Le pape invite les religions à « une coopération pour le bien de l’humanité », notamment en vivifiant « la soif de l’absolu » dans le monde et en témoignant « de l’ouverture originelle à la transcendance » inhérente au cœur de l’homme.
Le pape a en effet reçu en audience, au Vatican, les délégués fraternels d’Eglise chrétiennes, les représentants du peuple juif et de religions non chrétiennes, qui étaient présents à la messe d’inauguration de son pontificat, hier, 19 mars.
Soulignant « l’importance de la promotion de l’amitié et du respect » entre les religions, le pape les a remerciés à plusieurs reprises pour leur présence, dans laquelle il a vu « un signe tangible de la volonté de grandir dans l’estime réciproque et dans la coopération pour le bien commun de l’humanité ».
Il a d’ailleurs explicité en quoi consistait cette coopération : « nous devons garder vivante dans notre monde la soif de l’absolu », a-t-il estimé, mettant en garde contre « l’un des plus dangereux pièges de notre temps » : une vision de la personne humaine réduite « à ce qu’elle produit et ce qu’elle consomme ».
Le pape a fait observer également que « la tentative d’éliminer Dieu et le divin de l’horizon de l’humanité » avait provoqué de nombreuses violences dans la société, dans l’histoire récente. Dans ce contexte, a-t-il ajouté, le rôle des religions est de témoigner « de l’ouverture originelle à la transcendance, qui est inhérente au cœur de l’homme ».
Ce témoignage s’adresse aussi aux non-croyants qui sont « en recherche de la vérité, de la bonté et de la beauté », trois attributs qui sont « de Dieu », et qui sont les « précieuses alliées » des religions pour « la défense de la dignité de l’homme, la construction d’une coexistence pacifique entre les peuples et la protection attentive de la création », a souligné le pape François.
Comme il l’avait déjà dit la veille, dans son homélie sur la place Saint-Pierre, le pape est revenu sur la « responsabilité » des religions « envers le monde, envers la création entière, que nous devons aimer et protéger » mais aussi envers « celui qui est pauvre, faible, souffrant ».
Le pape a conclu en offrant ses « salutations cordiales et fraternelles ». Puis il a salué un par un les représentants, dans un climat de bienveillance, de cordialité et de simplicité.