Le pape François a demandé la libération de la femme d’État Aung San Suu Kyi, ex-cheffe du gouvernement birman, déchue et emprisonnée suite au coup d’État de 2021. Opéré par la junte militaire, ce renversement a provoqué la guerre civile en Birmanie, qui déplore à ce jour près de 3 millions de personnes déplacées et plus de 6 000 civils tués.
Aung San Suu Kyi a été emprisonnée à plusieurs reprises pour son engagement en faveur de la démocratie, et a été condamnée en 2022 à 33 ans de prison, après un très long procès. Âgée de 79 ans, elle a été transférée en avril dernier de sa prison à une résidence surveillée proche de Naypyidaw, la capitale de la Birmanie.
Figure de l’opposition non violente à la dictature de son pays, elle a été ministre des Affaires étrangères, ministre de l’Éducation, de l’Énergie et de l’Électricité, députée puis présidente de la Ligue nationale pour la démocratie.
Malgré ses multiples enfermements, elle a reçu plusieurs prix liés aux droits de l’homme et à la paix, tels que le prix Sakharov en 1990, le prix Nobel de la paix en 1991. En France, elle a reçu en 2012 les insignes de commandeur dans l’ordre national de la Légion d’honneur.
« J’ai demandé la libération de Mme Aung San Suu Kyi et j’ai reçu son fils à Rome. J’ai proposé de l’accueillir au Vatican, sur notre territoire. À l’heure actuelle, cette dame est un symbole. Et les symboles politiques doivent être défendus » a déclaré le pape François au journal jésuite La civiltà cattolica, qui a publié ce 24 septembre les conversations du Saint-Père avec ses confrères rencontrés lors de son voyage Asie du Sud-Est et en Océanie.