le soleil romain, en onze langues différentes.