Le Synode sur la synodalité : Les grandes lignes du travail des 8 et 9 octobre 2024 © Vatican Media

Le Synode sur la synodalité : Les grandes lignes du travail des 8 et 9 octobre 2024 © Vatican Media

8e jour du Synode : Les principales questions abordées

Laïcs, clergé et vocations, pauvres

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Durant le Synode, des conférences de presse sont organisées chaque jour pour faire part de l’avancement des travaux et des thèmes abordés. Relatés par les médias du Vatican, ces « briefings » permettent également à certains participants de donner un témoignage sur la vie de leur Église locale ou sur l’actualité.

Ces 8 et 9 octobre 2024, de nombreux sujets ont été abordés, notamment l’implication des laïcs, les prêtres et les vocations, la nécessité de soutenir les Églises des pays les plus pauvres à travers le monde. Mercredi soir, un forum sur le rôle des évêques s’est tenu à l’Institut pontifical patristique Augustinianum de Rome.

Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la communication et président de la Commission pour l’information du Synode, a rappelé un souhait du pape François : le Synode n’est pas destiné à produire des documents, mais à inspirer l’action.

Briefing du 9 octobre 2024 : à droite, M. Paolo Ruffini, préfet du dicastère pour la communication et président de la Commission pour l'information du Synode © Vatican Media

Briefing du 9 octobre 2024 : à droite, M. Paolo Ruffini, préfet du dicastère pour la Communication © Vatican Media

Le rôle indispensable des laïcs

La collaboration des laïcs avec les évêques et les prêtres, et leur implication dans les processus de décisions ont été parmi les thèmes qui ont le plus émergé dans les différentes interventions publiques. Il est important « d’encourager la collaboration entre les prêtres et les laïcs » a précisé Sheila Pires, secrétaire de la Commission pour l’information du Synode, « ainsi que la nécessité d’une plus grande participation des laïcs – hommes et femmes – dans les rôles de leadership ».

Une autre proposition, selon Mme Pires, concerne l’importance « d’approfondir la réflexion sur le rôle des laïcs dans l’exercice pastoral au sein des paroisses, car de nombreux prêtres n’ont pas la vocation d’être curés ; en revanche, de nombreux laïcs qui vivent une vie conjugale et familiale sereine peuvent exercer des fonctions au sein des communautés ».

À propos des femmes, tous se sont accordés à relever qu’elles continuent d’occuper une place prépondérante dans les débats, et un appel a été lancé pour qu’elles soient davantage impliquées dans les rôles diplomatiques, car « les femmes savent écouter, elles écoutent d’une manière différente ».

Prêtres et vocations sacerdotales

Il a été question des prêtres, en particulier de leur solitude, due aussi à la surcharge de travail. Dans ce sens, il a été souligné qu’une certaine distance des prêtres par rapport à la synodalité pourrait provenir du fait que beaucoup d’entre eux ont de lourdes charges, gèrent plusieurs communautés et ont d’imposantes charges administratives.

Il a également été proposé de consulter le peuple de Dieu sur l’aptitude des candidats au sacerdoce et à l’épiscopat : « L’évêque décide, mais dans une Église synodale, le peuple de Dieu doit se sentir responsable du choix et connaître les exigences du profil humain et spirituel des candidats. »

Briefing du jeudi 10 octobre 2024, sur le thème du rôle des évêques © Vatican Media

Briefing du jeudi 10 octobre 2024 sur le rôle des évêques © Vatican Media

Redonner une plus grande « centralité aux pauvres »

Selon Paolo Ruffini, « les situations dramatiques que vivent tant d’enfants dans le monde » ont été citées. Le préfet de la communication a donné les exemples d’enfants forcés à se marier lorsqu’ils sont jeunes pour des raisons familiales, de filles forcées à se prostituer et de mineurs victimes de la traite des êtres humains.

De même, « il y a eu un appel à redonner une plus grande centralité aux pauvres, y compris dans la formation du clergé ». En particulier, « les pauvres sont plus proches du cœur de Dieu, ils ont l’autorité », a-t-on dit, « et nous les considérons comme des objets de ministère et de mission, mais jamais comme des ministres ».

Les évêques sont « nos serviteurs et nos frères »

Sœur Gloria Liliana Franco Echeverri, présidente de la Confédération latino-américaine des religieuses, a appelé les évêques « nos serviteurs et nos frères », et les a invités à prier pour qu’ils réussissent à se « configurer au style du Christ ».

L’évêque ne devrait jamais être séparé de la communauté qu’il préside. Il peut « surveiller » mais pas « tout faire », et donc son rôle est lié à la capacité de déléguer. Il doit tendre vers le dialogue avec les autres évêques. « Le discernement ne se fait jamais seul, ce Synode nous l’enseigne, et c’est pourquoi toutes les questions concernant le « quand puis-je » doivent être portées devant un forum approprié pour le discernement, qui est celui de la communion ecclésiale : les évêques entre eux, les évêques avec le peuple de Dieu » a déclaré le P. Matteo Visioli, prêtre et professeur italien.

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Anne van Merris

Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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