Le nouveau secrétaire général de l’Enseignement catholique, Guillaume Prévost, a donné une conférence de presse ce mardi 23 septembre 2025, à Paris. Nommé par la Conférence épiscopale française en avril dernier, il a pris ses fonctions le 1er septembre.
Devant les journalistes, il a présenté le nouveau programme concernant l’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité, et a évoqué la liberté de conscience et pédagogique des professeurs en classe, en matière de spiritualité.
L’enseignement catholique, un choix des familles
Guillaume Prévost a tout d’abord rendu hommage à ceux qui s’engagent dans ce projet éducatif catholique « pleinement ouvert à tous, pleinement universel et donc pleinement chrétien ». Un projet favorisant la confiance avec les familles qui inscrivent leurs enfants par conviction, et non pas défaut.

« Nos enseignants ne sont pas soumis au principe de neutralité » © enseignement-catholique.fr
Les effectifs d’inscriptions continuent ostensiblement d’augmenter dans l’enseignement catholique, soit 50 % d’inscrits supplémentaires pour la rentrée en 6e. Pour les familles, « c’est bel et bien un choix » a expliqué le secrétaire général, « celui de la proximité, de structures à taille humaine qui valorisent la relation ».
Sur la question des abus sexuels, il a parlé de la nécessité d’une introspection profonde de l’institution catholique en France, afin que ces violences ne puissent plus se reproduire : « Il ne s’agit pas d’un catalogue de mesures, mais de poser un regard global sur ces drames, et d’y répondre par le dialogue. »
Il a notamment rappelé les actions engagées ces dernières années pour la prévention des abus : entre 1950 et 2020, 100 000 personnes en France ont subi des abus sexuels dans l’Enseignement catholique, particulièrement touché « en raison du poids des internats et d’une culture de l’autorité ».
« Témoigner de sa foi sans prosélytisme »
Guillaume Prévost a également souligné que sur les 550 contrôles déjà effectués par l’État, aucun dysfonctionnement notable n’est remonté, et notamment sur l’articulation du projet éducatif chrétien et du respect de la liberté de conscience. Il a en outre insisté sur la possibilité pour les enseignants de témoigner de leur foi en classe ou proposer aux élèves la prière.
« Allez-vous dans un resto chinois pour commander des pizzas ? Considérez-vous qu’emmener vos enfants à une messe de mariage d’amis contrevient à leur liberté ? » a-t-il déclaré aux journalistes. « Nos enseignants, agents publics de l’État mais pas fonctionnaires, ne sont pas soumis au principe de neutralité. Ils peuvent témoigner de leur foi sans prosélytisme, ils peuvent proposer des temps d’intériorité en précisant s’ils s’adressent à tous ou aux seuls chrétiens de manière facultative et ils peuvent même faire des maths chrétiennes en convoquant la métaphysique d’Aristote ! »
