Le pape François salue la foule © L'Osservatore Romano

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Montée des populismes en Europe occidentale: le pape exprime sa préoccupation

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Interview à paraître le 9 mars 2017 dans l’hebdomadaire allemand « Die Zeit »

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Le pape François exprime sa préoccupation face à la montée des populismes en Europe occidentale, dans une interview à paraître le 9 mars 2017 dans l’hebdomadaire allemand Die Zeit.
« Je suis un pécheur, je peux me tromper » titre le Zeit, le titre original étant : « Ich bin Sünder und bin fehlbar« . L’entretien a été réalisé au Vatican fin février, et c’est le premier accordé à un média allemand.
Le pape y évoque ses combats, le danger du populisme et l’année Luther, indique un avant-papier du Zeit en ligne.
Le pape se dit notamment préoccupé par la montée des populismes dans les démocraties occidentales : « Le populisme est mauvais et il finit mal, comme le siècle dernier l’a montré. » Il ajoute : « Le populisme, cela signifie utiliser le peuple », « il a toujours besoin d’un messie et de la justification de devoir préserver l’identité du peuple ».
On comprend d’autant mieux que le pape refuse toute forme de culte de la personnalité. A une question sur les combats contre la foi, il confie : « Je connais aussi des passages à vide », mais il souligne que les crises sont aussi une occasion de grandir : « Une foi qui ne connaît pas de crise (…) demeure infantile. »
Le pape ajoute : « Je suis un pécheur, je peux me tromper ». Et il refuse le « culte papal » : « Nous ne devons pas oublier qu’idéaliser une personne c’est toujours une forme subliminale d’agression. Quand je suis idéalisé, je me sens agressé. »
On se souvient à ce propos que le Vatican avait réagi quand le pape avait été représenté comme un Superman sur les murs d’une maison du Borgo Pio, à deux pas du Vatican : l’image a été effacée. Le pape s’est senti offensé.
Le pape François évoque aussi le problème de la pénurie croissante de prêtres dans de nombreux pays, par exemple en Allemagne. Pour le pape, l’Eglise est « contestée » et elle doit affronter cela et d’autres problèmes aussi sans peur.
Par ailleurs, le pape rappelle le rôle de la théologie de s’occuper de la « recherche » : « La vérité c’est de ne pas avoir peur. Les peurs ferment les portes. La liberté les ouvre. Et si la liberté est petite, elle ouvre au moins une petite fenêtre. »
Enfin, le pape évoque, dans cette interview, le célibat sacerdotal, il répond à des questions sur l’ordination d’hommes mariés, sur l’hostilité contre sa personne, et sur l’invitation à se rendre en Allemagne à l’occasion de l’Année Luther.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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