CITE DU VATICAN, Dimanche 10 mars 2002 (ZENIT.org ) – La lumière du Christ peut « transformer les coeurs et par conséquent les mentalités, les situations sociales, politiques, économiques dominées par le péché »: Jean-Paul II a commenté en ces termes l´évangile de l´Aveugle-né que propose la liturgie de ce dimanche.
Selon la tradition, le pape Jean-paul II est apparu ce dimanche à la fenêtre de son bureau qui donne Place Saint-Pierre pour la prière de l´angélus de midi.
En raison de la crise d´arthrose dont souffre son genou droit, le pape avait annulé pour la troisième fois consécutive une visite en paroisse. Mais les observateurs à Rome reconnaissent que le repos du pape semble porter du fruit et qu´il semblait moins éprouvé que mercredi dernier.
Le pape pouvait aussi compter sur le réconfort des pèlerins polonais qu´il a reçus hier samedi, et auxquels il avait donné rendez-vous à l´angélus: ils étaient là, et en polonais, le pape retrouvait un ton plus vigoureux.
« Que personne, chers frères et soeurs, ne ferme son esprit au Christ! Il donne à qui l´accueille la lumière de la foi, une lumière en mesure de transformer les coeurs et par conséquent les mentalités, les situations sociales, politiques, économiques dominées par le péché. « Je crois, Seigneur! (Jn 9, 38). Avec l´aveugle-né, que chacun de nous soit prêt à professer humblement son adhésion personnelle à lui », exhortait Jean-Paul II.
» « Laetare, Jerusalem… ». C´est par ces paroles du prophète Isaïe, rappelait Jean-Paul II, que l´Eglise nous invite aujourd´hui à la joie, à mi-chemin sur l´itinéraire pénitentiel du carême. La joie et la lumière sont le thème dominant de la liturgie d´aujourd´hui. L´Evangile raconte l´histoire d´une « homme aveugle de naissance » (Jn 9,1). En le voyant, Jésus fit de la boue avec sa salive, appliqua la boue sur ses yeux et lui dit: « Va te laver à la piscine de Siloé (ce qui signifie « Envoyé »). Celui-ci y alla, se lava et revint en voyant » (Jn 9, 6-7).
« L´aveugle-né, continue le pape, représente l´homme marqué par le péché, et qui désire connaître la vérité sur lui-même et sur son propre destin, mais qui en est empêché par un mal congénital. Jésus seul peut le guréir: Il est « la lumière du monde » (Jn 9, 5). En se confiant à lui, tout être humain, spirituellement aveugle de naissance, a la possibilité de « venir à la lumière » de façon nouvelle, c´est-à-dire de naître à la vie surnaturelle ».
« A côté de la guérison de l´aveugle, explique encore Jean-Paul II, l´Evangile met en relief l´incrédulité des Pharisiens qui refusent de reconnaître le miracle, à partir du moment où Jésus l´a accompli un sabbat, en violant, selon eux, la loi de Moïse. C´est ainsi qu´émerge cet éloquent paradoxe que le Christ assume lui même par ces paroles: « Je suis venu dans le monde pour un jugement: que ceux qui ne voient pas voient et que ceux qui voient deviennent aveugles » (Jn 9, 39) ».
« Pour qui rencontre Jésus, il n´y a pas de compromis: où l´on reconnaît avoir besoin de Lui et de sa lumière ou l´on choisit de s´en passer. Dans ce dernier cas, la présomption même empêche de s´ouvrir à la conversion authentique celui qui se considère juste devant Dieu comme celui qui se considère comme athée ».
« A tous, concluait le pape après avoir invoqué l´intercession de la Vierge Marie, je souhaite un bon dimanche et un carême riche en fruits spirituels ».