Pape François Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/pope-francis/ Le monde vu de Rome Mon, 23 Dec 2024 17:47:32 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png Pape François Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/pope-francis/ 32 32 Travail et famille : la réflexion du pape aux employés du Vatican à l’occasion de Noël https://fr.zenit.org/2024/12/23/travail-et-famille-la-reflexion-du-pape-aux-employes-du-vatican-a-loccasion-de-noel/ Mon, 23 Dec 2024 16:58:13 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204108 Discours du pape lors de la rencontre avec les employés du Vatican (texte intégral)

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Le samedi 21 décembre, le pape François a reçu les employés du Vatican dans la salle des audiences. Nous reproduisons ci-dessous le discours du Saint-Père dans son intégralité.

 

Salle des Audiences  21 Décembre 2024

Chères sœurs, chers frères, bonjour et bienvenue !

Je suis heureux que nous puissions échanger nos vœux de Noël. J’exprime tout d’abord ma gratitude à chacun d’entre vous pour le travail que vous accomplissez, tant au profit de la Cité du Vatican que de l’Église Universelle. Comme chaque année, vous êtes venus avec vos familles, et pour cela je voudrais réfléchir un moment, brièvement, avec vous précisément sur ces deux valeurs : le travail et la famille.

Vœux de Noël aux employés du Vatican, 21 décembre 2024 © Vatican MediaTout d’abord, le travail. Ce que vous faites est certainement beaucoup. En parcourant les rues et les cours de la Cité du Vatican, dans les couloirs et les bureaux des différents Dicastères et dans les différents lieux de service, on a l’impression de se trouver dans une grande ruche. Et aujourd’hui encore, il y a ceux qui travaillent pour rendre possible cette rencontre et qui n’ont pas pu venir : disons-leur merci !

Vœux de Noël aux employés du Vatican, 21 décembre 2024 © Vatican MediaAujourd’hui, vous êtes ici dans une ambiance festive, avec la vivacité de la fête dans le cœur, la vivacité des sourires. En revanche, le reste de l’année, la vie est plus ordinaire, ce n’est pas une fête, c’est un travail continu, mais toujours avec le sourire du cœur. Après tout, il s’agit de deux visages différents de la même beauté : celle de ceux qui construisent, avec les autres et pour les autres, quelque chose de bon pour tous. Jésus lui-même nous l’a montré : Lui, le Fils de Dieu, qui, par amour pour nous, s’est fait humblement apprenti charpentier, à l’école de Joseph (cf. Lc 2, 51-52 ; Saint Paul VI Homélie à Nazareth, 5 janvier 1964). A Nazareth, peu de gens le savaient, mais dans l’atelier du charpentier, à côté et à travers beaucoup d’autres choses, des artisans construisaient le salut du monde ! Avez-vous réfléchi à cela : le salut a été construit par des artisans ? Il en va de même, dans un sens similaire, pour vous qui, par votre travail quotidien, dans les nazareths cachés de vos tâches particulières, contribuez à amener l’humanité entière au Christ et à répandre son Royaume dans le monde (cf. Concile œcuménique Vatican II, Constitution dogmatique Lumen gentium, 34-36).

Vœux de Noël aux employés du Vatican, 21 décembre 2024 © Vatican MediaEt nous arrivons au deuxième point : la famille. C’est une joie de vous voir ensemble, y compris avec les enfants : qu’ils sont beaux, qu’ils sont beaux ! Saint Jean-Paul II disait que, pour l’Église, la famille est comme son « berceau » (Exhortation apostolique Familiaris consortio, 22 novembre 1981, 15). Aimez la famille, s’il vous plaît. Et c’est vrai : en effet, fondée et enracinée dans le Mariage, la famille est le lieu où s’engendre la vie – et combien il est important aujourd’hui d’accueillir la vie ! Ensuite, elle est la première communauté où, dès l’enfance, on rencontre la foi, la Parole de Dieu et les Sacrements, où l’on apprend à prendre soin les uns des autres et à grandir ensemble dans l’amour, à tous les âges. La foi doit être transmise dans la famille, et saint Paul disait à Timothée :     « Ta mère, ta grand-mère… » – c’est dans la famille qu’il y a la foi. Je vous encourage donc – parents, enfants, grands-parents et petits-enfants, les grands-parents ont une grande importance – je vous encourage à rester toujours unis, proches les uns des autres et autour du Seigneur : dans le respect, dans l’écoute, dans l’attention réciproque. Je voudrais souligner quelque chose à propos de la famille. Une question que je pose aux parents d’enfants en bas âge : avez-vous réussi à jouer avec vos enfants ? Jouez-vous avec vos enfants ? Il est important de s’allonger par terre avec son petit garçon, sa petite fille… Jouez avec vos enfants ! Et puis, autre chose : est-ce que vous rendez visite à vos grands-parents ? Vos grands-parents font-ils partie de la famille ou vivent-ils dans une maison de retraite sans que personne n’aille leur rendre visite ? Peut-être que vos grands-parents doivent rester dans une maison de retraite, mais allez leur rendre visite ! Donnez-leur toujours de vos nouvelles.

Vœux de Noël aux employés du Vatican, 21 décembre 2024 © Vatican MediaEt s’il vous plaît, priez aussi ensemble, car sans la prière, on n’avance pas, même en famille. Apprenez à vos enfants à prier. Et à cet égard, en ces jours, je vous suggère de trouver des moments pour vous réunir les uns à côté des autres, autour de la crèche, pour rendre grâce à Dieu pour Ses dons, pour demander de l’aide pour l’avenir et pour renouveler votre affection les uns pour les autres devant l’Enfant Jésus.

Vœux de Noël aux employés du Vatican, 21 décembre 2024 © Vatican MediaChers amis, je vous remercie pour cette rencontre et pour tout ce que vous faites. Je vous souhaite le meilleur pour ce Saint Noël et pour l’année qui commence : l’Année Sainte de l’Espérance. L’espérance grandit aussi dans la famille ! Je vous bénis et je vous demande de ne pas oublier de prier pour moi. Et si quelqu’un a une difficulté particulière, parlez-en, dites-le aux responsables, parce que nous voulons résoudre toutes les difficultés, et cela se fait par le dialogue, cela se fait avec le dialogue, pas en criant ni en se taisant. Il faut dialoguer, toujours ! « Monsieur le directeur, Monseigneur,  Pape, Père… J’ai ces difficultés. Pouvez-vous m’aider à les résoudre ? Et nous essaierons de résoudre les difficultés ensemble. Merci, merci beaucoup et joyeux Noël.

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« Ne perdons pas notre capacité d’émerveillement » https://fr.zenit.org/2024/12/23/ne-perdons-pas-notre-capacite-demerveillement/ Mon, 23 Dec 2024 10:58:18 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204068 Discours du pape aux jeunes de l'Action catholique italienne

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Le vendredi 20 décembre, le pape François a reçu les jeunes de l’Action catholique italienne. Nous reproduisons ci-dessous le discours du Saint-Père, prononcé dans la salle du consistoire, dans son intégralité.

