CITE DU VATICAN, Vendredi 25 octobre 2002 (ZENIT.org) - Eviter à tout prix un bain de sang dans l'affaire de la prise d'otage au théâtre Dubrovka de Moscou de plus de 600 personnes par une quarantaine de rebelles tchétchènes: c'est en substance le contenu de l'appel lancé par les représentants du Saint-Siège et de l'Eglise catholique à Moscou, comme par le patriarche orthodoxe Alexis II.
Au moment où nous écrivons, les terroristes ont fixé un ultimatum avant de commencer l'exécution des otages. Ils réclament le départ de l'armée russe du territoire tchétchène. Huit enfants ont été libérés, 75 ressortissants étrangers, dont on attendait la libération restent aux mains des preneurs d'otage, tandis qu'une personne frappée par une crise d'appendicite a été libérée et que deux femmes ont cherché à s'enfuir: l'une a été tuée, l'autre blessée.
"Angoisse pour la vie des otages": c'est le titre qui barre aujourd'hui la Une de L'Osservatore Romano en italien (cf. www.vatican.va).
Hier, Mgr Celestino Migliore, de la secrétairerie d'Etat, qui se trouve actuellement à Moscou, avait transmis au Kremlin un message om il exprimait, explique Radio Vatican, "angoisse et appréhension" pour le sort des centaines de personnes retenues en otages par les guérilleros.
Pour sa part, le porte parole du Saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls, a souhaité que "l'affaire puisse se conclure le plus rapidement possible, sans faire d'autres victimes innocentes" et il a assuré que le pape se tient continuellement informé de la situation par Mgr Migliore.
Le président de la conférence des évêques catholiques russes, Mgr Tadeusz Kondrusiewicz a lancé aujourd'hui un appel en faveur des otages "innocents".
"Nous nous adressons aux autorités de l'Etat, disait Mgr Kondrusiewicz, à la communauté internationale, aux responsables religieux, en particuliers musulmans, et aux personnalités publiques: Cherchez une issue à cette tragédie en toute responsabilité, par des contacts, des négociations, sans utiliser la force et sans provoquer un bain de sang".
"Ne liez pas la violence ni à la religion ni à la nationalité, recommande l'évêque catholique. La religion authentique invite toujours à la paix et à l'amour réciproque et les personnes de différentes nationalités peuvent vivre comme frères et soeurs. La violence et la terreur n'ont pas pu ni ne pourront jamais résoudre les conflits"
"Que l'unique Créateur nous donne à tous la force et la sagesse pour supporter cette épreuve avec dignité et avec les principes d'amour réciproque, de respect, de l'observance des droits et des devoirs des citoyens et nous aide à construire une société civilisée dans notre patrie!" concluait Mgr Kondrusiewicz.
De son côté, le patriarche orthodoxe Alexis II s'est dit "rempli d'anxiété" et a assuré de sa prière afin que les otages puissent "rentrer chez eux avec leurs familles, sains et saufs".
"Nous espérons que les ravisseurs, disait le patriarche, reviennent à la raison et évitent un bain de sang. Je demande aux responsables islamiques de Russie et du monde d'exercer leur influence sur la conscience de ces personnes et exercent une pression pour qu'ils ne tuent pas des personnes innocentes".
"En cette situation complexe, ajoutait le patriarche Alexis II, je demande à nos autorités d'agir avec responsabilité et sagesse pour agir de façon à sauver des vies humaines et que cela ne se répète pas dans notre ville, ni dans toute la Russie".
"Je supplie mes compatriotes, conclut Alexis II, de garder la paix et la vigilance. Ces jours-ci nous ne devons pas nous laisser guider par la peur, le désespoir, l'inimitié. Que le Seigneur libère notre terre de la plaie de la terreur".
Enfin, le président Poutine a annulé tous ses engagements internationaux et suit les événements depuis le Kremlin. Son premier objectif étant de sauver les otages, souligne Radio Vatican.
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Oct 25, 2002 00:00