L'ambassadeur de France près le Saint-Siège Philippe Zeller a remis ses lettres de créance au pape François (c) L'Osservatore Romano

L'ambassadeur de France près le Saint-Siège Philippe Zeller a remis ses lettres de créance au pape François (c) L'Osservatore Romano

Une exposition de manuscrits irakiens sauvés, par M. Zeller

Soutien de l’Ambassade de France près le Saint-Siège

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Le patrimoine des chrétiens du Moyen-Orient « est intégré, depuis les temps apostoliques, à la Terre qui les a vus naître », a déclaré M. Philippe Zeller, ambassadeur de France près le Saint-Siège.
Il a prononcé un discours à l’inauguration de l’exposition « Les Grandes Heures des manuscrits irakiens, une collection dominicaine inconnue de manuscrits orientaux », au Couvent de Santa Maria sopra Minerva à Rome, le vendredi 9 juin 2017. L’exposition qui durera du 10 au 17 juin a été organisée avec le soutien de l’Ambassade de France près le Saint-Siège.
« Dans une préoccupation commune, a dit l’ambassadeur, le Saint-Siège … et la France, par la voix de ses plus hautes autorités, ont redit que le maintien des chrétiens d’Orient sur leur terre d’origine était une condition essentielle à la construction ou la reconstruction de sociétés ouvertes sur le monde et pluralistes au Proche et au Moyen-Orient. »
Il a exprimé « le vœu que cette exposition de manuscrits, de clichés photographiques… et d’objets permet très simplement de rendre ces chrétiens plus familiers et plus proches de nos préoccupations ».
Philippe Zeller a souligné le grand travail « des Dominicains, présents à Mossoul depuis le milieu du XVIIIe siècle » qui ont conservé, sauvé et numérisé  les manuscrits, « patrimoine inestimable et qui appartient à tous ».
Voici le discours de M. Philippe Zeller publié dans le livret de présentation de l’exposition.
Discours de M. Philippe Zeller
C’est un plaisir très particulier pour l’Ambassade de France près le Saint-Siège d’avoir contribué à faire venir à Rome une grande partie de l’exposition Mésopotamie, carrefour des cultures, Grandes Heures des manuscrits irakiens qui a connu un succès si remarqué à l’Hôtel de Soubise, siège des Archives nationales en juin 2015, à Paris.
Alors que le Moyen-Orient demeure sous le feu de l’actualité, que la plaine de Ninive, et notamment Qaraqosh, est largement libérée, mais qu’une partie de la ville de Mossoul est toujours sous la coupe de Daech, alors que le sort particulier des chrétiens d’Orient continue de susciter une inquiétude bien légitime, mais heureusement également de nombreux projets de soutien, humanitaires, pédagogiques, économiques, cette exposition nous rappelle combien le patrimoine de ces chrétiens et intégré, depuis les temps apostoliques, à la Terre qui les a vus naître.
Dans une préoccupation commune, le Saint-Siège – en l’occurrence le souverain Pontife lui-même à maintes reprises et le cardinal Sandri, préfet de la congrégation pour les Églises orientales – et la France, par la voix de ses plus hautes autorités, ont redit que le maintien des chrétiens d’Orient sur leur terre d’origine était une condition essentielle à la construction ou la reconstruction de sociétés ouvertes sur le monde et pluralistes au Proche et au Moyen-Orient. Cette préoccupation, qui est d’ailleurs un point de convergence majeur de nos relations bilatérales, est aujourd’hui heureusement largement partagée par les États, mais également par les sociétés civiles qui ont bien compris que, loin de se limiter à une vision confessionnelle ou uniquement mémorielle, la protection de ces chrétiens, en tout premier lieu de leur vie, de leurs conditions d’existence et enfin de leur patrimoine était un gage de modernité pour nos sociétés.
Je forme le vœu que cette exposition de manuscrits, de clichés photographiques – dont de nombreux inédits – et d’objets permette très simplement de rendre ces chrétiens plus familiers et plus proches de nos préoccupations. L’action dans cette région de nombreuses congrégations religieuses masculines et féminines, et notamment celle des Dominicains, présents à Mossoul depuis le milieu du XVIIIe siècle s’inscrit évidemment dans la durée. Puisse cette exposition nous révéler une part encore méconnue de leurs actions, en l’occurrence la conservation, le sauvetage et la numérisation de ces manuscrits, patrimoine inestimable et qui appartient à tous.

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Constance Roques

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