Le pape François résume dans un tweet l’attitude évangélique de l’Eglise vis-à-vis des “plus faibles".
Le pape a en effet publié ce tweet sur son compte @Pontifex_fr, ce mardi 21 juillet: “L’Église est appelée à se faire toujours plus attentionnée et prévenante envers les plus faibles. » Autrement dit, uen "option péférentielle" poru els plus faibles.
Dans « Evangelii Gaudium » (199), le pape explique de quoi est faite cette « attention » : « Notre engagement ne consiste pas exclusivement en des actions ou des programmes de promotion et d’assistance; ce que l’Esprit suscite n’est pas un débordement d’activisme, mais avant tout une attention à l’autre qu’il « considère comme un avec lui ». »
Le pape appelle cette attention une « attention aimante » qui est « le début d’une véritable préoccupation pour sa personne, à partir de laquelle je désire chercher effectivement son bien » : « Cela implique de valoriser le pauvre dans sa bonté propre, avec sa manière d’être, avec sa culture, avec sa façon de vivre la foi. Le véritable amour est toujours contemplatif, il nous permet de servir l’autre non par nécessité ni par vanité, mais parce qu’il est beau, au-delà de ses apparences. »
C’est ce qui fait la différence avec une idéologie : « Et ceci différencie l’authentique option pour les pauvres d’une quelconque idéologie, d’une quelconque intention d’utiliser les pauvres au service d’intérêts personnels ou politiques. C’est seulement à partir de cette proximité réelle et cordiale que nous pouvons les accompagner comme il convient sur leur chemin de libération. C’est seulement cela qui rendra possible que « dans toutes les communautés chrétiennes, les pauvres se sentent “chez eux”. »
C’est la condition nécessaire à l’Evangélisation : « Sans l’option préférentielle pour les plus pauvres « l’annonce de l’Évangile, qui demeure la première des charités, risque d’être incomprise ou de se noyer dans un flot de paroles auquel la société actuelle de la communication nous expose quotidiennement ». »
Mais dans son tweet, le pape n’emploie pas le terme « pauvre », il emploi le terme plus englobant de « faible », ce qui permet d’éviter de s’enfermer dans la dialectique « pauvres » / « riches ». Dans « Evangelii Gaudium, le terme de « faible » est tiré de saint Paul : « Un cœur missionnaire est conscient de ces limites et se fait « faible avec les faibles […] tout à tous » (1Co 9, 22) ».