Chers frères et sœurs, chers garçons et filles, bonjour !

Discours du pape aux jeunes de l'Action catholique italienne, 20 décembre 2024 © Vatican MediaMerci d’être venus cette année encore nous présenter vos vœux de Noël ! Je salue le président national et l’assistant général, les responsables, les éducateurs, je vous salue tous !

Vous avez choisi, comme guide pour le parcours de formation de cette année, le thème « Aller en profondeur ». Cela me fait immédiatement penser aux premiers disciples de Jésus, qui étaient des pêcheurs, et Jésus a fait d’eux des « pêcheurs d’hommes » (cf. Lc 5, 1-11). Je voudrais donc réfléchir avec vous sur ces deux images : la pêche et l’émerveillement.

Premièrement : pêcher, être pêcheur d’hommes, qu’est-ce que cela signifie, peut-être « capturer » des personnes, peut-être utiliser des filets plus modernes ? Ce n’est certainement pas ce que veut le Seigneur. Dieu ne veut « capturer » personne, parce qu’il respecte notre liberté. Au contraire, il offre son amour et son salut à tous, sans rien exiger en retour et sans exclusion. Il partage avec nous sa joie d’être le Fils bien-aimé du Père : « Vous le savez ? – il nous dit : « J’ai un Père merveilleux qui aime tout le monde, sans limites, et je veux vous le faire connaître à vous aussi, pour que vous soyez heureux avec moi ». C’est ainsi que Jésus agit en tant que « pêcheur d’hommes » : en leur transmettant la joie et l’émerveillement 

Discours du pape aux jeunes de l'Action catholique italienne, 20 décembre 2024 © Vatican MediaEt cela nous amène au deuxième point : l’étonnement, savoir s’étonner. Avez-vous vu des gens ennuyeux ? Les avez-vous vus ? Il y en a, et vous savez pourquoi ? Parce qu’ils ne savent pas s’étonner. Tout est tellement, tellement pareil, tellement monotone : ils ont perdu la capacité de s’étonner. Noël est une période très spéciale en ce sens : les rues sont illuminées, les cadeaux sont échangés, la liturgie est enrichie de chants et de sons magnifiques…. Les enfants et les garçons de l’Action catholique viennent ici et, un, deux, trois, chantent…. Tout est beau. Nous pensons à la crèche : quelle merveille ! Les bergers, les Rois Mages et les autres personnages entourent la grotte de leurs visages émerveillés, impliquant même les animaux et tout le paysage comme dans une grande fête. Arrêtez-vous devant une crèche et regardez-la bien, puis allez en voir une autre et regardez-la bien…. Elles sont toutes différentes, les crèches napolitaines sont belles ! Mais dans toutes, il ne manque jamais Jésus, la Vierge et Joseph : cet Amour que Dieu nous a envoyé et la Vierge et Joseph qui le font grandir.

Discours du pape aux jeunes de l'Action catholique italienne, 20 décembre 2024 © Vatican MediaMais attention, cela n’est pas seulement valable pour Noël. Toute notre vie, en effet, est un cadeau extraordinaire : chacun de nous est unique et chaque jour est spécial, comme aimait à le dire le bienheureux Carlo Acutis. Le connaissez-vous ? Savez-vous qu’il sera bientôt saint ? Comme c’est beau ! Il disait : nous devons être des « originaux », pas des « photocopies » ! Et combien de personnes n’ont pas la capacité d’être originales, ce sont des photocopies ! Aujourd’hui, les gens le font parce que les journaux leur disent de le faire, ou par habitude .Et Noël, pour beaucoup de gens, est une « photocopie » de tant de choses et ce n’est pas la rencontre – si belle !- qui, chaque année, apporte de la nouveauté, de la nouveauté à nos âmes et à nos cœurs. Regardez la crèche, regardez la Vierge, Joseph et l’Enfant, les Mages, les bergers, des gens humbles, qui vont regarder Jésus.

Apprenons alors à nous émerveiller. De grâce, ne perdons pas notre capacité d’émerveillement. Apprenons à ne jamais rien tenir pour acquis, surtout l’amour : l’amour de Dieu et l’amour des personnes que nous rencontrons. Répandons notre étonnement sur tout et sur tous : de maison en maison, de paroisse en paroisse, de ville en ville, de nation en nation. 

Discours du pape aux jeunes de l'Action catholique italienne, 20 décembre 2024 © Vatican MediaC’est ainsi que nous répandrons le bonheur, la confiance et le réconfort. Noël est une bonne nouvelle. Il ne s’agit pas d’un dîner et rien d’autre. Il s’agit de dîner, de passer un bon moment, d’être en famille … mais aussi d’autres choses : regarder la crèche, aller à l’église. C’est une fête qui est à la base de notre foi.

Je sais que vous avez apporté des cadeaux pour les plus démunis. N’oubliez pas les plus démunis. Et lorsque vous rencontrez des enfants ou des personnes dans le besoin, regardez-les dans les yeux et touchez leur main lorsque vous faites un don, tout près, avec cette proximité que seul l’amour peut donner. Marie et Jésus étaient dans le besoin. Qui d’entre vous va accoucher là où Jésus est né ? vous allez à la clinique ou à la maison.  Jésus est né là, dans une étable. Ils étaient pauvres, ils étaient dans le besoin. N’oubliez pas les enfants pauvres, cherchez-les ! Donnez-leur votre amour, votre compagnie et aidez-les. J’aime que vous ayez apporté des cadeaux pour les pauvres.

Discours du pape aux jeunes de l'Action catholique italienne, 20 décembre 2024 © Vatican MediaEt je vous encourage à être toujours proches, dans la prière et la charité, de ceux qui souffrent, de tant d’enfants  comme vous, qui sont malades de la faim, de la guerre, de la maladie. En parlant de guerre, des enfants viennent d’Ukraine : vous les amenez ici pour les éloigner de cette horrible guerre. Savez-vous que les enfants ukrainiens, qui ont vécu la guerre, ont oublié de sourire ? Ils ne savent pas sourire. Pensez à ces enfants, à ces garçons. Ce faisant, vous faites écho au chant des anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre, paix à ceux qu’il aime » (Lc 2, 14).

Chers amis, je vous bénis, et avec vous tous, les enfants et les jeunes de l’Action Catholique. Et n’oubliez pas de prier pour moi; que le Seigneur vous bénisse !

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Le Réseau mondial de prière du pape a un nouveau directeur https://fr.zenit.org/2024/12/23/le-reseau-mondial-de-priere-du-pape-a-un-nouveau-directeur/ Mon, 23 Dec 2024 10:26:36 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204058 Histoire et mission de ce réseau de prière

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Une partie importante du travail du Réseau mondial de prière du pape est la Vidéo du pape, un projet de communication innovant lancé en 2016. Ces vidéos, qui mettent en scène le Saint-Père lui-même, soulignent chaque mois une intention de prière. Elles sont officiellement traduites en 23 langues et adaptées dans au moins 20 autres, avec une portée de plus de 22 millions de personnes dans le monde.           

