Dans le processus de réforme du procès matrimonial, le pape François accorde une grande confiance au discernement des prêtres et des évêques, souligne Mgr Pio Vito Pinto. Dans un entretien à l’agence catholique italienne Sir publié le 1er mars 2017, le doyen de la Rote romaine assure que le pape, loin de nier l’indissolubilité du sacrement, la confirme.
« Avec l’Exhortation (apostolique) post-synodale Amoris laetitia et avec les deux Motu proprio sur le procès matrimonial, le pape François n’a jamais mis en doute l’indissolubilité du sacrement du mariage », affirme Mgr Pinto. Et« pour la confirmer, il a voulu donner une grande confiance aux curés de paroisse et aux évêques ».
Les pasteurs des Eglises locales ont en effet « le devoir de défendre la sacralité du lien matrimonial ». Ainsi, ajoute le doyen du tribunal d’appel du Vatican, « le Saint Père a confiance dans la consécration épiscopale ».
« Certes, ajoute-t-il, les évêques sont des hommes et comme tels ils peuvent aussi se tromper, mais dans leurs Eglises particulières ils sont ‘les docteurs authentiques, c’est-à-dire pourvus de l’autorité du Christ, prêchant au peuple qui leur est confié la foi qui doit régler leur pensée et leur conduite’ » (Lumen Gentium 25).
C’est au niveau local que doit se jouer le discernement, conclut Mgr Pinto : « Il faut une Eglise aux portes ouvertes : une Eglise en sortie, capable d’aller là où sont les personnes. L’Eglise vit dans la paroisse, et la paroisse est l’hôpital de campagne rêvé par le pape François, en mesure d’accueillir et de soigner ceux qui sont blessés de diverses façons par la vie ».