Religions pour la paix: Les résultats de "l'esprit" comptent davantage

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Bilan d’Andrea Riccardi

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CITE DU VATICAN, Mercredi 4 septembre 2002 (ZENIT.org) – « Personne ne peut tuer au nom de Dieu », « Le dialogue est la voie de la paix »: c’est sur ces engagements que les représentants des religions du monde réunis à Palerme à l’initiative de la Communauté Sant’Egidio (http://www.santegidio.it), achèvent cette rencontre 2002 des religions et de la paix. Pas d’accord ou de résultat matériel, mais ce sont les « résultats de l’esprit » qui comptent pour Andrea Riccardi, président et co-fondateur de Sant’Egidio.

La signature de l’appel de la paix 2002, confié à des enfants, l’accolade des représentants des religions, et la lumière de la flamme de la paix allumée par la reine Paola de Belgique ont scellé cette XVIe rencontre interreligieuse mondiale qui transmet « l’esprit d’Assise », à la suite de la première réunion osée par Jean-Paul II en 1986. Le rassemblement de 2001 s’était tenu à Barcelone.

Pour ce qui est du bilan du rassemblement: « Je suis très content, déclare à Radio Vatican le président de Sant’Egidio, parce que les gens ont été très sincères, on ne s’est pas caché les difficultés, on n’a pas oublié les situations et les tensions. Il me semble constater un esprit de paix très positif. La conférence entre Palestiniens et Israéliens aussi: là où l’on attendait une tension très forte en raison de la situation, il me semble avoir constaté au contraire un bon esprit, un esprit constructif. Les résultats de l’esprit ne sont jamais secondaires. Si souvent, nous cherchons immédiatement des résultats matériels ou des signatures ou des accords. Mais les résultats de l’esprit ouvrent la voie à tant de possibilités d’accord, de rencontre et de paix ».

Andrea Riccardi, confie aussi à Radio Vatican son diagnostic à un an bientôt des attentats de New York et de Washington: « Les ruines du 11 septembre n’ont pas enseveli le dialogue, j’en suis convaincu, au contraire, aujourd’hui, pour reconstruire ces ruines, on a besoin de plus de dialogue et de plus de rencontre. C’est le but de notre rendez-vous de Palerme, de notre rassemblement ici, hommes et femmes de différentes religions ».

Les prières pour la paix, des Juifs, des Chrétiens, des Musulmans, des Bouddhistes, des Shintoïstes, des représentants des religions de l’Inde, et la procession guidée au cœur de la ville par les cardinaux De Giorgi et Etchegaray, aux côtés de l’évêque orthodoxe Hilarion, ont conflué vers la Piazza Politeama pour la célébration finale.

Le président de Sant’Egidio a introduit la célébration et un temps de silence en mémoire des victimes de toutes les guerres, de la mafia et du terrorisme. Puis Rita Borsellino, sœur du magistrat assassiné par la mafia, a lu l’appel des religions pour la paix.

Les religion se sont engagées à ne jamais justifier la haine et la violence, à ne pas utilise r le Nom de Dieu pour bénir la guerre.

Ils se sont engagés à chercher des nouvelles voies pour la paix et la solidarité, à répondre à la souffrance de qui vit sans se voir reconnus ses droits humains fondamentaux.

Un engagement aussi en forme de refus de tout type de violence, y compris celle d’une globalisation sans solidarité, sans justice et sécurité pour tous.

Il s’accompagne d’une invitation au dialogue, comme seule réponse à la division, aux conflits, à la haine, pour éviter de céder à la tentation de réagir au terrorisme par la guerre.

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ZENIT Staff

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