En ce début de deuxième session du Synode des évêques à Rome, le pape François a dévoilé son intention de prière pour le mois d’octobre, un mois particulièrement dédié à la Mission de l’Église.
Publiée dans un message vidéo le 30 septembre 2024, cette intention porte sur la coresponsabilité dans la mission entre prêtres, religieux et laïcs : « Prions pour que l’Église continue à soutenir par tous les moyens un mode de vie synodal, sous le signe de la coresponsabilité, promouvant la participation, la communion et la mission partagée entre les prêtres, les religieux et les laïcs. »
Le Saint-Père explique que tous les baptisés peuvent témoigner et assumer la coresponsabilité en vivant la communion entre eux. Il ajoute que les prêtres ne sont pas les chefs des laïcs, mais leurs bergers. « Jésus ne nous a pas appelés les uns au-dessus des autres. Pas l’un au-dessus de l’autre, pas l’un d’un côté et l’autre de l’autre, mais se complétant l’un l’autre. Nous sommes une communauté » a-t-il expliqué, tout en rappelant que laïcs, prêtres et consacrés doivent ensemble prendre soin de leur propre maison, l’Église.
Ce thème de la coresponsabilité avait déjà été abordé par le pape François dans un discours adressé en février 2023 aux participants d’un congrès organisé à Rome par le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.
« Dieu invite à dépasser les manières d’agir en autonomie ou les voies parallèles qui ne se rencontrent jamais » avait-il alors déclaré, « le clergé séparé des laïcs, les consacrés séparés du clergé et des fidèles, la foi intellectuelle de certaines élites séparée de la foi populaire, la Curie romaine séparée des Églises particulières, les évêques séparés des prêtres, les jeunes séparés des personnes âgées, les conjoints et les familles peu impliqués dans la vie des communautés, les mouvements charismatiques séparés des paroisses, etc. C’est la tentation la plus grave en ce moment. »
Le pape soulignait ainsi l’importance de ne pas dissocier ce qui doit être mis ensemble, pour que la mission d’Église soit vécue de manière authentique et en pleine communion. Il ajoutait : « Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que l’Église vive comme un corps, comme un vrai peuple, uni par l’unique foi dans le Christ Sauveur, animé par le même Esprit sanctificateur et orienté vers la même mission d’annoncer l’amour miséricordieux de Dieu le Père. »