Dotées de leurs saris blancs à rayures bleues, les Sœurs missionnaires de la charité sont connues dans le monde entier pour leur compassion et les soins prodigués envers les pauvres. Fondée le 7 octobre 1950 par sainte Teresa de Calcutta, la congrégation célèbre aujourd’hui ses 75 ans d’existence.
« Mère Teresa est très présente parmi nous », a déclaré ce 5 septembre sœur Mary Joseph, troisième supérieure générale à Calcutta, à l’occasion de la fête de sa fondatrice : « La Mère me manque beaucoup, car j’étais à ses côtés dans ma jeunesse. Elle m’a instruite. Ce fut une belle expérience (…) Elle a été la force derrière notre croissance. »
Ayant toujours une grande renommée internationale, les Sœurs missionnaires de la charité ont actuellement 754 maisons réparties dans 138 pays du monde, et comptent plus de 5 000 religieuses. Leur apostolat est de travailler « au salut et à la sanctification des plus pauvres des pauvres, non seulement dans les bidonvilles, mais aussi partout dans le monde, mettant l’amour de Dieu en actes ».
« Un appel dans l’appel »
Les premières missionnaires de la Charité, au service des « plus pauvres des pauvres » © missionariesofcharity.org
Agnes Gonxha Bojaxhiu est née en 1910 dans l’actuelle Macédoine du Nord. Désirant devenir missionnaire en Inde, elle a rejoint à 18 ans la congrégation de Lorette, puis est arrivée à Calcutta comme postulante en 1929. Après avoir enseigné pendant 17 ans, elle a abandonné l’habit de sa congrégation en 1948 pour une nouvelle mission : le Vatican lui a permis de travailler en dehors du couvent, répondant à sa demande de poursuivre son « appel dans l’appel », suscitée par une vision reçue deux ans plus tôt.
Mère Teresa a d’abord ouvert un dispensaire et une école de fortune dans un bidonville de Calcutta. En 1949, elle s’est installée dans un logement modeste avec quelques anciennes élèves qui l’ont rejointe. Elles étaient 28 religieuses lors de la fondation officielle de la congrégation des Missionnaires de la Charité, le 7 octobre 1950.
En 1952, Mère Teresa a fondé le Nirmal Hriday (Cœur Pur), une maison pour les mourants. Puis en 1959, la congrégation a fondé son premier foyer basé en Inde en dehors de Calcutta ; et en 1965, le premier centre international a été ouvert au Venezuela, après que le Vatican ait accordé aux religieuses le statut de congrégation de droit pontifical.
Un héritage de compassion, de charité et de dignité
En septembre 1997, lorsque Mère Teresa est décédée à l’âge de 87 ans , la congrégation des Missionnaires de la Charité était déjà bien répandue dans le monde. Canonisée en 2016 par le pape François, la « mère des pauvres et des tous-petits » laisse un héritage empreint de foi et d’amour. Sa vie et son œuvre témoignent de la grandeur et la dignité de chaque être humain, ainsi que la valeur des petites choses accomplies avec fidélité.
Cet héritage perdure encore aujourd’hui, notamment grâce au travail de la famille des Missionnaires de la charité : les Sœurs, les Frères, les Pères, les collaborateurs, le mouvement Corpus Christi pour les prêtres et pour les laïcs, le mouvement I Thirst et un grand nombre de bénévoles.
« Dieu aime toujours le monde, et il nous envoie, vous et moi, pour être son amour et sa compassion envers les pauvres », avait coutume de dire celle qui a reçu au cours de son existence plus de 700 prix, dont le prix Nobel de la paix en 1979 : un prix qu’elle a accepté uniquement pour la gloire de Dieu et au nom des pauvres !
