CITE DU VATICAN, Mercredi 30 octobre 2002 (ZENIT.org) – Le maire de Rome, M. Walter Veltroni, ancien communiste, a remis les clefs de la ville à son évêque, le pape Jean-Paul II.
Jean-Paul II a en effet reçu ce matin le titre de citoyen Honoraire de Rome, au cours d’une cérémonie qui s’est tenue au Vatican en présence de représentants des institutions de la ville.
En remettant symboliquement au pape les clefs de la ville, M. Veltroni disait se faire l’interprète « de la reconnaissance et de l’affection » des citoyens à l’égard de leur évêque. M. Veltroni a ensuite remis à Jean-Paul II le parchemin officiel de citoyen d’honneur: « Civis romanus sum » (« je suis citoyen romain »), disait alors Jean-Paul II, sous les applaudissements.
L’évêque de Rome a en effet achevé son discours en affirmant qu’il s’estimait « honoré de pouvoir répéter avec une particulière signification, les paroles de l’apôtre Paul: ‘Civis romanus sum’ « .
Le pape confiait avoir appris à connaître et à aimer la ville éternelle dès 1946, lorsqu’il est venu y compléter ses études de théologie, au collège belge. Il avait 26 ans. Il a aussi vécu à Rome, en tant qu’évêque, les années du concile Vatican II.
« Le lien affectif alors naissant s’est renforcé pendant ces vingt-quatre dernières années au cours desquelles j’ai senti quotidiennement la proximité et la chaleur de ses habitants », disait le pape.
Rome, « héritière d’une culture millénaire où s’est greffé le germe de l’annonce évangélique, est aussi consciente d’avoir un devoir fondamental à accomplir pour l’avenir, au service de l’humanité d’aujourd’hui et de demain », ajoutait Jean-Paul II.
Envisageant cet avenir, le pape constatait: « L’engagement de tous est nécessaire pour remettre aux générations suivantes le riche patrimoine civil, moral et spirituel de Rome, afin de soutenir les nouvelles générations pour qu’elles s’ouvrent avec confiance à la vie ».
Pour ce qui est du rôle de l’Eglise, le pape précisait: « L’Eglise continuera, comme elle l’a toujours fait, à accomplir son propre devoir, dans le respect de ses compétences et de celles d’autrui, en rappelant toujours, par un dialogue sincère, les ententes souhaitables avec la Magistrature civique à propos de thèmes et de problèmes spécifiques ».
Au cours de ses vingt-quatre ans de pontificat, Jean-Paul II a déjà rendu visite à plus de 300 paroisses, il s’est aussi rendu dans les prisons et au chevet des malades dans les hôpitaux.
Jean-Paul II s’est aussi rendu au Capitole, siège de l’Administration communale, le 15 janvier 1998, comme il le rappelait dans son discours. Il s’était alors adressé aux représentants des citoyens en session extraordinaire. Puis Jean-Paul II s’était adressé au peuple romain depuis la « Maison municipale ».
Le 23 juin dernier, le président de la Chambre des Députés d’Italie, Pier Ferdinando Casini, a été reçu en audience par le pape Jean-Paul II qu’il a invité à prendre la parole lors d’une session du parlement italien.
« J’ai renouvelé à Sa Sainteté l’invitation de mon prédécesseur à prendre la parole devant le parlement italien, qui au-delà des différences idéologiques et politiques, reconnaît sa très haute autorité spirituelle et morale », précise Casini dans un communiqué. Il ajoute que le message du pape n’intéresse pas seulement ceux qui croient, mais aussi ceux qui ne croient pas car « le message du Saint Père dépasse certaines petites divisions ».
A la mi-novembre, Jean-Paul II doit donc se rendre au Parlement italien, les deux chambres réunies. Ce sera, après le Parlement européen, à Strasbourg, et le Parlement polonais, à Varsovie, le troisième Parlement à inviter et recevoir Jean-Paul II.