Le cri de ceux qui souffrent et meurent en Terre Sainte est le cri du pape

Angélus de Castel Gandolfo, le 11 août 2002

Share this Entry

ROME, vendredi 16 août 2002 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous la traduction de l’angélus du dimanche 11 août fournie par l’Osservatore Romano.

1. En ce temps de détente estivale, tandis que de nombreuses personnes jouissent d’un repos mérité, je ne cesse de penser avec une profonde inquiétude à la Terre Sainte, où malheureusement, les épisodes presque quotidiens de violence abominable ne connaissent pas de répit, et ôtent la vie de tant de nos frères et soeurs, victimes d’une spirale meurtrière de rétorsions en chaîne.
Quand réussira-t-on à comprendre que la coexistence entre les peuples israélien et palestinien ne peut naître du recours aux armes? Ni attentat, ni mur de séparation, ni représailles ne conduiront jamais à une solution équitable du conflit en cours. Le Pape souffre avec tous ceux qui pleurent les deuils et les destructions; il est proche en particulier des nombreux innocents, qui paient le prix d’une telle violence. Il désire répéter à tous, quel que soit le groupe ethnique auquel ils appartiennent, que rien ne peut justifier ceux qui tuent de façon indiscriminée des personnes civiles sans défense.

2. De 1967 à aujourd’hui, il y a eu un enchaînement terrible de souffrances indicibles: souffrances des Palestiniens, chassés de leur terre ou contraints, ces derniers temps, à un état de siège permanent, faisant presque l’objet d’une punition collective; souffrances de la population israélienne, qui vit dans la terreur quotidienne d’être la cible d’auteurs d’attentats anonymes.
A cela s’ajoute la violation d’un droit fondamental, celui de la liberté de culte. En effet, à cause d’un sévère couvre-feu, les croyants n’ont plus accès aux lieux de culte le jour de la prière hebdomadaire.
Je pense à vous, chers chrétiens, qui, même si vous n’êtes pas impliqués dans les actions terroristes, et bien que partageant de nombreuses peines avec vos concitoyens, êtes tentés désormais d’abandonner la Terre Sainte. Le Pape et l’Eglise tout entière sont avec vous, et vous renouvellent leurs sentiments de profonde solidarité et de proximité spirituelle.

3. Face à ce drame humanitaire, qui ne semble pas connaître de lueurs d’espérance, personne ne peut rester indifférent. Voilà pourquoi, une fois de plus, je fais appel aux responsables politiques israéliens et palestiniens, afin qu’ils retrouvent le chemin des négociations loyales. Je demande à la Communauté internationale de s’engager avec une plus grande détermination afin d’être présente sur le terrain, en offrant sa médiation pour créer les conditions d’un dialogue fructueux entre les parties qui accélère le processus vers la paix. Aux chrétiens de toutes les parties du monde, je demande de s’unir à moi dans la prière intense et confiante. Que Marie, Reine de la Paix, obtienne que soit enfin entendu le cri de ceux qui souffrent et meurent en Terre Sainte.

4. Je salue les pèlerins de langue française. Soyez des hommes et des femmes de foi, accueillants à l’amour du Seigneur et prêts à témoigner de lui! Avec la Bénédiction apostolique.
(©L’Osservatore Romano)

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel