Mgr Francesco Follo, 24 mars 2021 © capture @ UNESCO 

Mgr Francesco Follo, 24 mars 2021 © capture @ UNESCO 

Convertir notre cœur et l’élargir, par Mgr Follo

Le Christ enseigne que la pureté est une question de cœur

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Rite Romain

Dimanche XXII du Temps Ordinaire – Année B – 1 septembre 2024

Dt 4,1 – 2. 6 – 8 ; Ps 14 ; Jc 1, 17 – 18. 21 – 22. 27 ; Mc 7,1 – 8. 14 – 15. 21 – 23

  1. Religion pure

Après nous avoir proposé le sixième chapitre de Jean, subdivisé en cinq dimanches, la liturgie reprend la lecture de Saint Marc, dont l’Évangile nous accompagne pendant le Temps Ordinaire de cette Année B. Dans l’extrait évangélique d’aujourd’hui – chapitre 7 de Marc -, Jésus aide les gens et les disciples à approfondir le concept de pureté et les lois qui lui sont relatives. À ce propos, nous sommes aidés aussi par la Lettre de Saint Jacques qui écrit : « Devant Dieu notre Père, un comportement religieux pur et sans souillure, c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse, et de se garder sans tache au milieu du monde. » (Jc 1, 27 – 2ème Lecture de la Messe d’aujourd’hui).

Depuis des siècles il était défendu aux Juifs d’entrer en contact avec les païens et de manger avec eux, pour ne pas encourir l’impureté légale.

Les pharisiens convaincus que la religion venue de Dieu consiste en un rituel public se scandalisent de voir quelques-uns des disciples du Christ « prendre leur repas avec des mains impures » (Mc 7,3). Ces objecteurs du Maître, en croyant obéir aux lois de Dieu, ne mangeaient qu’après s’être lavé les mains. (Mc 7,3). Ils identifiaient la fidélité au « Dieu qui est proche de nous » (Dt 4, 7), dont parlait Moïse, avec ces « autres pratiques » auxquelles ils étaient attachés « par tradition » (Mc 7,4). 

La première chose qu’il faut remarquer est que Jésus n’enseigne point à désobéir à la loi. Mais il enseigne à combattre l’hypocrisie et le formalisme, à donner plus d’importance aux dispositions du cœur, plutôt qu’aux gestes et rites extérieurs. D’une part donc, le Christ condamne le fait que le cœur des hommes s’éloigne de Dieu, ces derniers pensant l’honorer avec l’observance scrupuleuse des règles prescrites par la loi ; d’autre part, le Christ enseigne que la pureté n’est jamais une question de mains lavées ou de lèvres purifiées par des rites, mais elle est une question de cœur.

Aucun aliment venant de l’extérieur et entrant en l’être humain ne pourra le rendre impur, car il n’arrivera pas jusqu’au cœur, mais dans le ventre et finira ensuite dans les égouts. Ce qui nous rend impur, dit Jésus, est ce qui vient de l’intérieur, ce qui, à partir du cœur, sort pour empoisonner le rapport humain.

Ce qui est souillé, immonde ou impur, ce n’est pas ce qui vient de l’extérieur, mais les mauvaises actions et intentions, qui viennent d’un cœur méchant et éloigné de Dieu. Dieu n’est pas présent là où le cœur est absent car il est distrait, enfermé dans la peur.

Comment faire revenir le cœur à Dieu ? Comment s’approcher de Lui ? 

On s’approche de Dieu « avec le lavage des aumônes, des larmes et des autres fruits de justice qui rendent le cœur et le corps purs pour pouvoir participer aux mystères célestes » (Saint Bède le Vénérable).

La religion proposée par Jésus n’est donc pas réductible aux rites extérieurs, à une morale ou à une doctrine ; il s’agit de la révélation du visage de Dieu dans l’humanité de Jésus qui vient nous dire qu’une loi, aussi grande ou petite qu’elle soit, a du sens et de la valeur seulement si elle naît de l’amour, si elle est accompagnée par l’amour et si elle se consume dans l’amour. Le Christ et son Évangile portent l’amour et sa loi au cœur de l’homme et ils le recréent.

Le culte chrétien n’est pas réductible à l’exécution de certains rites pour une commémoration d’évènements passés, et de même il ne s’agit pas d’une expérience intérieure particulière, mais il s’agit essentiellement d’une rencontre avec le Seigneur ressuscité en la profondeur d’un cœur purifié et attiré par une présence qui, gratuitement, se fait rencontre et, gratuitement, se fait reconnaître.