Le P. Cristóbal Fones, SJ, assumera le rôle de directeur international du réseau mondial de prière du pape © Jésuites À partir du 1er janvier 2025, le père Cristóbal Fones, SJ, assumera le rôle de directeur international du Réseau mondial de prière du pape. Cette œuvre pontificale, créée par le pape François en 2018, promeut la prière au cœur de la mission de l’Église ainsi que la spiritualité du Cœur de Jésus.

La nomination a été faite par le pape François, suite à une recommandation du père général Arturo Sosa. Le père Fones succède au père Frédéric Fornos, SJ, pour un mandat de cinq ans. Il dirigera une nouvelle structure organisationnelle pour le Réseau Mondial de Prière du Pape, conformément aux nouveaux statuts approuvés par le Saint-Père en juillet 2024, aux côtés de deux nouveaux directeurs adjoints : Mme Bettina Raed et le Père Miguel Pedro Melo SJ. 

La mission du Réseau mondial de prière du pape consiste à mobiliser les catholiques par la prière et l’action pour répondre aux défis auxquels l’humanité est confrontée et à la mission de l’Église. Il a été fondé en 1844 sous le nom d’Apostolat de la Prière dans une maison de formation pour jeunes jésuites. Aujourd’hui, elle a évolué pour devenir un mouvement spirituel qui relie des millions de Catholiques dans le monde entier, favorisant un sentiment d’unité et d’objectif commun pour relever les défis de notre temps. 

Le P. Cristóbal Fones, SJ, assumera le rôle de directeur international du réseau mondial de prière du pape © Jésuites Une partie importante du travail du Réseau mondial de prière du pape est la Vidéo du pape, un projet de communication innovant lancé en 2016. Ces vidéos, qui mettent en scène le Saint-Père lui-même, soulignent chaque mois une intention de prière. Elles sont officiellement traduites en 23 langues et adaptées dans au moins 20 autres, avec une portée de plus de 22 millions de personnes dans le monde. 

Une autre initiative clé du Réseau mondial de prière du pape est la plateforme Click To Pray, disponible sous forme d’application mobile et de version web en sept langues. Elle se veut un outil simple, mais concret, pour aider les gens à prier trois fois par jour, en s’inspirant de l’Évangile. Le profil de prière officiel du pape est également hébergé sur cette plateforme. 

Cette année marque le dixième anniversaire de la refondation de l’Apostolat de la Prière en tant que Réseau Mondial de Prière du Pape. En 2014, l’Apostolat de la Prière a subi une transformation significative, initiée en 2010 par le Supérieur Général de la Compagnie de Jésus de l’époque, le Père Adolfo Nicolás, qui a encouragé la réflexion et l’approfondissement de cette tradition spirituelle. Le père Nicolás a invité le père Fornos à Rome pour diriger ce processus de revitalisation. À l’époque, le père Fornos occupait le poste de Coordinateur Européen et avait été auparavant directeur national de l’Apostolat de la Prière en France, où il avait été fondé 180 ans plus tôt. 

Le P. Cristóbal Fones, SJ, assumera le rôle de directeur international du réseau mondial de prière du pape © Jésuites Le pape François a soutenu cette revitalisation, approuvant le processus en 2014 pour souligner que la prière est au cœur de la mission de l’Église. Il a nommé le père Fornos directeur international en 2016 et, en 2018, il a approuvé les statuts qui ont fait du Réseau Mondial de Prière du Pape une         Oeuvre Pontificale, soulignant le caractère universel de sa mission. En 2020, il a érigé le Réseau Mondial de Prière du Pape en une entité juridique canonique et vaticane ayant son siège dans l’État de la Cité du Vatican, pour une période ad experimentum de trois ans. Enfin, le 1er juillet 2024, le pape François a approuvé les statuts définitifs de cette Oeuvre Pontificale, marquant ainsi une nouvelle étape dans son histoire. Le Réseau mondial de prière du pape comprend également une branche jeunesse – le Mouvement eucharistique des jeunes (MEJ). Lors d’une réception organisée pour les médias le 5 décembre à la Curie générale de la Compagnie de Jésus à Rome, le Père Fones a souligné que le Réseau mondial de prière du pape est une mission ecclésiale et universelle. Se référant à la dernière encyclique du pape François, Dilexit Nos, il a souligné que la spiritualité du cœur de Jésus est importante dans un monde qui a perdu son cœur, afin de nous transformer pour construire un monde plus juste et plus fraternel face aux défis contemporains tels que les guerres et les inégalités socio-économiques. C’est dans cette optique que le Réseau mondial de prière du pape propose un itinéraire spirituel intitulé  Le Chemin du Cœur , un chemin de transformation intérieure pour vivre la mission de compassion dont le monde a tant besoin. Il est structuré en neuf étapes et s’inspire des Exercices spirituels de saint Ignace. 

Le P. Cristóbal Fones, SJ, assumera le rôle de directeur international du réseau mondial de prière du pape © Jésuites Le Réseau mondial de prière du pape est actif dans plus de 90 pays, avec des équipes nationales et diocésaines qui diffusent et promeuvent les intentions de prière dans les contextes locaux en utilisant différents moyens, notamment des magazines, des livrets, des dessins, des chants, du matériel éducatif, des activités dans les écoles, les paroisses et autres. De nombreuses congrégations religieuses soutiennent le Mouvement eucharistique des jeunes ou ont intégré l’apostolat de la prière au sein de leur charisme.

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Admiration et gratitude devant le mystère de la vie https://fr.zenit.org/2024/12/22/admiration-et-gratitude-devant-le-mystere-de-la-vie/ Sun, 22 Dec 2024 15:31:41 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204047 Angélus du dimanche 22 décembre 2024

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, l’Évangile nous présente Marie qui, après l’annonce de l’Ange, rend visite à Élisabeth, sa parente âgée (cf. Lc 1, 39-45), qui attend elle aussi un enfant. Il s’agit donc de la rencontre de deux femmes qui se réjouissent du don extraordinaire de la maternité: Marie vient de concevoir Jésus, le Sauveur du monde (cf. Lc 1, 31-35), et Elisabeth, malgré son âge avancé, porte Jean, qui préparera le chemin avant le Messie (cf. Lc 1, 13-17).

Angélus, 21 décembre 2024 © Vatican Media Tous deux ont beaucoup de raisons de se réjouir, et nous pourrions peut-être les percevoir distantes, protagonistes de si grands miracles, qui ne se produisent pas normalement dans notre expérience. Mais le message que l’évangéliste veut nous transmettre, à quelques jours de Noël, est différent. En effet, la contemplation des signes prodigieux de l’action salvatrice de Dieu ne doit pas nous faire sentir éloignés de Lui, mais nous aider à reconnaître sa présence et son amour tout près de nous, par exemple dans le don de chaque vie, de chaque enfant dans le ventre de sa mère.

Angélus, 21 décembre 2024 © Vatican Media Ici, sur la place, je vois des mamans avec leurs enfants, et peut-être aussi quelques femmes dans une « douce attente ». S’il vous plaît, ne restons pas indifférents à leur présence, apprenons à nous émerveiller de leur beauté et, comme Élisabeth et Marie, bénissons les mères et rendons grâce à Dieu pour le miracle de la vie !

Angélus, 21 décembre 2024 © Vatican Media Frères et sœurs, ces jours-ci, nous aimons créer une atmosphère de fête avec des lumières, des décorations et de la musique de Noël. Rappelons-nous, cependant, d’exprimer des sentiments de joie chaque fois que nous rencontrons une mère portant son enfant dans les bras ou sur les genoux. Et lorsque cela nous arrive, prions dans notre cœur et disons aussi, comme Élisabeth : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni » (Lc 1, 42) ; chantons comme Marie : « Mon âme exalte le Seigneur » (Lc 1, 46), afin que toute maternité soit bénie, et que dans chaque mère du monde soit remercié et exalté le nom de Dieu, qui confie aux hommes et aux femmes le pouvoir de donner la vie à des enfants !

Dans un instant, nous bénirons les statuettes de l’enfant jésus que vous avez apportées. Nous pouvons nous demander : est-ce que je remercie le Seigneur parce qu’il s’est fait homme comme nous, pour partager tout, sauf le péché, notre existence ? Est-ce que je le loue et le bénis pour chaque enfant qui naît ? Est-ce que je soutiens et défends la valeur sacrée de la vie des petits dès leur conception dans le ventre de leur mère ?

Que Marie, bénie entre toutes les femmes, nous permette de ressentir de l’admiration et de la gratitude devant le mystère de la vie qui naît.

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Dites du bien et non du mal https://fr.zenit.org/2024/12/22/dites-du-bien-et-non-du-mal/ Sun, 22 Dec 2024 12:49:42 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204033 Vœux de Noël du pape François à la Curie romaine

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Chers frères et sœurs !

Je remercie de tout cœur le Cardinal Re pour ses paroles de vœux ; il ne vieillit pas ! Et c’est heureux. Merci, Éminence, pour votre exemple de disponibilité et d’amour de l’Église.

Le cardinal Re a parlé de la guerre. Hier, le Patriarche [latin de Jérusalem] n’a pas été autorisé à entrer à Gaza, comme ils l’avaient promis ; et hier, des enfants ont été bombardés. C’est de la cruauté. Cela n’est pas la guerre. Je tiens à le dire parce que cela touche le cœur. Merci pour cette référence, Éminence, merci !

Le titre de ce discours est “Dites du bien et non du mal”.

Vœux de Noël du pape François à la Curie romaine, 21 décembre 2024 © Vatican Media La Curie Romaine est composée de plusieurs communautés de travail, plus ou moins complexes ou nombreuses. En pensant à une piste de réflexion qui puisse profiter à la vie communautaire dans la Curie et ses diverses articulations, j’ai choisi cette année un aspect qui s’inscrit bien dans le Mystère de l’Incarnation, et vous comprendrez vite pourquoi.

J’ai pensé au fait de dire du bien des autres et de ne pas en dire du mal. C’est un sujet qui nous concerne tous, même le Pape – évêques, prêtres, personnes consacrées, laïcs – et sur lequel nous sommes tous égaux. Pourquoi ? Parce qu’il touche à notre humanité.

Vœux de Noël du pape François à la Curie romaine, 21 décembre 2024 © Vatican Media Cette attitude, qui consiste à dire du bien et à ne pas dire du mal, est l’expression de l’humilité, et l’humilité est le trait essentiel de l’Incarnation, en particulier du mystère de la Nativité que nous nous apprêtons à célébrer. Une communauté ecclésiale vit dans une harmonie joyeuse et fraternelle dans la mesure où ses membres marchent sur la voie de l’humilité, en renonçant à penser du mal et à dire du mal des autres.

Saint Paul, écrivant à la communauté de Rome, dit : « Bénissez et ne maudissez pas » (Rm 12, 14). Nous pouvons également comprendre l’exhortation de la manière suivante : “Dites du bien et ne dites pas du mal” des autres, dans notre cas les personnes qui travaillent au bureau avec nous, les supérieurs, les collègues, tout le monde. Dites du bien et non du mal

La voie de l’humilité : s’accuser soi-même

Vœux de Noël du pape François à la Curie romaine, 21 décembre 2024 © Vatican Media Comme je l’ai fait il y a une vingtaine d’années, à l’occasion d’une Assemblée diocésaine à Buenos Aires, je propose aujourd’hui également à chacun d’entre nous, afin de pratiquer cette voie de l’humilité, de s’exercer à s’accuser soi-même, selon les enseignements des anciens maîtres spirituels, en particulier Dorothée de Gaza. Oui, précisément de Gaza, ce lieu aujourd’hui synonyme de mort et de destruction, mais qui est une ville très ancienne, où des monastères et des figures lumineuses de saints et maîtres ont fleuri dans les premiers siècles du christianisme. Dorothée est l’un d’entre eux. Dans le sillage des Pères comme Basile et Évagre, il a édifié l’Église avec des instructions et des lettres pleines de sève évangélique. Aujourd’hui, en nous mettant nous aussi à son école, nous pouvons apprendre l’humilité de nous accuser nous-mêmes pour ne pas dire du mal du prochain. Parfois, dans le langage courant, lorsque quelqu’un critique, l’autre pense : “Et chez toi comment ça va ?” [“De quelle chaire vient le sermon !”]. C’est le langage de tous les jours.

Vœux de Noël du pape François à la Curie romaine, 21 décembre 2024 © Vatican Media Dans l’une de ses instructions, Dorothée dit : « Si un malheur arrive à une personne humble, elle se reprend aussitôt et juge qu’elle l’a mérité. Et elle ne se permet pas de faire des reproches aux autres ou de blâmer qui que ce soit. Elle supporte tout simplement, sans trouble, sans angoisse, en toute tranquillité. L’humilité ne s’irrite ni n’irrite personne » (Dorothée de Gaza, Oeuvres spirituelles, Paris 1963, n° 30).

Et encore : « Ne cherche pas à connaître le mal de ton prochain, et ne nourris pas de soupçons contre lui. Et si notre malice les fait naître, tâche de les transformer en bonnes pensées » (ibid., n. 187).

S’accuser soi-même est un moyen, mais il est indispensable : c’est l’attitude de base dans laquelle peut s’enraciner le choix de dire “non” à l’individualisme et “oui” à l’esprit communautaire et ecclésial. En effet, celui qui pratique la vertu de s’accuser et la pratique avec constance, se libère des soupçons et de la méfiance et laisse la place à l’action de Dieu, le seul qui crée l’union des cœurs. Ainsi, si chacun progresse sur cette voie, une communauté dans laquelle tous sont gardiens les uns des autres et marchent ensemble dans l’humilité et la charité peut naître et grandir. Quand on voit un défaut chez une personne, on ne peut en parler qu’à trois personnes : à Dieu, à la personne elle-même et, si on ne peut pas le faire avec elle, à ceux qui, dans la communauté, peuvent prendre soin d’elle. Et personne d’autre.

Nous nous demandons alors : qu’est-ce qui se trouve à la base de ce style spirituel de s’accuser soi-même ? À la base, se trouve l’abaissement intérieur, déterminé par le mouvement du Verbe de Dieu, la synkatabasis, la condescendance. Le cœur humble s’abaisse comme celui de Jésus, que nous contemplons ces jours-ci dans la Crèche.

Vœux de Noël du pape François à la Curie romaine, 21 décembre 2024 © Vatican Media Face au drame de l’humanité si souvent opprimée par le mal, que fait Dieu ? Se dresse-t-il dans sa justice et fait-il tomber la condamnation d’en haut ? C’est ce qu’attendaient, en un sens, les prophètes, jusqu’à Jean le Baptiste. Mais Dieu est Dieu, ses pensées ne sont pas nos pensées, ses voies ne sont pas nos voies (cf. Is 55, 8). Sa sainteté est divine et donc paradoxale à nos yeux. Le mouvement du Très-Haut est de s’abaisser, de se faire petit, comme une graine de moutarde, comme un germe d’homme dans le sein d’une femme. Invisible. C’est ainsi qu’Il commence à prendre sur lui la masse énorme, insupportable, du péché du monde.

À ce mouvement de Dieu correspond, en l’homme, l’accusation de soi-même. Ce n’est pas avant tout un fait moral : c’est un fait théologal – comme toujours, comme dans toute la vie chrétienne – ; c’est un don de Dieu, l’œuvre de l’Esprit Saint, et c’est à nous de nous y conformer, de faire nôtre le mouvement de Dieu, de l’assumer, de l’accueillir. C’est ce qu’a fait la Vierge Marie qui ne pouvait rien se reprocher mais qui s’est laissée pleinement impliquer dans l’abaissement de Dieu, dans le dépouillement de son Fils, dans la descente de l’Esprit Saint. En ce sens, l’humilité pourrait être qualifiée de vertu théologale.

Cela nous aide à nous abaisser, de nous présenter au sacrement de la réconciliation. Cela nous aide. Chacun peut se demander : quand est-ce que je me suis confessé pour la dernière fois ?

En passant, je voudrais mentionner une chose. J’ai parlé plusieurs fois du bavardage. C’est un mal qui détruit la vie sociale, qui rend le cœur malade et qui ne mène à rien. Les gens le disent très      bien : « Le bavardage n’est rien ». Faites attention à cela.

Bénis, nous bénissons

Vœux de Noël du pape François à la Curie romaine, 21 décembre 2024 © Vatican Media Chers frères et sœurs, l’incarnation du Verbe nous montre que Dieu ne nous a pas maudits, mais qu’Il nous a bénis.

De plus, elle nous révèle qu’en Dieu il n’y a pas de malédiction, mais seulement et toujours bénédiction.

Certaines expressions des Lettres de sainte Catherine de Sienne me viennent à l’esprit, comme, par exemple, celle-ci : « Il semble qu’il ne veuille pas se souvenir des offenses que nous lui faisons ; et il ne veut pas nous damner éternellement, mais toujours faire miséricorde » (Lettre n° 15). Nous devons parler de la miséricorde.

Mais il faut surtout se référer à saint Paul, à l’ouverture vertigineuse de l’hymne de la Lettre aux Éphésiens : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ » (1, 3).

Tel est le fondement de notre “dire du bien” : nous sommes bénis et, en tant que tels, nous pouvons bénir. Nous sommes bénis e pour cela nous pouvons bénir.

Vœux de Noël du pape François à la Curie romaine, 21 décembre 2024 © Vatican Media Nous avons tous besoin de nous immerger dans ce mystère, autrement nous risquons de nous dessécher et de devenir comme ces canaux secs qui ne transportent même plus une seule goutte d’eau. Et le travail de bureau, ici dans la Curie, est souvent aride et dessèche à la longue, si l’on ne se recharge pas avec des expériences pastorales, avec des moments de rencontre, de relations amicales, dans la gratuité. Concernant les expériences pastorales, je demande particulièrement au jeunes s’ils ont une expérience pastorale : c’est très important. C’est surtout pour cela que nous avons besoin de faire les Exercices Spirituels chaque année : pour nous immerger dans la grâce de Dieu, pour nous immerger totalement. Nous laisser “imprégner” par l’Esprit Saint, par l’eau vivifiante dans laquelle chacun de nous est voulu et aimé « dès le commencement ». Alors, oui, si notre cœur est immergé dans cette bénédiction originelle, alors nous sommes capables de bénir tout le monde, même ceux qui nous sont antipathiques, c’est une réalité ; bénir aussi les antipathiques, même ceux qui nous ont maltraités.

Le modèle à suivre, comme toujours, est notre Mère, la Vierge Marie. Elle est, par excellence, la Bénie. C’est ainsi qu’Élisabeth la salue lorsqu’elle l’accueille chez elle : « Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de tes entrailles est béni » (Lc 1, 42). C’est ainsi que nous nous tournons vers elle dans l’Ave Maria. En elle s’est réalisée cette “bénédiction spirituelle dans le Christ”, certes “au ciel”, avant le temps, mais aussi sur la terre, dans l’histoire, lorsque le temps a été “rempli” de la présence du Verbe incarné (cf. Ga4, 4). C’est Lui la bénédiction. Il est le fruit qui bénit le sein ; le Fils qui bénit la Mère : « fille de ton Fils », écrit Dante, « humble et plus grand qu’une créature ». C’est ainsi que Marie, la Bénie, a apporté au monde la Bénédiction qu’est Jésus. Il y a un tableau, que j’ai dans mon bureau, qui est vraiment la synkatabasis. Il y a la Vierge avec ses mains comme si c’était un petit escalier, et l’Enfant descend sur cet escalier. L’Enfant dans une main a la Loi et avec l’autre il s’accroche à sa mère pour ne pas tomber. Telle est la fonction de la Vierge : porter son Fils. Et c’est ce qu’elle fait dans nos cœurs.

Artisans de bénédiction

Vœux de Noël du pape François à la Curie romaine, 21 décembre 2024 © Vatican Media Sœurs, frères, en regardant Marie, image et modèle de l’Église, nous sommes amenés à considérer la dimension ecclésiale du dire du bien. Et dans notre contexte, je voudrais la résumer ainsi : dans l’Église, signe et instrument de la bénédiction de Dieu pour l’humanité, nous sommes tous appelés à devenir des artisans de bénédiction. Pas seulement ceux qui bénissent, mais des artisans de cela : enseigner, vivre en tant qu’artisans pour bénir.

