La force du "dialogue" et la "victoire de la charité": sens de la visite de Théoctiste

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L’Eglise orthodoxe de Roumanie pont entre l’Orthodoxie byzantine et l’Orthodoxie slave

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CITE DU VATICAN, Vendredi 4 octobre 2002 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II et le Patriarche orthodoxe de Roumanie, Théoctiste, se rencontrent pour « témoigner » de la « communion » déjà présente, et « quasi pleine », pour « prier le Seigneur afin qu’elle arrive à son achèvement », et pour « déplorer avec un coeur repenti tout ce qui, de part et d’autre, a offensé la volonté d’unité du Christ pour ses disciples », comme l’explique un communiqué du Vatican accompagnant l’annonce du programme de cette visite. « L’Eglise orthodoxe de Roumanie, avec sa souche latine, est en effet une sorte de pont idéal entre l’Orthodoxie byzantine et l’Orthodoxie slave », souligne la note.

La visite du patriarche Théoctiste à Rome, du 7 au 13 octobre, se fonde sur une volonté de « dialogue », en vue de trouver des solutions « durables » et « fraternelles » aux difficultés qui subsistent, et sur la conviction de la « victoire de la charité ».

« Conscients de ce qui les unit déjà – la commune profession de foi, de vrais sacrements, et surtout par la force de la succession apostolique, le sacerdoce et l’eucharistie – le Pape et le Patriarche se rencontrent pour témoigner d’une telle communion, quasi pleine, pour prier le Seigneur afin qu’elle arrive à son achèvement, et pour déplorer avec un coeur repenti tout ce qui, de part et d’autre, a offensé la volonté d’unité du Christ pour ses disciples »: c’est en ces termes que s’exprime la note que nous traduisons ci-dessous de l’italien (traduction rapide, de travail).

« Le pape Jean-Paul II, souligne la note, accueille avec des sentiments spéciaux de gratitude le Patriarche qui lui rend visite à la suite de leur rencontre en 1999 à Bucarest. Une telle rencontre a constitué un événement important pour l’ensemble des relations entre l’Eglise de Rome et l’Eglise orthodoxe de Roumanie, sur le chemin déjà parcouru vers la réconciliation, et en un moment où cette Eglise orthodoxe s’ouvre à une dimension plus européenne et renouvelle son visage après une longue parenthèse historique douloureuse et difficile ».

« Le Saint-Père, s’adressant au Patriarche et au Saint-Synode, le 8 mai 1999, et faisant allusion à la situation des relations catholico-orthodoxes dans le pays, affirmait entre autres: « Je suis heureux que, concrètement, il ait été possible d’instaurer ici, en Roumanie, un dialogue fraternel sur les problèmes qui nous divisent encore. L’Église grecque-catholique de Roumanie a subi ces dernières décennies une violente répression, ses droits ont été bafoués et violés. Ses fils ont beaucoup souffert, certains jusqu’au témoignage suprême du sang. La fin de la persécution a rendu la liberté, mais le problème des structures ecclésiales attend encore sa solution définitive. Que le dialogue soit la voie pour guérir les blessures encore ouvertes et pour résoudre les difficultés qui subsistent toujours! La victoire de la charité sera un exemple non seulement pour les Églises, mais pour toute la société. Je prie Dieu, Père des miséricordes et source de la paix, pour que l’amour, reçu et donné, soit le signe par lequel les chrétiens sont reconnus comme fidèles à leur Seigneur.

« Le sens de la présente visite du patriarche Théoctiste au pape Jean-Paul II peut s’expliquer par les paroles que nous venons de citer et avec le souhait qu’elles expriment. Elle ne pourrait coïncider avec la complète solution des problèmes pratiques encore ouvert au plan local, ou des obstacles qui existent encore, au niveau général, et empêchent le pleine communion, mais ce sera un exemple de la façon dont ces questions, d’ordre particulier et d’ordre général, peuvent être affrontées en vue de leur solution durable et fraternelle, fondée sur le dialogue et sur la victoire de la charité.

« Le patriarche orthodoxe de Roumanie, en rendant visite au Saint-Père, démontre qu’il accueille son appel. Il confirme la volonté commune d’améliorer les relations et de rechercher la pleine communion. Conscients de ce qui les unit déjà – la commune profession de foi, de vrais sacrements, et surtout par la force de la succession apostolique, le sacerdoce et l’eucharistie – le Pape et le Patriarche se rencontrent pour témoigner d’une telle communion, quasi pleine, pour prier le Seigneur afin qu’elle arrive à son achèvement, et pour déplorer avec un coeur repenti tout ce qui, de part et d’autre, a offensé la volonté d’unité du Christ pour ses disciples.

« On ne doit pas oublier non plus que cette visite doit être considérée dans le contexte de cette si belle habitude – reprise aux temps modernes, après la rencontre historique du Pape Paul VI et du Patriarche Athénagoras Ier en 1964 -, selon laquelle les Eglises particulières, qui aiment se définir comme des Eglises soeurs, se rencontrent pour prier ensemble, réfléchir, se connaître, et s’aider mutuellement. La nouvelle rencontre de Jean-Paul II et de Théoctiste non seulement approfondit une telle habitude, mais l’enrichit avec l’apport particulier qui découle de la nature même de l’Eglise orthodoxe de Roumanie avec sa souche latine: elle est en effet une sorte de pont idéal entre l’Orthodoxie byzantine et l’Orthodoxie slave.

« Enfin, dans une phase des relations où la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et l’ensemble des Eglises orthodoxes traverse une période difficile, les rapports bilatéraux entre les différentes Eglises orthodoxes et l’Eglise de Rome constituent des occasions pour mieux réfléchir aux initiatives et aux pas à mettre en oeuvre, en vue de renforcer la collaboration et de trouver des stratégies communes qui pourraient agir efficacement sur l’ensemble des relations catholiques-orthodoxes ».

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ZENIT Staff

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