CITE DU VATICAN, Mardi 8 octobre 2002 (ZENIT.org) – L’enseignement moral du Catéchisme de l’Eglise catholique n’est autre que la « doctrine de la vie réussie », explique le cardinal Ratzinger: il « illustre les règles du bonheur ».
Le cardinal Ratzinger préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi, expliquait en effet ce matin au Vatican l’actualité du Catéchisme de l’Eglise catholique (CEC), publié il y a dix ans.
Le card. Ratzinger a dressé le bilan de ces dix années, lors de l’ouverture du congrès catéchétique international organisé par son dicastère et par la congrégation pour le Clergé pour marquer ce Xe anniversaire.
« L’actualité du Catéchisme est celle de la vérité repensée et exprimée de façon nouvelle, et elle le restera bien au-delà des critiques », affirmait le cardinal.
Le bilan se trouve en net contraste avec ce que le cardinal Ratzinger appelle le « mur de scepticisme » qui a accueilli l’annonce de la publication d’un catéchisme catholique, et avec le « refus d’une partie du monde intellectuel catholique occidental ».
Le catéchisme, précisait le cardinal Ratzinger, « s’attache à l’Ecriture mais aussi à la richesse multiforme de la Tradition. Il s’inspire du Concile Vatican II pour offrir une vision organique de la foi catholique dans son ensemble ».
Pour ce qui est de la morale, elle est, pour le Catéchisme, continuait le cardinal Ratzinger, en continuité avec les Pères de l’Eglise, la doctrine de la vie réussie, l’illustration pour ainsi dire, des règles du bonheur ».
Le « point de départ » en est la « dignité de l’homme », son « désir d’être heureux », qui se traduisent par une morale chrétienne qui « n’est jamais simplement éthique des lois », mais pas non plus uniquement une « éthique des vertus ».
Le cardinal s’est ensuite arrêté à ce qu’il appelle « les composantes fondamentales de l’agir moral »: « la liberté, l’objet et l’intention de l’agir, les passions, la conscience, les vertus, leur falsification dans le péché, le caractère social de l’être humain comme enfin le rapport entre loi et grâce ».
Le catéchisme, précisait le cardinal, « ne prétend pas présenter la seule forme possible de théologie morale ou même la meilleure ». Il « trace les lignes anthropologiques et théologiques essentielles, constitutives de l’agir moral de l’homme », en mesure de ‘libérer le concept de liberté de toutes les banalisations ».
L’élaboration de la partie du catéchisme concernant la morale chrétienne, a conclu le cardinal Rattzinger, en en retraçant la genèse, « a certainement été la plus difficile », non seulement pour les « difficiles problèmes dans le domaine de l’éthique politique, de l’éthique sociale et de la bioéthique, en continuelle évolution », mais aussi dans le domaine de « l’anthropologie, parce que nous sommes en plein débat sur le mariage et la famille, sur l’éthique de la sexualité ».
Pour sa part, le cardinal Darío Castrillón Hoyos, préfet de la congrégation pour le Clergé, a salué le travail de révision du matériel catéchistique réalisé par les différents épiscopats sur la base de ce Catéchisme depuis dix ans.
« Les centres de catéchèse, constatait le cardinal Hoyos, se renforcent, tandis que d’autres sont créés, et l’on développe réunions et cours de par le monde en vue d’améliorer les textes, la formation des catéchistes, et la catéchèse plus généralement ».
Il soulignait ce bilan positif: « Les craintes des catéchistes quant à l’éventualité d’un mauvais usage du CEC se sont démontrées infondées ».
On peut suivre les sessions du congrès jusqu’à vendredi en temps réel (son et image) à travers la page web de la Congrégation pour le clergé (www.clerus.org).