Il faut comprendre que notre salut (on peut aussi dire notre bonheur, car le reflet humain de la grâce du Christ est le plaisir de Sa grâce) ne dépend pas de bonnes œuvres accomplies selon la loi. Benoît XVI a souligné que le salut ne dépend pas des œuvres bonnes accomplies selon la loi ; des œuvres bonnes, comme bonne et sainte est la loi (cfr. Rom 7, 12). Mais le salut dépend du fait que Jésus était mort aussi pour chacun de nous pécheurs : « (Il) m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi » (Gal 2, 20), et Il était et il est ressuscité. Comme Saint Paul le fait, l’important c’est que notre cœur reconnaisse que nous sommes « un rien aimé par Jésus Christ ». « Je suis un rien » dit Saint Paul de soi-même à la fin de la Deuxième Lettre aux Corinthiens (2Cor 12, 11) et dans la Lettre aux Galates : « (Il) m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi » (Gal 2, 20). Un cœur ainsi humble et contrit est un cœur pur et pratique une religion pure et vraie.

  1. Cœur1 virginal 

La vraie religion commence avec le retour au cœur, auquel Dieu parle dans la solitude, comme dit Osée 2, 16 : « je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur ».

Si le désert est le lieu préféré par Dieu pour nous parler, néanmoins il est important de se rappeler que Dieu a différentes façons de parler (cfr. Lettre aux Hébreux 1,1). Dans cette méditation je vais en souligner trois.

La première d’entre elles est la nature. Le ciel et la terre chantent la gloire de Dieu et l’être humain peut la saisir, la comprendre et l’admirer. La première façon de parler de Dieu est donc la réalité. La création que Dieu nous a donnée est le don qui nous parle du Donateur.

La deuxième façon est la Parole, l’histoire, la Bible, la Révélation, où Dieu communique directement par Lui-même.

La troisième façon est la parole du Christ en notre cœur, à l’intérieur du cœur de chacun de nous. C’est le cœur qui se réjouit, ce sont les yeux qui deviennent lumineux, c’est la douceur que l’on ressent à l’intérieur. C’est-à-dire que Dieu parle surtout au cœur, en donnant les sentiments qui font vivre : sentiments de joie, de lumière et de douceur qui donnent signification, direction et sens à la vie. 

Il est donc fondamental de comprendre quelle est la Parole qui devient Pain, qui devient vie et quelle est la parole qui devient mort. Pour faire cela, un cœur vierge est nécessaire. Parce que ce n’est pas seulement avec l’intelligence que l’on comprend la parole, mais aussi avec le cœur, qui nous la fait entendre et aimer. Et quand quelqu’un a la Parole dans le cœur et l’aime librement, il la réalise2.

Pour les vierges consacrées dans le monde il s’agit là d’une réalisation apostolique. Elle est authentiquement apostolique non parce qu’elle comporte une « œuvre spécifique d’apostolat », mais parce qu’elle se rapproche de l’enseignement et de l’action des apôtres, pour servir l’Église dans le monde. Le Préambule du Rite de consécration des Vierges affirme : « Ainsi le don de la virginité prophétique et eschatologique acquiert la valeur d’un ministère au service du peuple de Dieu et il insère ceux qui sont consacrés dans le cœur de l’Église et du monde » (Préambule, 2). Dans l’Église chaque don et charisme acquiert le visage d’un ministère. Dans le cas de la virginité consacrée ce ministère, donné et vécu à travers une consécration publique, est un « travail » de service, et donc ministériel, et un témoignage « au cœur de l’Église et du monde ». Dans l’Église locale, les vierges consacrées représentent « l’existence chrétienne entant que qu’union matrimoniale (/ conjugale) entre le Christ et son Église, qui est le fondement soit de la virginité consacrée soit du sacrement du mariage » (Préambule, 1), c’est-à-dire dans les deux vocations dans lesquelles est représenté l’amour du Christ. L’amour virginal est un « rappel à la fugacité (/ condition transitoire) des réalités terrestres et anticipation des biens à venir ». (Préambule, 1) à l’intérieur des évènements du monde. Ainsi la vierge consacrée est icône de l’Église locale « présente dans le monde et néanmoins pèlerine » (Préambule, 1). Les vierges consacrées sont icônes parce qu’elles montrent comment il est possible suivre le Christ-Époux, dont elles écoutent la parole avec constance et dont elles se nourrissent dans l’Eucharistie. Avec l’intellect et le cœur nourri du Christ, ces femmes vivent et travaillent dans le monde en y apportant avec un cœur vierge l’Évangile de la virginité, « en grandissant en l’amour à Jésus et dans le service aux frères, ministère fait avec dévouement libre, cordial et humble » (cfr. Préambule). Cette humilité adhère de plus en plus à la virginité du cœur de celui qui permet qu’en elle tout « est » donné, tout est disponibilité de son être à Dieu.

