CITE DU VATICAN, Mercredi 10 avril 2002 (ZENIT.org) – « Unissez-vous à moi dans la prière pour la paix en Terre Sainte » a demandé Jean-Paul II aux fidèles réunis place Saint-Pierre pour l´audience générale.
Lors de l´audience de ce mercredi, Jean-Paul II a en effet commenté le Ps 79, « Visite ta vigne, Seigneur », un psaume qui se chante aux laudes du Jeudi de la 2e semaine liturgique.
« Je vous invite tous, disait le pape, à vous unir à moi dans la prière pour implorer du Seigneur la paix en Terre Sainte. Demandons à la Vierge sainte de bien vouloir intercéder pour que réussissent les efforts mis en œuvre de différents côtés pour surmonter la situation tragique dans laquelle tombent ces populations tellement éprouvées ».
Cet appel est répercuté à la Une de L´Osservatore Romano en italien du 11 avril qui paraît ce soir: « Que réussissent les efforts mis en œuvre de différents côtés pour surmonter la tragique situation de Terre Sainte », titre le quotidien de la Cité du Vatican.
Les pages vaticanes font le compte rendu détaillé des initiatives pastorales promues dans les diocèses italiens pour répondre à l´appel du pape de prier pour la paix en Terre Sainte.
Dans les pages consacrées à la politique étrangère, le quotidien mentionne la progression de la haine avec l´attentat dans un autobus à Haïfa, mais aussi le sommet de Madrid entre Etats-Unis, ONU, Russie et Union Européenne qui a donné son appui à la mission de l´émissaire de paix américain.
Dans sa catéchèse liturgique de ce mercredi, le pape abordait justement le Ps 79, fait de « lamentation et supplication », explique Jean-Paul II. Il cherche à « réveiller » un Dieu qui, après avoir libéré son peuple de l´esclavage d´Egypte semble « absent », « comme assoupi », voire « indifférent » devant son peuple humilié et assailli par ses ennemis.
Le psaume utilise la métaphore pastorale pour décrire le rapport entre le peuple et son Dieu puis la métaphore agraire de la vigne plantée dans le sol généreux de la Terre promise puis laissée à la merci des sangliers et des bêtes sauvages. « Dieu des armées, supplie le psalmiste, visite cette vigne, protège le cep que ta droite a planté ».
Il demande ensuite au Tout Puissant d´étendre la main sur le « fils de l´homme », un titre prophétique du fils de David qui doit venir, le libérateur, le messie.
Le Ps 79 est donc un chant « fortement marqué par la souffrance, mais aussi par une confiance inébranlable », explique Jean-Paul II. En effet, Dieu est toujours disposé à « revenir » vers son peuple, mais il est nécessaire aussi que son peuple « revienne » à lui dans la fidélité.
Et le pape de conclure: « Si nous nous détournons du péché, le Seigneur se « convertira » de son intention de châtier: telle est la conviction du psalmiste, qui trouve un écho dans nos cœurs, en les ouvrant à l´espérance ».