La "grande audace" de Jean-Paul II lorsqu'il parle aux jeunes

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Par Joaquin Navarro Valls

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CITE DU VATICAN, Lundi 5 mai 2003 (ZENIT.org) – Pour le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls, Jean-Paul II manifeste une « grande audace » lorsqu’il parle avec les jeunes, dit-il au micro de Radio Vatican.

« Une Espagne qui reste catholique dans la majorité de ses citoyens et qui face au même grand défi que tous les pays d’Occident: la sécularisation, phénomène qui se reflète aussi statistiquement sur le nombre des personnes qui vont à la messe le dimanche, où sur d’autres aspects de la vie publique espagnole. Je pense que telle est la réalité que le pape a trouvée et à laquelle il a voulu dire des choses très précises.

Une sécularisation à laquelle le pape demande de répondre par la défense de la famille.

« La dimension de la pastorale familiale, du refus de démission de l’obligation des parents d’être des formateurs de leurs enfants, est un point central: même le pape a dit quelque chose de cela pendant son voyage ».

Aux doutes précédant la venue du pape sur l’accueil qui lui serait réservé, a succédé l’enthousiasme. « C’est un phénomène qui se répète toujours, explique M. Navarro Valls. Il y a une école de pensée qui estime que la majorité des jeunes ne s’intéressent pas au fait religieux, considèrent Dieu sans intérêt pour leur vie. Mais à chaque fois que le pape retrouve les jeunes, cette affirmation est démentie ».

D’où vient donc ce don de Jean-Paul II d’écouter et de comprendre les jeunes? « Je dirais, répond M. Navarro Valls, que cela lui est connaturel, et le résultat, probablement, d’une activité pastorale ininterrompue avec les jeunes dès les premiers temps de son sacerdoce. Lors de ces deux rencontres de Madrid, le pape a rencontré, dans la cérémonie de la messe, l’Espagne d’aujourd’hui, et dans la rencontre de samedi après-midi, l’Espagne de demain. L’un des points centraux de la rencontre avec les jeunes était celui de la vocation: eh bien, parler aujourd’hui à une foule de plus de 700 mille jeunes de l’appel de Dieu à un engagement personnel, c’est certainement un acte d’une grande audace… »

Et à propos du sens « politique » donné d’avance au voyage, M. Navarro Valls répond: « Je pense que la proposition des valeurs chrétiennes que le pape a faite durant cette visite a créé un environnement spécifique dans lequel ces opinions trouvent leur place adéquate et où les divisions ne sont pas absolutisées. Et cela, le pays l’a compris. Le pape, qui, naturellement durant toute la période précédant la guerre en Iraq, avait exprimé sa pensée de façon très claire, a beaucoup parlé de la paix pendant ces deux jours. Et nous ne pouvons pas oublier qu’en Espagne, hélas, il existe un problème sérieux: c’est pourquoi parler de la paix justement en Espagne, de la part du pape, c’était une référence concrète au terrorisme aussi ».

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ZENIT Staff

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