Mgr Bernardito Auza a plaidé pour le droit au logement de toutes les familles : une habitation qui soit un véritable « chez-soi ». L’archevêque était le chef de la délégation du Saint-Siège à la Conférence des Nations unies sur le logement et le développement urbain durable (Habitat III), le 18 octobre 2016.
« Le droit au logement fait non seulement partie du droit à un niveau de vie décent (…) mais aussi du droit à la vie et, plus spécifiquement, du droit à vivre avec dignité », a rappelé Mgr Auza aux participants à la conférence organisée du 17 au 20 octobre 2016 à Quito (Équateur).
Pour le représentant du Saint-Siège, « la réalisation complète du droit à un logement décent et abordable » est liée au « respect pour la dignité intrinsèque et inviolable de la personne humaine ».
« Trop de personnes, a-t-il déploré, sont encore logées de façon insuffisante, vivant dans des bidonvilles insalubres ou dans des bâtiments dangereux : aujourd’hui il y a tant de familles sans-abri ».
Et Mgr Auza a souhaité que toutes les familles aient « un chez-soi » environné d’infrastructures et de services de base suffisants pour vivre avec dignité. « Avoir une maison, a-t-il expliqué, est beaucoup plus qu’avoir un toit sur sa tête » : le logement est lié à « un sens de dignité personnelle » et au « développement des familles ». Promouvoir le droit au logement, c’est « répondre au désir très concret de tout père et de toute mère qui veut une maison, ou mieux, un foyer, pour leurs enfants ».
Le représentant du Saint-Siège a appelé les gouvernements à « faire tous leurs efforts pour favoriser la réalisation » de ce droit fondamental. Les secteurs publics et privés aussi doivent soutenir les budgets des Etats, insuffisants face aux besoins, a-t-il estimé.
En affrontant le problème du logement aux niveaux international, national et local, le Saint-Siège a recommandé de « donner la préférence aux catégories les plus vulnérables de la société ». Pour de nombreuses personnes en effet, « les personnes handicapées, âgées, les réfugiés, les migrants et très souvent les enfants », le logement reste « inaccessible ».