Le pape François a offert sa messe dans la chapelle du Saint-Esprit de la Maison Sainte-Marthe pour que les autorités sachent éviter une « calamité » dans différentes régions du monde: il a évoqué le problème de la surpopulation carcérale et a invité à prier pour que des solutions « justes et créatives » soient trouvées.
« Je pense à un grave problème qu’il y a dans plusieurs parties du monde, a dit le pape François. Je voudrais qu’aujourd’hui, nous priions pour le problème de la surpopulation carcérale. Là où il y a surpopulation, il y a le danger que cela se termine en calamité, à cause de cette pandémie. Prions pour les responsables, pour ceux qui doivent prendre des décisions, afin qu’ils trouvent une voie juste et créative pour résoudre ce problème. »
Déjà, le pape avait indiqué qu’il offrait sa messe matinale, lors de la messe du 19 mars 2020 en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, en disant: « Prions aujourd’hui pour nos frères et sœurs qui sont en prison : ils souffrent beaucoup, de l’incertitude de ce qui arrivera à l’intérieur de la prison, et aussi en pensant à leurs familles, comment vont-elles, quelqu’un est-il malade, manque-t-il quelque chose. »
« Soyons proches des prisonniers aujourd’hui, qui souffrent tant en ce moment d’incertitude et de douleur », avait-il ajouté.
Le pape a également confié les méditations du Chemin de croix du Vendredi Saint, le 10 avril, en la basilique Saint-Pierre, à la communauté des détenus, des surveillants et des bénévoles de la prison des « Due Palazzi » de Padoue.
Les quatorze stations du Chemin de croix seront en effet entrelacées avec quatorze histoires de la vie des détenus, des officiers de la police pénitentiaire, des éducateurs de la prison, des bénévoles, de ceux qui administrent la justice, mais aussi des familles, de victimes, ou d’innocents injustement accusés, explique le pape.
Il expliquait son émotion à la lecture des méditations: « J’ai été ému en lisant les méditations écrites : je me suis senti partie prenante de cette histoire, je me suis senti frère de ceux qui ont fait des erreurs et de ceux qui acceptent de se mettre à côté d’eux pour reprendre la montée du talus. Je suis conscient qu’il n’est pas simple d’harmoniser justice et miséricorde : mais lorsque cela réussit, le gain est au profit de toute la société. Je remercie la paroisse de la prison et, avec eux, je remercie toutes les personnes qui oeuvrent en faveur de ce monde étroit : que Dieu bénisse le bon coeur de ceux qui défient l’indifférence par la tendresse. »
Le pape leur avait déjà écrit en 2016, les invitant à ne pas perdre l’espérance.