Nous pouvons imaginer l’Église comme un grand fleuve qui se divise en mille et un ruisseaux, torrents, rivières – un peu comme le bassin de l’Amazone – pour irriguer le monde entier avec la bénédiction de Dieu, qui découle du Mystère pascal du Christ.

L’Église nous apparaît ainsi comme l’accomplissement du projet que Dieu a révélé à Abraham dès le premier instant où il l’a appelé à quitter le pays de ses pères. Il lui dit : « Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai. […] En toi seront bénies toutes les familles de la terre » (Gn 12, 2-3). Ce dessein préside à toute l’économie de l’alliance de Dieu avec son peuple, qui est “élu” non pas dans un sens qui exclut, mais au contraire dans le sens que nous dirions “sacramentel” au sens catholique : c’est-à-dire en faisant en sorte que le don singulier parvienne à tous par l’exemple, mieux, par le témoignage et le martyre.

Vœux de Noël du pape François à la Curie romaine, 21 décembre 2024 © Vatican Media Ainsi, dans le mystère de l’Incarnation, Dieu a béni chaque homme et chaque femme qui vient au monde, non pas par un décret descendu du ciel, mais à travers la chair, à travers la chair de Jésus, l’Agneau béni né de la Marie bénie (cf. saint Anselme, Disc. 52).

J’aime penser à la Curie romaine comme à un grand atelier dans lequel il y a beaucoup de tâches différentes, mais où tous travaillent dans le même but : dire du bien, répandre la bénédiction de Dieu et de notre Mère l’Église dans le monde.

Je pense en particulier au travail caché du “minutante” – j’en vois quelques-uns ici qui sont bons, merci ! – qui prépare une lettre dans son bureau, pour qu’un malade, une mère, un père, un prisonnier, une personne âgée, un enfant reçoive la prière et la bénédiction du Pape. Merci pour cela, car je signe ces lettres. Et qu’est-ce que c’est ? N’est-ce pas être des artisans de la bénédiction ? Les “minutanti” sont des artisans de bénédiction. On m’a raconté qu’un saint prêtre qui a travaillé il y a longtemps à la Secrétairerie d’État avait fixé à derrière la porte de son bureau un papier sur lequel on pouvait lire : “Mon travail est humble, humilié, humiliant”. Un regard un peu trop négatif, mais qui contient une part de vrai et de bon. Je dirais que c’est l’expression du style typique de l’artisanat de la Curie, à comprendre toutefois dans un sens positif : l’humilité comme voie du dire du bien. Le chemin de Dieu qui, en Jésus, s’abaisse et vient habiter notre condition humaine, et ainsi nous bénit. Et je peux le témoigner : dans la dernière encyclique, sur le Sacré-Cœur, que le Cardinal Re a mentionnée, combien ont travaillé ! Combien! Les brouillons allaient, revenaient… beaucoup, beaucoup, avec de petites choses.

Vœux de Noël du pape François à la Curie romaine, 21 décembre 2024 © Vatican Media Chers amis, il est beau de penser qu’à travers le travail quotidien, surtout le travail le plus caché, chacun de nous peut contribuer à apporter la bénédiction de Dieu dans le monde. Mais en cela, nous devons être cohérents : nous ne pouvons pas écrire des bénédictions et ensuite dire du mal d’un frère ou d’une sœur, cela détruit la bénédiction. Voici donc mon souhait : que le Seigneur, né pour nous dans l’humilité, nous aide à être toujours des femmes et des hommes qui disent du bien.

Joyeux Noël à tous !

 


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Les trois signes d’un pèlerinage chrétien https://fr.zenit.org/2024/12/20/les-trois-signes-dun-pelerinage-chretien/ Fri, 20 Dec 2024 11:06:58 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203919 Discours du Saint-Père aux pèlerins italiens du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle soutenus par l'Œuvre de dom Guanella

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Chers frères et sœurs, bonjour !

J’ai le plaisir de vous accueillir, pèlerins italiens du Chemin de Saint-Jacques, au tombeau de Pierre. Je vois que vous êtes très nombreux, merci. Soyez les bienvenus !

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Je salue l’archevêque de Saint-Jacques-de-Compostelle, Mgr Francisco Prieto Fernández. Je salue le Supérieur général des Pères guanelliens et les membres de la famille guanellienne – si nombreux – qui, depuis près de quinze ans, travaillent dans cette église de Galizia, tant à Saint-Jacques qu’à Finisterre, pour assurer l’accueil spirituel des pèlerins. Et vous, pèlerins, vous êtes en quelque sorte la preuve vivante de leur engagement apostolique. Je salue également la Confraternité Saint-Jacques de Pérouse, présente ici avec l’assistant spirituel, Mgr Paolo Giulietti, archevêque de Lucques, elle aussi engagée dans ce service d’évangélisation.

Il est intéressant de voir comment le nombre de pèlerins de Saint-Jacques a augmenté au cours des trente dernières années. Parmi eux se trouvent également mes prédécesseurs, saint Jean-Paul II et Benoît XVI, qui ont souhaité visiter le sanctuaire, notamment en raison de sa grande importance dans l’histoire chrétienne de l’Europe.

Cette croissance numérique est un fait très positif, mais elle pose en même temps une question sérieuse : les personnes qui parcourent le Chemin de Saint-Jacques effectuent-elles un véritable pèlerinage ? C’est la question à laquelle nous devons répondre. Ou s’agit-il d’autre chose ? Bien sûr, il y a des expériences différentes, mais la question nous fait réfléchir.

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Nous pouvons reconnaître un pèlerinage chrétien sur les tombes des apôtres à trois signes. Le premier est le silence, premier signe. Le Chemin vécu dans le silence permet d’écouter, d’écouter avec le cœur, et ainsi de trouver, en marchant, par l’effort, les réponses que le cœur cherche, parce que le cœur pose des questions. En effet, Dieu parle en silence, comme une brise légère ; rappelez-vous l’histoire d’Élie (cf. I Rois 19, 9-13).

Deuxièmement, l’Évangile – le silence, l’Évangile – ayez toujours l’Évangile dans votre poche, je vous le recommande ; achetez une petite édition de poche et gardez-la dans votre poche, et lisez quelque chose tous les jours : ouvrez-la comme cela et lisez. C’est une bonne façon de prier. Un Évangile de poche, ça ne coûte rien, mais si quelqu’un ne peut pas se l’offrir, je l’offrirai, il suffit de me le demander… [rires]. Mais c’est important de garder l’Évangile dans sa poche. Le pèlerinage se fait en relisant le chemin que Jésus a parcouru, jusqu’à l’extrême don de soi. Le chemin est d’autant plus vrai, d’autant plus chrétien, qu’il conduit à sortir de soi et à se donner librement, au service du prochain. Et c’est ce que fait l’Esprit Saint lorsque nous lisons l’Évangile chaque jour. Parce qu’il se passe quelque chose, je vais vous l’expliquer. Nous pouvons lire un bon roman, cela nous fera peut-être du bien, nous pouvons lire les nouvelles tous les jours, certaines nous font pleurer ; mais quand on lit l’Évangile, il y a quelqu’un à côté de nous. C’est l’Esprit Saint. C’est lui qui nous fait bien comprendre ce que représente l’Évangile. Et c’est l’Esprit Saint qui le réalise.

