Un « bon confesseur » est « prêt à être un pont pour rejoindre la grâce de Dieu, plutôt qu’un poste de contrôle », affirme Mgr Arthur Roche, secrétaire – « numéro deux » – de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.
Il est en effet intervenu ce jeudi 16 mars 2017 dans le cadre du vingt-huitième cours sur le « for interne » organisé par la Pénitencerie apostolique du 14 au 17 mars, à Rome, au Palais de la Chancellerie, indique L’Osservatore Romano en italien du 16 mars.
Le cours culminera le matin du 17 mars avec l’audience papale puis, dans l’après-midi, la célébration pénitentielle présidée par le pape François dans la basilique Saint-Pierre.
« L’art de célébrer le sacrement de la pénitence », a rappelé Mgr Roche, « serait simplement fonctionnel » si le confesseur n’avait pas un vrai « cœur sacerdotal ». « Loin d’être un gardien, a-t-il ajouté, le prêtre joue davantage le rôle d’un huissier : accueillant, marchant à côté, permettant ainsi au pénitent, à travers une bonne confession, de trouver le chemin pour la source même de la vie éternelle ».
Le secrétaire du dicastère romain a noté avec préoccupation l’ « éloignement diffus de la pratique de la confession » et il a souligné combien aujourd’hui « les gens ont besoin d’être écoutés, ont besoin que leurs désirs les plus profonds et leurs difficultés les plus intimes soient compris, considérés, comblés et guéris ».
Le confesseur, a souligné Mgr Roche, doit être conscient de l’importance de son rôle et comprendre que « le manque de volonté d’un prêtre empêche Dieu d’avoir l’occasion de pardonner et de donner la plénitude du salut ».
Mgr Juan Ignacio Arrieta Ochoa de Chinchetru, canoniste et secrétaire du Conseil pontifical pour les textes législatifs, est intervenu sur le thème des « Irrégularités et empêchements à l’attention du confesseur et du pénitent », tandis que le franciscain italien Maurizio Faggioni, conseiller, a approfondi le thème relatif à la diffusion de l’idéologie du « gender » et au « défi » qu’il pose à l’éthique chrétienne.
Dans son intervention, il a mis en évidence que « les problèmes auxquels veut répondre l’idéologie du genre sont authentiques, mais la solution proposée est dévastatrice. Des réponses erronées à des questions justes ».
Le salésien Paolo Carlotti, conseiller, a approfondi pour sa part le rôle de la direction spirituelle qui se rapproche de la célébration de la réconciliation : « L’une et l’autre, a-t-il dit, sur des plans et des niveaux différents, sont une expression qualifiée de la vie de communion de l’Église ».
Au cours de ces trois jours d’étude, des suggestions pastorales ont été faites concernant des cas spécifiques qui pourraient se présenter au confesseur, comme l’euthanasie, la maternité de substitution, les adoptions reconnues aux couples homosexuels.
Avec une traduction de Constance Roques
Le pape François se confesse, 4 mars 2016, Saint-Pierre, Capture CTV
Un bon confesseur, c’est «un pont pour rejoindre la grâce de Dieu»
Un cours organisé à Rome par la Pénitencerie apostolique