Congrès Scholas Occurentes, 29 mai 2016 © L'Osservatore Romano

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"Scholas Citoyenneté": le programme éducatif du pape pour la première fois à Rome

Débats sur l’indifférence et la discrimination

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« La réalité de l’indifférence et de la discrimination est un point sensible qui se perçoit … en particulier parmi les jeunes », estime Enrique Palmeyro, membre de la direction de la Fondation Scholas Occurrentes : les jeunes voient «comment on crée des distances très grandes avec les personnes « différentes », mais ils relèvent aussi que les différences ne devraient pas exister parce que nous sommes tous égaux ».
La Fondation Scholas Occurrentes présente pour la première fois en Italie, à Rome, le programme éducatif du pape François intitulé Scholas Cittadinanza (Scholas Citoyenneté), indique Radio Vatican en italien du 7 avril 2017.
Il implique 200 étudiants entre 15 et 17 ans, de religions et de nationalités différentes, venant de 10 écoles publiques et privées de la capitale italienne. Les jeunes Romains ont choisi les thèmes de l’indifférence et de la discrimination pour leur rassemblement de 5 jours fait de débats, d’analyses, du recueil d’informations, destiné à l’élaboration d’une proposition concrète pour améliorer la société.
La ministre italienne de l’Instruction, de l’Université et de la Recherche, Valeria Fedeli, et le directeur de Scholas Occurentes, José Maria Del Corral, étaient présenà la cérémonie de clôture.
« L’indifférence et la discrimination ne sont pas des phénomènes induits par les réfugiés et par les migrants, affirme Enrique Palmeyro, le problème est que s’il n’existe pas le concept de créer des ponts entre les personnes, il pourra toujours y avoir un facteur quelconque qui pourra induire indifférence et discrimination … Les jeunes s’en sont aperçus et ils ont réfléchi à cela. »
« Ce n’est pas un hasard si les jeunes ont choisi précisément ces deux thèmes, la discrimination et l’indifférence, estime José María del Corral, président de Scholas Occurrentes, il est évident qu’ils éprouvent le besoin de comprendre, de parler, de s’épancher. Les jeunes ont accueilli le message du pape  François : ils se sont unis non seulement avec la tête, mais aussi avec le cœur. »
Un participant au rassemblement Daniel Limeli, de l’Institut Einstein-Bachelet, qualifie de positive l’expérience faite avec Scholas Cittadinanza : « J’ai senti une union forte entre toutes les écoles : il semblait que nous étions tous de la même école… Je pense que ce sont des sujets très importants et que nous devons y réfléchir davantage et écouter les personnes qui souffrent de ces choses, comme par exemple la discrimination à l’égard de personnes différentes de nous, qui, finalement, ne sont pas différentes, parce que ce sont des personnes comme nous. »
Shamir Akta, étudiante de l’institut Einaudi, a parlé de son expérience d’une personne « d’un autre pays, avec une autre religion » : « À l’école, quand je suis arrivée, tout le monde n’a pas voulu m’accepter en classe en tant que nouvelle camarade, avant tout parce que je ne connaissais pas la langue et puis j’étais très différente d’eux… » Aujourd’hui, les choses s’améliorent pour cette étudiante musulmane : « J’ai appris à rester avec les autres, raconte-t-elle,  comment me comporter et donc maintenant je m’y trouve très bien par rapport au début. » Même si  « certains » disent encore qu’elle est « différente » : « Je porte le voile, explique Shamir Akta, on me regarde… » Lors des discussions avec Scholas Cittadinanza, Shamir Akta a pu s’exprimer : « Nous avons parlé de l’indifférence et donc à cette occasion, j’ai dit tout ce que je ressentais… »
Le projet Scholas Cittadinanza est présent dans 190 pays avec un réseau qui comprend 446.133 écoles.
Avec une traduction de Constance Roques

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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