Le pape François se dit “heureux” de la nouvelle de la paix conclue en Colombie, jeudi, 23 juin, entre le gouvernement et les rebelles des FARC, avec la médiation du président cubain Raul Castro.
Dans l’avion Rome-Erevan, ce vendredi 24 juin, le pape François a répondu aux questions de la presse.
« Je suis heureux de cette nouvelle qui m’est parvenue hier, a-t-il dit. Plus de cinquante ans de guerre, de guérilla, tant de sang versé ! Cela a été une belle nouvelle. »
« Je souhaite, a ajouté le pape, que les pays qui ont travaillé à la paix et qui garantissent que cela continue « blindent » ce résultat au point que l’on ne puisse jamais plus revenir à un état de guerre, de l’intérieur ou du dehors. »
« Et tous mes vœux à la Colombie qui fait maintenant ce pas », a conclu le pape.
Un accord de paix a été signé, le jeudi 23 juin 2016 à La Havane (Cuba) entre le gouvernement de Colombie représenté par le président Juan Manuel Santos et par les rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), représentés par leur commandant Rodrigo Londono – connu sous son nom de guerre « Timochenko » –, en présence du président cubain Raul Castro, du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, et du président du Venezuela, Nicolás Maduro.
Les quelques 10 millions de dollars dont disposent les FARC à l’étranger devraient être utilisés pour dédommager les victimes de la violence armée. Mais pour déposer les armes, la guérilla a demandé en échange une réforme agraire et urbaine. Des terres appartenant à des paramilitaires devraient être donnés aux paysans.
Les Nations Unies se chargent de collecter les armes déposées par les FARC qui ont 180 jours pour le faire, et de contrôler le maintien du cessez-le-feu, commencé il y a un an. Les troupes des FARC vont être démobilisées en 23 zones temporaires et 8 camps.
On estime à 6 millions de personnes les populations déplacées du fait du conflit.
