Première publication le 11 octobre 2024 par la Custodie de Terre Sainte
Le 13 octobre, plusieurs places, oratoires, bibliothèques et musées d’Italie, ont célébré la « Journée de l’émerveillement », une journée destinée à apporter émerveillement et joie à tous les enfants, en particulier à ceux qui, en raison des conflits, sont privés de leur droit au jeu et à l’insouciance. Cet événement se déroule également dans de nombreux pays en guerre ou en situation de crise, offrant des moments de bonheur même dans les conditions les plus difficiles.
« On l’appelle ‘Journée de l’Émerveillement’ parce que, même s’il naît à partir de choses toutes simples comme une bulle de savon, l’émerveillement parvient à faire sourire chaque enfant, même dans les moments les plus sombres », explique Lucia D’Anna, professeure à l’Institut Magnificat de Jérusalem, l’école de musique de la Custodie de Terre Sainte. Cette année, pour des raisons logistiques liées à la situation locale, la Journée de l’Émerveillement a été avancée au 10 octobre au Terra Sancta High School de Jérusalem.
La Journée de l’Émerveillement : signification
« La Journée de l’Émerveillement, explique Lucia D’Anna, est l’occasion pour les enfants d’essayer d’être heureux, tout en pensant à ceux qui, en ce moment, ne peuvent pas l’être à cause de la guerre ».
Chaque année, cette journée prévoit un moment pédagogique au cours duquel sont racontées les souffrances vécues par les enfants vivant dans des contextes de conflit. Le thème choisi cette année est « ne pas jouer » : de nombreux enfants ne peuvent plus jouer à cause de la guerre, soit parce qu’ils n’ont plus de jouets, soit à cause de la peur qui ne les quitte pas.
Une musique qui émerveille
Avec un groupe de ses élèves, Lucia a préparé des activités musicales pour les enfants du jardin d’enfants, utilisant la musique comme outil thérapeutique. » À travers la musique, nous voulons aider les enfants à surmonter leurs peurs. Souvent, à cet âge ils ne savent pas comment exprimer ce qu’ils ressentent, mais la musique et les arts sont synonymes de beauté, et le fait de voir que quelque chose de beau a été fait expressément pour eux, même si c’est à un moment difficile, les aide à se sentir mieux et plus heureux », explique Lucia.
Le contexte à Jérusalem
Bien que Jérusalem, et plus particulièrement la vieille ville, ne soit pas directement impliquée dans le conflit, les enfants qui y vivent sont fortement affectés sur le plan psychologique. Effrayés, stressés et souvent préoccupés par les difficultés économiques que doivent affronter leur famille, de nombreux enfants ne vivent pas un quotidien ‘normal’ « Pour eux, ajoute Lucia, la Journée de l’Émerveillement est néanmoins l’occasion d’égayer avec un sourire une vie qui n’est jamais tout à fait sereine. Nous avons organisé un spectacle pour les amuser et leur offrir un moment de joie ».
Donner de l’espoir en temps de guerre
Lucia raconte également comment, pendant le conflit, l’organisation de ces initiatives a été pour elle une sorte de thérapie : « Pendant la guerre, j’ai ressenti le besoin de faire le bien, de voir et de contribuer à quelque chose de positif au milieu de tant de destruction et de mort. Je voulais donner un signal positif à la communauté locale et, dans ces situations, la musique est peut-être l’un des meilleurs moyens de redonner de l’espoir à ces enfants et leur offrir un peu de beauté ».
Lucia Borgato