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Le troisième élément – le silence, l’Évangile, et le troisième, le « Protocole de Matthieu 25 » : « Tout ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). Le silence, l’Évangile et le fait de faire le bien à des personnes qui sont aussi plus petites, les personnes les plus défavorisées. Toujours faire le bien. Sur le chemin, soyez attentifs aux autres, surtout à ceux qui ont le plus de mal, qui sont tombés, qui sont dans le besoin… Saint Luigi Guanella disait que le but de la vie de ceux qui croient est de faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte.

Chers amis du Chemin de Saint-Jacques, je vous encourage dans votre apostolat d’évangélisation et d’attention. Les anciens pèlerins nous enseignent que, des pèlerinages chrétiens, on revient apôtre ! Je fais un pèlerinage et je reviens en tant qu’apôtre pour annoncer Jésus.

Que la Sainte Famille de Nazareth, pèlerins sur la terre de Palestine, soit un exemple pour nous en ce temps d’attente. Merci d’être venus ! J’aime cela et je vous remercie beaucoup, et je le dis de tout cœur. Je vous bénis et je prie pour vous. Et vous aussi, s’il vous plaît, priez pour moi. Vous comprenez ? Mais priez fort, priez !

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Pour Noël, le Saint-Père enverra à nouveau son aumônier en Ukraine https://fr.zenit.org/2024/12/20/pour-noel-le-saint-pere-enverra-a-nouveau-son-aumonier-en-ukraine/ Fri, 20 Dec 2024 10:01:48 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203912 Avec le don d'un petit hôpital mobile

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Pour les prochaines vacances de Noël, le Saint-Père enverra une nouvelle fois son aumônier en Ukraine.
Chaque jour, le pape François prie pour la paix dans ce pays déchiré par la guerre, mais concrètement, il veut être présent parmi eux en ces jours où nous célébrerons la naissance de Jésus.
Selon un communiqué du Dicastère pour le service de la charité, l’aumônier partira pour l’Ukraine avec le don d’un grand camping-car médical, un hôpital mobile, où l’on peut également pratiquer des opérations chirurgicales et de six échographes qui seront donnés aux hôpitaux détruits et bombardés.
Au cours de son voyage en Ukraine, le cardinal se rendra dans différentes communautés pour rencontrer les personnes qui souffrent.
Il tentera avec eux d’ouvrir la « porte de l’espoir » dans leur cœur et de prier pour la paix tant désirée.

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« Prendre soin des plus petits avec un cœur joyeux » https://fr.zenit.org/2024/12/19/prendre-soin-des-plus-petits-avec-un-coeur-joyeux/ Thu, 19 Dec 2024 15:17:08 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203822 Discours du Saint-Père aux vietnamiens vivant aux États-Unis, bienfaiteurs de l’Œuvre missionnaire pontificale

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Le jeudi 19 décembre, le pape François a reçu les vietnamiens vivant aux États-Unis, bienfaiteurs de l’Œuvre missionnaire pontificale. Nous reproduisons ci-dessous le discours du Saint-Père, prononcé dans la salle du consistoire, dans son intégralité.

 

Chers frères et sœurs,

© Vatican Media

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Je suis heureux de vous accueillir lors de votre pèlerinage à Rome : il a lieu quelques jours avant l’ouverture de la Porte Sainte, qui marque le début de l’Année jubilaire. Je souhaite que ce temps permette à tous les fidèles de faire l’expérience d’une rencontre authentique et personnelle avec le Seigneur Jésus-Christ, que nous devons annoncer toujours, partout et à tous comme notre espérance (cf. Spes non confundit, 1).

Votre engagement à soutenir les œuvres missionnaires et caritatives de l’Église universelle est une expression concrète de cette annonce et contribuera à apporter l’espérance née de l’Évangile à beaucoup de nos frères et sœurs dans les différentes parties du monde.

© Vatican Media

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Depuis les temps des apôtres, les membres du Corps du Christ se soutiennent mutuellement avec leurs ressources (cf. 2 Co 8, 1-15). Leur solidarité avec les pauvres et ceux qui vivent en marge de la société répond au commandement du Seigneur de prendre soin des plus petits d’entre nous ; et, comme nous le rappelle saint Paul, il est important que ce soin soit donné avec un cœur joyeux (cf. 2 Co 9, 7), avec le sourire.

Que le Seigneur leur accorde de toujours offrir leurs aumônes dans un esprit joyeux, et que leurs sacrifices portent du fruit dans la vie de leurs frères et sœurs, qui feront ainsi l’expérience de l’amour tendre et compatissant du Christ.

© Vatican Media

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C’est avec ces sentiments que je vous souhaite une visite fructueuse à Rome qui, depuis presque deux millénaires, accueille les fidèles qui se rendent sur les tombes des Apôtres et dans les autres lieux saints. Que ce voyage vous renouvelle dans la foi et vous fortifie dans la charité. Je vous bénis de tout cœur, vous et vos familles, et je vous demande de ne pas oublier de prier pour moi. Merci !

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« Jésus-Christ notre espérance » https://fr.zenit.org/2024/12/18/jesus-christ-notre-esperance/ Wed, 18 Dec 2024 20:14:27 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203748 Catéchèse du pape François du 18 décembre 2024

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous commençons aujourd’hui le cycle de catéchèse qui se développera tout au long de l’Année jubilaire. Le thème est « Jésus Christ notre espérance » : c’est Lui, en effet, qui est le but de notre pèlerinage, et Lui-même est la voie, le chemin à suivre.

La première partie traitera de l’enfance de Jésus, qui nous est racontée par les évangélistes Matthieu et Luc (cf. Mt 1-2 ; Lc 1-2). Les Évangiles de l’enfance racontent la conception virginale de Jésus et sa naissance dans le sein de Marie ; ils rappellent les prophéties messianiques qui se sont accomplies en lui et parlent de la paternité légale de Joseph, qui a greffé le Fils de Dieu sur le « tronc » de la dynastie davidique. Jésus nous est présenté nouveau-né, enfant et adolescent, soumis à ses parents et, en même temps, conscient d’être entièrement dévoué au Père et à son Royaume. La différence entre les deux évangélistes est que si Luc raconte les événements à travers les yeux de Marie, Matthieu le fait à travers ceux de Joseph, en insistant sur cette paternité sans précédent.

