On se souvient que le pape Jean-Paul II est officiellement invité à se rendre en Mongolie et qu’il a accepté le principe de ce voyage sans qu’aucune date ne soit encore fixée.
La jeune Eglise de Mongolie, re-née depuis un peu plus de dix ans, après la chute du Mur de Berlin, a ainsi organisé une retraite spirituelle pour les adultes au mois de mars dans un petit ermitage à Handgait, dans les montagnes, à 15 km au sud de la capitale Oulan Bator.
Le P. Pierre Kaseumana, prêtre africain, Missionnaire du Cœur Immaculé de Marie, a prêché la retraite. « Le but de cette expérience, disait-il à à Ucanews, était d’augmenter la connaissance réciproque entre les participants, de permettre aux fidèles de partager leur foi, et de les préparer à inviter leurs amis à s’approcher de l’Eglise.
En tout, 58 personnes ont assisté à la retraite, dont 8 seulement étaient
Baptisées: ce sont des personnes qui viennent à la Messe, sans être baptisées, des parents et des amis des catholiques, ou des personnes ayant reçu des aides matérielles de l’Eglise de Mongolie, très active dans le domaine social.
L’Eglise de Mongolie, avec ses 136 baptisés, a des groupes de jeunes. « Nous sommes arrivés maintenant au moment où de nombreux jeunes sont devenus adultes, et ont formé un nouveau groupe », expliquait le P. Kaseumana.
La retraite a été ouverte par Mgr Wenceslas Padilla, lui aussi Missionnaire du Cœur Immaculé de Marie, et Préfet Apostolique de Oulan Bator. Pendant la célébration, Mgr Padilla a expliqué la signification des gestes liturgiques de la Messe.
De nombreux membres du groupe ont regretté que les engagements de la famille et du travail rendent difficile de trouver du temps libre pour ces initiatives spirituelles.
Le P. Kaseumana observait : « Il est difficile pour les Mongols de confesser ouvertement leur foi catholique, dans un pays où la majorité de la population est athée ou bouddhiste. Souvent, les chrétiens se sentent marginalisés dans leurs familles, et, même si la famille les accepte, ils sont regardés avec méfiance dans la société, de sorte qu’ils préfèrent professer leur foi dans le secret. Il est plus facile, en revanche pour les enfants, dans leur simplicité et dans leur spontanéité, de dire ouvertement qu’ils sont chrétiens ».
« L’Eglise de Mongolie, précisait le prêtre, doit rendre sa présence significative pour le pays tout entier, de sorte que les catholiques se sentent fiers de leur foi. Même si les Mongols connaissent peu la foi chrétienne, et s’ils ne savent pas faire de différence entre les différentes confessions, ils ont en général un grand respect pour la religion des autres ».