CITE DU VATICAN, Mardi 30 avril 2002 (ZENIT.org) – Aucun des droits de l´homme n´est garanti si l´on ne respecte pas l´un d´eux, rappelle le Saint-Siège à l´Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).
L´OSCE a en effet tenu en Pologne, à Varsovie, du 23 au 25 avril, un symposium sur le thème des « Systèmes juridiques et Droits de l´Homme ». Mgr Ettore Balestro, y représentait le Saint-Siège et a pris la parole le 23 avril.
Mgr Balestro déclarait qu´aucun droit humain n´est « garanti », tant que lorsqu´ils ne sont pas tous respectés.
Modifier ou violer l´un d´eux sous prétexte d´en défendre d´autres, revient à les mettre tous en danger, expliquait en substance le représentant du Saint-Siège.
« Les systèmes juridiques, affirmait en outre Mgr Balestro, constituent une conquête progressive de la civilisation et du respect pour la dignité humaine ». « Ils contribuent donc, disait-il, au patrimoine culturel de l´humanité et ont toujours fait partie de l´héritage culturel de l´Eglise ».
Il soulignait le lien entre lois et droits de l´homme en ces termes: « Le succès du rôle des lois ne peut être dissocié de la reconnaissance et du respect des Droits de l´Homme et des libertés fondamentales, qu´aucune institution humaine ne peut modifier ou éliminer. La défense et la promotion de la démocratie requièrent donc le respect des Droits de l´Homme ».
Il est en effet primordial, dans tout système juridique, disait-il, que « l´être humain soit au coeur de la justice ».
Le représentant du Saint-Siège abordait aussi la question de l´accès à la justice. D´une part, il soulignait « la nécessité d´éviter les abus suscités par le désir de scandale au lieu de rechercher le rétablissement d´un droit bafoué ou la compensation d´un mal encouru ».
D´autre part, il remarquait la nécessité de réduire « les coûts trop élevés qui la rendent difficilement accessible aux plus pauvres ».
Mgr Balestro concluait sur une troisième nécessité: « l´indépendance des juges et l´action impartiale du service public judiciaire ».
Il est en effet primordial, dans tout système juridique, disait-il, que « l´être humain soit au coeur de la justice ».