Confession © Wikimedia Commons

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Sainte-Marthe: la confession doit se vivre avec "la grâce de la honte"

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Non pas avec le sentiment que « nous nous en sommes bien tirés »

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Le sacrement du pardon doit se vivre avec la « grâce de la honte » et non pas avec le sentiment que « nous nous en sommes bien tirés », a déclaré le pape François lors de la messe matinale du 21 mars 2017 à Sainte-Marthe au Vatican.

Le pardon est un « mystère difficile à comprendre », a souligné le pape dans son homélie rapportée par Radio Vatican en italien. Le premier pas est « la honte » de ses péchés, une « grande grâce ».

Il a alors expliqué : « Si je demande : ‘Mais vous êtes tous pécheurs ?’ – ‘Oui, père, tous’ – ‘Et pour avoir le pardon des péchés ?’- ‘Nous nous confessons’ – ‘Et comment vas-tu te confesser ?’- ‘J’y vais, je dis mes péchés, le prêtre me pardonne, il me donne trois Ave Maria à prier et puis je vais en paix’. Tu n’as pas compris ! »

« Tu es allé au confessionnal seulement faire une opération bancaire, une pratique administrative, a poursuivi le pape. Tu n’y es pas allé honteux de ce que tu as fait. Tu as vu quelques tâches dans ta conscience et tu t’es trompé parce que tu as cru que le confessionnal était une teinturerie pour enlever les tâches. Tu as été incapable d’avoir honte de tes péchés ».

La « merveille qu’il a faite dans ton cœur » doit « entrer dans ta conscience », a-t-il insisté, sinon « tu sors, tu trouves un ami, une amie et tu commences à dire du mal d’un autre et tu continues à pécher ».

Qui suis-je pour ne pas pardonner ?

Ainsi dans l’Evangile (Mt 18, 21-35), le serviteur auquel le maître a remis sa dette mais qui ne remet pas à son débiteur « n’a pas compris le mystère du pardon », a constaté le pape. Il a l’impression de « s’en être tiré », d’avoir été « malin » il n’a pas compris la « générosité du maître ». Souvent « en sortant du confessionnal nous sentons cela, nous sentons que nous nous en sommes bien tirés », c’est « l’hypocrisie de voler un pardon, un pardon artificiel ».

« Si tu n’as pas conscience d’être pardonné tu ne pourras jamais pardonner, jamais », a ajouté le pape en dénonçant « cette attitude de toujours vouloir régler ses comptes avec les autres ».

« Le pardon est total. Mais je ne peux le faire que quand je sens mon péché et que j’en ai honte : j’ai honte, je demande pardon à Dieu et je me sens pardonné par le Père et ainsi je peux pardonner ».

Pour conclure, le pape a invité à demander « la grâce de la honte devant Dieu. (…) D’avoir honte de ses péchés et ainsi de recevoir le pardon ; et la grâce de la générosité de le donner aux autres, parce que si le Seigneur m’a tant pardonné, qui suis-je pour ne pas pardonner ? ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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