Lecture patristique

saint Irénée (+ 200)

Contre les hérésies 4, 12, 1-2, 

SC 100, 508-514

La tradition des anciens, que les Juifs affectaient d’observer en vertu de la Loi, était contraire à la Loi de Moïse. Voilà pourquoi Isaïe dit : Tes marchands mêlent ton vin avec de l’eau (Is 1,22), montrant par là que les anciens mêlaient à l’austère commandement de Dieu une tradition diluée, c’est-à-dire qu’ils ont instauré une loi altérée et contraire à la Loi. Le Seigneur l’a montré clairement quand il a dit : Pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au nom de votre tradition (Mt 15,3) ? Ils ne se sont pas contentés de violer la Loi de Dieu par leur transgression, en mêlant le vin avec de l’eau, mais ils lui ont aussi opposé leur propre loi, qu’on appelle aujourd’hui encore la loi pharisaïque. Ils y omettent certaines choses, en ajoutent d’autres, et en interprètent d’autres à leur guise, toutes pratiques auxquelles se livrent notamment leurs docteurs.

Résolus à défendre ces traditions, ils ne se sont pas soumis à la Loi de Dieu qui les préparait à la venue du Christ. Ils ont même reproché au Christ de faire des guérisons le jour du sabbat. Cela, avons-nous dit, même la Loi ne l’interdisait pas, puisqu’elle guérissait d’une certaine façon en faisant circoncire l’homme le jour du sabbat. Cependant ils ne se reprochaient pas à eux-mêmes de transgresser le commandement de Dieu par leur tradition et leur loi pharisaïque, alors qu’il leur manquait l’essentiel de la Loi, à savoir l’amour de l’homme pour Dieu.

Cet amour est, en effet, le premier et le plus grand commandement, et l’amour du prochain est le second. Le Seigneur l’a enseigné quand il a dit que toute la Loi et les Prophètes dépendent de ces commandements (cf. Mt 22,36-40). Et lui-même n’est pas venu donner de commandement plus grand que celui-là. Mais il a renouvelé ce même commandement, en ordonnant à ses disciples d’aimer Dieu de tout leur cœur et leur prochain comme eux-mêmes. 

Paul dit aussi : La charité est la Loi dans sa plénitude (Rm 13,10) et, quand tout le reste disparaît, la foi, l’espérance et la charité demeurent, mais la plus grande de toutes, c’est la charité (1Co 13,13). Ni la connaissance, ni la compréhension des mystères, ni la foi, ni la prophétie (cf. 1Co 13,2) ne servent à rien sans la charité envers Dieu. Si la charité fait défaut, tout est vain et inutile. C’est la charité qui rend l’homme parfait, et celui qui aime Dieu est parfait dans le monde présent et dans le monde à venir. Car nous ne cesserons jamais d’aimer Dieu, mais plus nous le contemplerons, plus nous l’aimerons.

 Le mot « cœur » dans la Bible est utilisé presque mille fois. Rarement (dans 20% des cas) est utilisé pour indiquer l’organe physique qui bat dans la poitrine de l’homme.

A la question : « pourquoi Dieu nous à donné un cœur ? », la réponse la plus commune est : « Pour aimer ». Dans la Bible la réponse est que Dieu nous a donné un cœur pour penser et pour connaître : « le Seigneur ne vous a pas donné un cœur pour connaître, des yeux pour voir, des oreilles pour entendre ? » (Dt 29, 3). Le premier sens du mot « Cœur » dans la Bible est donc celui de comprendre, connaître et savoir :

« Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse » (Ps 90, 12) ; « Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes [dans leurs cœurs] … Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements [dans vos cœurs]? » (Mc 2, 6) ; « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! » (Lc 24, 25). 

