Le droit doit prendre en compte la dimension individuelle et communautaire

« Droit et justice » dans la législation canonique et dans la société civile

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CITE DU VATICAN, Lundi 25 mars 2002 (ZENIT.org) – Jean-Paul II rappelle que le droit doit viser le bien de l´homme à la fois comme personne individuelle et dans sa dimension communautaire.

« Droit et justice » dans la législation canonique et dans la société civile: c´est le thème d´un message de Jean-Paul II aux juristes réunis la semaine passée pour un congrès à l´Université du Latran sur le thème: « Le droit et la justice dans le pontificat de Jean-Paul II ». Le message est adressé au recteur de l´université pontificale du Latran, Mgr Salvatore Fisichella, et il est en date du 21 mars.

Pour sa part, le cardinal Sodano soulignait, au cours de ce symposium, la grande « productivité » du pontificat dans le domaine législatif et dans la réflexion sur le droit. Et le cardinal Pompedda annonçait une nouvelle instruction sur la déclaration de nullité des mariages.

Jean-Paul II indique comme critère d´un ordre juridique juste « la référence à la personne humaine, en tant que dépositaire d´une dignité inaliénable, que ce soit dans sa dimension individuelle et dans sa dimension communautaire ».

Le pape souligne tout d´abord que dans la « vision chrétienne », que les dispositions juridiques de la communauté ecclésiale « tendent en premier lieu à réaliser la communion ecclésiale, en faisant prévaloir la dignité de tout baptisé, dans l´égalité substantielle et dans la diversité des rôles de chacun ».

Ainsi, continue le pape, « la communion exige que soit toujours présente la charité, qui ne contredit pas le droit, mais l´élève (au rang) d´instrument de la vérité ».

Quant aux dispositions actuelles de la société civile, Jean-Paul II déplore que la fréquente « formulation des normes, au lieu d´allier les exigences du bien commun avec la garantie de la protection légitime des individus, se limite à ne considérer que les intérêts étroits des catégories, en déformant ainsi l´idée même de justice »

Et même, dans de nombreux cas, cette formulation « tend à soustraire aux individus et aux formations sociales intermédiaires ces espaces vitaux nécessaires pour garantir les aspirations les plus profondes de l´homme ».

C´est ainsi que le pape évoque des « lacunes préoccupantes » concernant les cas de « l´application du critère selon lequel est moralement permis et faisable ce que les dispositions du droit n´interdisent pas ».

Ensuite, pour ce qui concerne les « processus d´intégration supra-nationale », Jean-Paul II déplore des attitudes « qui semblent souvent orientées vers la séparation de la dimension matérielle et sociale de l´homme des dimensions éthique et religieuse, avec des effets immédiats dans le domaine politique et normatif ».

« Le fait religieux, souligne Jean-Paul II, ne peut être comparé à une pure conviction subjective, ni surtout réduit à une manifestation individuelle de culte, puisque, intrinsèquement, par nature, la religion comporte l´exigence d´une expression communautaire et d´une adéquate formation communautaire de ses membres ».

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ZENIT Staff

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