CITE DU VATICAN, Mercredi 9 octobre 2002 (ZENIT.org) – Les deux papes du concile, 40 ans et 16 documents plus tard: les participants du congrès international inauguré ce soir à l’université pontificale du Latran se penchent sur les rôles de Jean XXIII et Paul VI jusqu’à vendredi prochain,11 octobre, jour anniversaire de l’ouverture de la grande assise œcuménique, en 1962.
Le recteur de l’Université, Mgr Rino Fisichella, le prof. Philippe Chenaux, directeur du Centre d’Etude et de Recherche sur le Concile, organisateur du congrès, Mgr Pasquale Macchi, secrétaire particulier de Paul VI, le prof. Andrea Riccardi, historien, ont évoqué les figures de ces deux grands pontifes.
Pendant trois ans, à partir du 11 octobre 1962, et jusqu’au 8 décembre 1965, Vatican II a réuni, au cours de ses quatre sessions, environ 2.400 pères conciliaires, dont le cardinal archevêque de Cracovie, Karol Wojtyla, futur Jean-Paul II qui n’a de cesse d’en mettre en œuvre les enseignements pour l’Eglise universelle comme il l’a fait autrefois à Cracovie.
Sur les 16 documents élaborés, 4 sont des « constitutions », dogmatiques (ex. Lumen Gentium, sur l’Eglise) ou pastorales (ex. Gaudium et Spes, sur l’Eglise dans le monde de ce temps), 9 des « décrets » (ex. Presbyterorum ordinis, sur le ministère et la vie de prêtres), 3 des « déclarations » (ex. Nostra Aetate, sur l’Eglise et les religions non-chrétiennes).
Le premier document à avoir été adopté est la constitution dogmatique sur la Liturgie « Sacrosantum Concilium” (4 déc. 1963).
La quatrième constitution, dogmatique, “Dei Verbum”, sur la Révélation divine (18 novembre 1965) a donné du fil à retordre aux pères conciliaires.
Les autres décrets sont “Inter mirifica”, sur les instruments de communication sociale; “Orientalium Ecclesiarum”, sur les Eglises orientales catholiques; “Unitatis Redintegratio”, sur l’œcuménisme; “Christus Dominus”, sur la charge pastorale des évêques; “Perfectae caritatis”, sur le renouveau de la vie consacrée; “Optatam totius”, sur la formation sacerdotale; “Apostolicam actuositatem”, sur l’apostolat des laïcs; “Ad Gentes”, sur l’activité missionnaire de l’Eglise.
Les autres déclarations conciliaires sont: “Gravissimum educationis”, sur l’éducation chrétienne; et “Dignitatis humanae”, sur la liberté religieuse.
Le bilan des séances de travail est de 136 « congrégations » générales, représentant le temps de 2.212 interventions orales et 4.361 écrites. Dix sessions ont été publiques, selon les chiffres communiqués par le bureau des statistiques du Vatican.
Pour ce qui est des participants, la moyenne générale été de 2.200. Parmi eux, 242 prélats moururent pendant le concile, dont 12 cardinaux.
Parmi ces témoins privilégiés, 61 sont encore en vie, dont 31 évêques exerçant des fonctions importantes dans l’Eglise. Parmi eux, 20 ont participé aux quatre sessions, dont trois Africains, les cardinaux Bernardin Gantin, 80 ans (Bénin), Francis Arinze, 70 ans (Nigeria), récemment nommé préfet de la congrégation pour le Culte divin, et Hyacinthe Thiandoum, 81 ans, archevêque émérite de Dakar (Sénégal); le cardinal Nasrallah Pierre Sfeir, 82 ans, patriarche maronite d’Antioche (Liban); trois Irakiens: le patriarche de Babylone des Chaldéens S. B. Raphaël I Bidawid, 80 ans, Mgr André Sana, 81 ans, évêque de Kerkuk, et Mgr Emmanuel-Karim Delly, 75 ans, évêque auxiliaire de Babylone; les cardinaux brésiliens Fernandes de Araujo Serafim, 78 ans (Belo Horizonte) et Aloysius Lorscheider, 78 ans (Aparecida); ou encore, au Vietnam, le cardinal Paul Joseph Pham Dinh Tung, 83 ans, archevêque de Hanoi, et, fait émouvant, Mgr Francis Hong Yog-ho, 96 ans, archevêque de Pyong-Yang (Corée du Nord), aujourd’hui porté disparu.
Participèrent également au concile 460 experts (les « periti »), dont 235 prêtres diocésains, 45 Jésuites, 42 Dominicains, 15 Franciscains, et 123 membres d’autres ordres ou congrégations religieuses.
Parmi les experts se trouvait un jeune théologien bavarois qui allait travailler jusqu’à aujourd’hui à la mise en œuvre du concile: le P. Joseph Ratzinger, mais aussi Karl Rahner s. j., Yves Congar, o.p., le P. René Latourelle, s.j.
Des auditeurs laïcs furent également invités, parmi 52 personnes, hommes et femmes, dont des religieuses, parmi eux des noms prestigieux comme Jacques Maritain, Jean Guitton, Rosemary Goldie, auteur du livre « Par ma fenêtre romaine » (« From a Roman window »).
Les travaux du concile ont également été suivis par 104 « observateurs », délégués ou visiteurs d’Eglises et de communautés non catholiques, dont le fondateur d’un mouvement bouddhiste japonais.