Le deuxième sens que la Bible donne au mot cœur est mémoire. Aussi en Italien le mot ri-cord-are (rappeler) vient de cœur. Dans la Bible le cœur et la mémoire sont liés et ils font aussi une forte référence à la vie de foi : rappeler signifie être fidèles. « Sache donc aujourd’hui, et médite cela en ton cœur : c’est le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ; il n’y en a pas d’autre » (Dt 4,39); « Ces paroles que je te donne aujourd’hui resteront dans ton cœur » (Dt 6,6) ; « Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient » (Lc 1,66. 2,19. 2,51).

Enfin le mot Cœur est utilisé dans la Bible aussi pour indiquer les sentiments ; mais tous les sentiments, non seulement l’amour. Joie, désir, gratitude : « mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant ! » (Ps 84, 3) ; amertume : « Mon cœur en moi s’est brisé … mon cœur se plaint comme une flûte » (Jr 23,9. 48,36) ; confiance : « Le Seigneur est ma force et mon rempart ; à lui, mon cœur fait confiance » (Ps 27) ; l’amour de Dieu pour nous et notre amour pour Lui : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Ces paroles que je te donne aujourd’hui resteront dans ton cœur.» (Dt 6, 4-6).

A cause de cette richesse de sens souvent dans la Bible le mot cœur représente la personne dans sa totalité : « Mon cœur exulte à cause du Seigneur … » = « J’exulte à cause du Seigneur … » (1Sam 2,1). 

Le sens est le même mais quand on remarque le cœur, la personne est vue en son intériorité : pensées, sentiments intimes, projets secrets et la rationalité-même, c’est-à-dire la raison avec laquelle l’homme choisit de vivre sa vie, demeurent pour la Bible dans le cœur humain. Le cœur de l’homme est vraiment le lieu où l’être humain est vraiment et totalement soi-même, sans masques, ni hypocrisies : « Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ; je l’inscrirai sur leur cœur » (Jr 31,33 ss). Ensuite, de façon anthropomorphe cette vision du cœur appliquée à Dieu Lui-même : « Mon cœur se retourne contre moi ; en même temps, mes entrailles frémissent » (Os 11,8).

 Pour la Bible le cœur n’est pas seulement une image littéraire qui symbolise sentiments et émotions, au contraire il est le lieu où se concentre tout notre être, la partie intérieure de nous-mêmes, d’où nos décisions ultimes naissent et où l’on vit nos expériences décisives. Le cœur est la source de tout ce que l’homme est ou il décide d’être ou de faire : 

« Mon cœur m’a redit ta parole : « Cherchez ma face. » » (Ps 27,8) ;

« Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu » (Jl 2,13) ;

« Parce que ce peuple s’approche de moi en me glorifiant de la bouche et des lèvres, alors que son cœur est loin de moi » (Is 29,13) ;

« Les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur » (1Sam 16,7) ;

« Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres » (Mc 7,21) ;

« Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur » (Lc 12,34) ;

« Car c’est avec le cœur que l’on croit pour devenir juste » (Rm 10,10).

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Mgr Francesco Follo

Mgr Francesco Follo est ordonné prêtre le 28 juin 1970 puis nommé vicaire de San Marco Evangelista à Casirate d’Adda de 1970 à 1976. Il obtient un doctorat en Philosophie à l’Université pontificale grégorienne en 1984. De 1976 à 1984, il travaille comme journaliste au magazine Letture du Centre San Fedele de la Compagnie de Jésus (jésuites) à Milan. Il devient membre de l’Ordre des journalistes en 1978. En 1982, il occupera le poste de directeur-adjoint de l’hebdomadaire La Vita Cattolica. De 1978 à 1983, il est professeur d’Anthropologie culturelle et de Philosophie à l’Université catholique du Sacré Cœur et à l’Institut Supérieur des Assistant Educateurs à Milan. Entre 1984 à 2002, il travaille au sein de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège, au Vatican. Pendant cette période il sera professeur d’Histoire de la Philosophie grecque à l’Université pontificale Regina Apostolorum à Rome (1988-1989). En 2002, Mgr Francesco Follo est nommé Observateur permanent du Saint Siège auprès de l’UNESCO et de l’Union Latine et Délégué auprès de l’ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites). Depuis 2004, Mgr Francesco Follo est également membre du Comité scientifique du magazine Oasis (magazine spécialisé dans le dialogue interculturel et interreligieux). Mgr Francesco Follo est Prélat d’Honneur de Sa Sainteté depuis le 27 mai 2000.

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