Dans l’éditorial, Mario Agnes, directeur du quotidien, estime qu’on « ne peut pas » et qu’on « ne doit pas considérer que (cet attentat) fut le fruit du hasard ».
« On ne peut pas faire abstraction de cet acte sanglant pour ‘lire’ ce pontificat. Pour comprendre le mystère d’un homme dont le sang a baigné la place qui porte le nom de Pierre », ajoute-t-il.
« Même si les implications de ce qui s’est passé restent obscures, le fait demeure », affirme-t-il. « Selon certaines façons de penser, Jean-Paul II dérangeait. Il fallait se débarrasser de cette haute autorité, mais on n’a pas réussi à faire taire cette voix ».
Cet attentat, conclut le directeur de l’Osservatore Romano, a en fait permis à la voix du pape de gagner davantage d’autorité, indépendamment « des convictions philosophiques et religieuses » de ses auditeurs.
Au cours de l’attentat, le pape fut blessé à l’abdomen. Il fut transporté d’urgence à l’hôpital Gemelli où il subit une longue et délicate intervention chirurgicale.
Le Saint Père attribue le fait d’être sorti vivant de cet attentat, à l’intercession de la Vierge de Fatima dont on célèbre la fête précisément le 13 mai, en souvenir de la première apparition de Marie à trois pastoureaux portugais, en 1917.
En l’an 2000, le pape a rendu public le contenu du « troisième secret de Fatima », l’interprétant comme la prophétie d’un attentat contre un pape.