Matthieu ouvre son Évangile et tout le canon néotestamentaire par la « généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham » (Matthieu 1,1). Il s’agit d’une liste de noms déjà présents dans les Écritures hébraïques, pour montrer la vérité de l’histoire et la vérité de la vie humaine. En effet, « La généalogie du Seigneur est constituée d’une histoire vraie, où l’on trouve des noms pour le moins problématiques et où l’on souligne le péché du roi David (cf. Mt 1, 6). Mais tout se termine et s’épanouit en Marie et dans le Christ (cf. Mt 1, 16). » (Lettre sur le renouveau de l’étude de l’histoire de l’Église, 21 novembre 2024). Apparaît alors la vérité de la vie humaine qui passe d’une génération à l’autre en délivrant trois choses : un nom qui englobe une identité et une mission uniques ; l’appartenance à une famille et à un peuple ; et enfin l’adhésion de foi au Dieu d’Israël.

La généalogie est un genre littéraire, c’est-à-dire une forme appropriée pour transmettre un message très important : personne ne se donne la vie, mais il la reçoit des autres comme un don ; dans ce cas, il s’agit du peuple élu, et ceux qui héritent du dépôt de la foi de leurs pères, en transmettant la vie à leurs enfants, leur transmettent également la foi en Dieu.

Mais contrairement aux généalogies de l’Ancien Testament, où seuls les noms masculins apparaissent, parce qu’en Israël c’est le père qui impose le nom à son fils, dans la liste de Matthieu, parmi les ancêtres de Jésus, les femmes apparaissent aussi. Nous en trouvons cinq : Tamar, la belle-fille de Juda qui, restée veuve, se fait passer pour une prostituée pour assurer une descendance à son mari (cf. Gn 38) ; Racab, la prostituée de Jéricho qui permet aux explorateurs juifs d’entrer dans la terre promise et de la conquérir (cf. Jos 2) ; Ruth, la Moabite qui, dans le livre homonyme, reste fidèle à sa belle-mère, prend soin d’elle et deviendra l’arrière-grand-mère du roi David ; Bethsabée, avec qui David commet l’adultère et qui, après avoir fait tuer son mari, engendre Salomon (cf. 2 Sam 11) ; et enfin Marie de Nazareth, épouse de Joseph, de la maison de David : d’elle naît le Messie, Jésus.

Les quatre premières femmes sont unies non pas par le fait qu’elles sont pécheresses, comme on le dit parfois, mais par le fait qu’elles sont étrangères au peuple d’Israël. Ce que Matthieu met en évidence, c’est que, comme l’a écrit Benoît XVI, « par leur biais… le monde des gens entre dans la généalogie de Jésus – sa mission auprès des juifs et des païens devient visible » (L’enfance de Jésus, Milan-Vatican 2012, 15).

Tandis que les quatre femmes précédentes sont mentionnées à côté de l’homme qui est né d’elles ou de celui qui l’a engendré, Marie, en revanche, acquiert une importance particulière : elle marque un nouveau commencement, elle est elle-même un nouveau commencement, parce que dans son histoire, ce n’est plus la créature humaine qui est protagoniste de la génération, mais Dieu lui-même. C’est ce qui ressort clairement du verbe « naquit » : « Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ » (Mt 1,16). Jésus est fils de David, greffé par Joseph dans cette dynastie et destiné à être le Messie d’Israël, mais il est aussi fils d’Abraham et de femmes étrangères, destiné donc à être la « Lumière des nations » (cf. Lc 2,32) et le « Sauveur du monde » (Jn 4,42).

Le Fils de Dieu, consacré au Père avec la mission de révéler son visage (cf. Jn 1,18 ; Jn 14,9), entre dans le monde comme tous les fils de l’homme, à tel point qu’à Nazareth il sera appelé « fils de Joseph » (Jn 6,42) ou « fils du charpentier » (Mt 13,55). Vrai Dieu et vrai homme.

Frères et sœurs, réveillons en nous la mémoire reconnaissante envers nos ancêtres. Et surtout, rendons grâce à Dieu qui, par notre Mère l’Église, nous a engendrés à la vie éternelle, la vie de Jésus, notre espérance.

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Le pape a échappé à deux tentatives d’attentat en Irak https://fr.zenit.org/2024/12/18/le-pape-a-echappe-a-deux-tentatives-dattentat-en-irak/ Wed, 18 Dec 2024 14:27:12 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203667 C’est ce que révèle sa nouvelle autobiographie « Spera »

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Le pape François a échappé à deux tentatives d’attentat lors de son voyage en Irak en 2021. C’est ce que révèle sa nouvelle autobiographie « Spera », qui paraîtra mi-janvier et dont quelques extraits ont été relayés par les médias du Vatican ce 17 décembre.

Le pape devant Mossoul en ruines, 7 mars 2021 © Vatican Media

Le pape devant Mossoul en ruines, 7 mars 2021 © Vatican Media

Dans son livre, le pape raconte notamment le souvenir de sa visite en Irak du 5 au 8 mars 2021, au milieu des difficultés logistiques et sécuritaires. Il révèle que les services secrets britanniques ont déjoué deux tentatives d’assassinat, alors que ce voyage lui avait été fortement déconseillé.

Malgré les risques élevés, il a sillonné le pays en allant à Bagdad, Mossoul et Qaraqosh. Ses déplacements ont été mis sous haute protection en raison de la présence de cellules djihadistes clandestine sur le territoire.

« J’ai senti que je devais me rendre sur la terre d’Abraham »

« Presque tout le monde m’a déconseillé ce voyage, le premier d’un pontife dans la charnière du Moyen-Orient dévastée par les violences extrémistes et les profanations djihadistes, mais j’ai senti que je devais me rendre sur la terre d’Abraham, l’ancêtre commun des juifs, des chrétiens et des musulmans » écrit le pape François, qui a fêté mardi son 88e anniversaire.

Il continue : « L’un des kamikazes était une femme, bourrée d’explosifs, l’autre se trouvait dans une camionnette. Tous deux ont été interceptés et tués par la police irakienne avant qu’ils ne réussissent. Cela aussi m’a beaucoup frappé. C’est aussi le fruit empoisonné de la guerre. »

L'autobiographie du pape sera publiée dans plus de 80 pays le 14 janvier 2025 © Mondadorigroup.com

L’autobiographie du pape sera publiée dans plus de 80 pays © Mondadorigroup.com

Le Saint-Père relate aussi son choc et sa tristesse en découvrant la ville de Mossoul complètement détruite : « L’une des villes les plus anciennes du monde débordante d’histoire et de traditions, qui avait vu l’alternance de différentes civilisations au fil du temps et avait été un emblème de la coexistence pacifique de différentes cultures dans un même pays – arabes, kurdes, arméniens, turcomans, chrétiens, syriaques – s’est présentée à mes yeux comme une étendue de décombres, après trois ans d’occupation par l’État islamique, qui en avait fait son fief. »

Cette nouvelle autobiographie sera publiée le 14 janvier 2025 par la maison d’édition italienne Mondadori. En France, le livre sera disponible dès le 15 janvier aux éditions Albin Michel.

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