CITE DU VATICAN, Mercredi 2 avril 2003 (ZENIT.org) – « Les grands, aujourd’hui, devraient prendre en compte aussi l’opinion des petits », déclare le cardinal Agré à propos du mouvement de l’opinion publique mondiale en faveur de la paix.
Le cardinal Bernard Agré, archevêque d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, souligne, à la suite de Jean-Paul II à l’angélus de dimanche dernier, que d’autres conflits continuent d’ensanglanter la terre, au moment où l’attention des media se concentre sur la guerre en Iraq.
Le cardinal Agré a été reçu en audience par Jean-Paul II au Vatican lundi 31 mars.
Il avait confié au micro de Radio Vatican:
« Les problèmes du pays, les malades, le développement…, ce sont des problèmes qui n’intéressent plus aujourd’hui. Pendant un certain temps, on a parlé de la Côte d’Ivoire, mais ensuite, tout a été fini, parce que la guerre en Iraq vient avant tout, et le reste ne compte plus. Nous voyons avec inquiétude comment la guerre a éclaté malgré l’opposition de tant de personnes: les grands, aujourd’hui, devraient prendre en compte aussi l’opinion des petits, et l’Eglise doit élever sa voix, comme le Saint-Père l’a fait: il n’a pas été écouté, mais beaucoup l’ont suivi. Il est nécessaire que cette guerre finisse. Elle a déjà trop duré. Et maintenant on commence à dire: « Ce ne sera pas comme on l’avait prévu, une guerre brève… ». Pourquoi l’avoir commencée, cette guerre? Il y a une possibilité de se comprendre, de parler de dialoguer. La guerre n’a jamais été une vraie solution ».