CITE DU VATICAN, Dimanche 7 avril 2002 (ZENIT.org) – Le cardinal Roberto Tucci, sj, a défini la situation au Moyen-Orient comme une « situation folle », parce que, expliquait-il à Radio Vatican, « nous nous trouvons face à deux extrémismes qui ont des justifications différentes mais qui, cependant, s´alimentent réciproquement ».
« Nous devons remarquer, affirmait à Radio Vatican le cardinal Tucci, naguère cheville ouvrière de l´organisation du pèlerinage jubilaire de Jean-Paul II en Terre Sainte, qu´il y a du terrorisme et de la rétorsion militaire, au-delà de toute considération raisonnable de la situation. Il est donc important que le monde cesse de se contenter de paroles et qu´il passe aux actions capables d´arrêter ce circuit de violence. Il faut que l´on commence à raisonner. Autrement, aucune des deux parties ne peut y gagner quoi que ce soit ».<br>
Il condamnait le terrorisme en ces termes: « On peut comprendre le désespoir des Palestiniens, expliquait le cardinal jésuite, mais il est inadmissible que l´on commette des actes de terrorisme pour massacrer des civils, comme cela se passe presque toujours avec les kamikazes. Les ministres des affaires étrangères des pays musulmans, et non seulement arabes, se sont réunis à Kuala Lumpur, mais ils n´ont pas été capables de condamner ces actes comme des actes de terrorisme, alors qu´ils sont tombés d´accord pour condamner comme tels ceux qui ont été commis contre les Twin Towers, disant qu´ils s´inspiraient d´une fausse interprétation de la religion musulmane ».
En ce qui concerne la position israélienne, le cardinal Tucci a remarqué que « les excès dans les rétorsions militaires, qui n´étaient même pas prévisibles il y a seulement quelques semaines, ne lui assure aucune garantie de sécurité plus grande, à laquelle elle a droit du reste ». Tous ces actes « fomentent » la spirale de la rétorsion militaire. « Et plus on en commet, plus la position de Sharon se renforce, alors qu´il est juste de la critiquer ».