CITE DU VATICAN, Mardi 24 septembre 2002 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège réclame l’interdiction absolue mondiale du clonage des embryons humains, a rappelé Mgr Martino, hier, à la tribune des Nations Unies à New York.
Mgr Renato Martino, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies, est intervenu le 23 septembre devant le comité du « Traité international contre le clonage reproductif humain ».
Le nonce apostolique a rappelé que le Saint-Siège « soutient et réclame l’interdiction absolue mondiale du clonage des embryons humains à des fins reproductives ou scientifiques ».
Mgr Martino rappelait les principes sous-tendant cette position: « En vertu du statut biologique et anthropologique de l’embryon humain, et des principes moraux et légaux fondamentaux, il est illicite de tuer un innocent, y compris lorsque il s’agit d’en tirer un bienfait pour la société ».
« Le Saint-Siège retient inacceptable la distinction entre ce que l’on appelle clonage reproductif et clonage thérapeutique (ou expérimental), insistait Mgr Martino. Cette distinction cache en réalité la création d’êtres humains en vue de leur destruction pour produire des chaînes cellulaires souches, ou bien pour réaliser des expériences d’autres types ».
Le représentant du Saint-Siège en appelait aux termes de la « Déclaration universelle des Droits de l’Homme » qui affirme « le caractère sacré de toute vie humaine ».
« Le droit international, insistait Mgr Martino, garantit le droit à la vie de tous les êtres humains, et non de quelques-uns seulement ».
Le Saint-Siège réprouve, continuait le nonce, « les tentatives de clonage humain en vue d’obtenir des organes pour des transplantations » parce qu’elles « impliquent la manipulation et la destruction d’embryons humains », et pour cette raison, elles « ne sont moralement pas acceptables ».
« La perspective de cloner un embryon humain implique son élimination intentionnelle », dénonçait Mgr Martino. Or, un tel procédé « répugne à la majorité des gens, y compris ceux qui soutiennent le progrès de la science et de la médecine ».
Le Saint-Siège dénonçait certaines techniques comme « une nouvelle forme de racisme », car « elles pourraient conduire à la création d’une sous-espèce d’hommes, destinée à en servir d’autres ».
Il dénonçait également la tentation de l’eugénisme, lorsqu’on envisage la sélection par clonage de certains caractères. « Il s’agira d’un eugénisme, qui conduira à l’élaboration d’une soi-disant race supérieure », déplorait Mgr Martino.
Et d’expliquer: « Le Saint-Siège soutient la recherche sur les cellules souches post-natales » comme « une forme concrète, prometteuse et éthique d’obtenir des tissus destinés à des transplantations ou à des thérapies cellulaires utiles à l’humanité ».