CITE DU VATICAN, Mercredi 24 avril 2002 (ZENIT.org) – « Clarté et détermination » soit une « tolérance zéro », c´est la ligne qu´adopte l´Eglise des Etats-Unis pour affronter la crise de morale sexuelle qui l´a secouée.
Les cardinaux et évêques des Etats-Unis convoqués au Vatican par le pape pour réfléchir avec lui et avec 7 responsables de la curie romaine aux solutions à apporter à la crise provoquée par le scandale des abus sexuels sur mineurs dont se sont rendus coupables des prêtres, ont eu aujourd´hui leur seconde journée de travail. Ils ont été reçus à déjeuner par le pape Jean-Paul II.
Le président de la conférence des évêques, Mgr Wilton Daniel Gregory, a présenté les propositions émergeant de la première journée de débat pour identifier des critères fiables afin que ces crimes ne se répètent pas. Le discours de Jean-Paul II ayant fait prévaloir, hier, la voie de la « tolérance zéro ». Mgr Gregory a en effet indiqué à la presse que la principale tâche des cardinaux est « de garantir aux gens que leurs enfants ne seront pas mis entre de mauvaises mains ».
Les évêques évoquent la création de commissions diocésaines et l’intention d´apporter une attention maximale au recrutement et à la formation dans les séminaires.
Le cardinal Mahony, archevêque de Los Angeles, a déclaré pour sa part que le pape « ne pouvait pas être plus clair » en exprimant ce qui est appelé aux Etats-Unis la « tolérance zéro » face aux abus.
Le cardinal George, archevêque de Chicago, a souligné la nécessité de distinguer entre les comportements, au cas par cas.
Le discours du pape a un « vaste écho » dans l´opinion publique mondiale, souligne aujourd´hui Radio Vatican. Le pape avait dit clairement qu´il n´y avait pas de place dans le sacerdoce pour des personnes commettant de tels crimes et il avait affirmé sa solidarité avec les victimes. Il voyait dans la crise américaine une occasion de « purification » pour l´Eglise tout entière.
« L´abus des jeunes est un grave symptôme d´une crise qui frappe non seulement l´Eglise mais la société tout entière », observait le pape: « une crise profondément enracinée dans la morale sexuelle » et dont « les premières victimes sont la famille et les jeunes ». Par conséquent, en affrontant le problème avec « clarté et détermination, l´Eglise aidera la société à comprendre et à affronter cette crise en son sein ».
Les media américains ont aussi noté, relève Radio Vatican, que la démission du cardinal Law, archevêque de Boston, et la question du célibat sacerdotal ne sont pas au centre de la rencontre au sommet, davantage centrée sur l´aide à apporter aux victimes et aux mesures à prendre pour réparer et éviter que ces faits ne se reproduisent.