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Messe pour la France à Saint-Pierre: «Nous sommes de la communauté des témoins»

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Homélie de Mgr Duffé pour la fête de sainte Pétronille

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Comme tous les ans, en la fête de sainte Pétronille, une messe a été célébrée à Rome pour « la nation franque » : ce 10 juin 2020, Mgr Bruno-Marie Duffé a célébré une liturgie à l’autel de la Chaire de la basilique vaticane, en présence de quelques dizaines de fidèles et de l’ambassadrice de la France près le Saint-Siège, Mme Elisabeth Beton Delègue.

La presse catholique a été mise à l’honneur, en la personne du correspondant à Rome de La Croix et des éditions Bayard, Nicolas Senèze.

Pétronille, vierge romaine, nous est connue par une inscription sur le sarcophage de la sainte, dans la catacombe de Domitille : « Aur. Petronillae, filiae dulcissima », attribuée à saint Pierre, qui aurait ainsi reconnu en Pétronille sa « fille très douce ». Au VIIIe siècle, les papes Étienne II puis Paul Ier placent la France sous la protection de sainte Pétronille faisant de la France, par analogie, la fille aînée de l’Église.

Dans son homélie, Mgr Bruno-Marie Duffé a appelé à « faire le travail de mémoire » « qui nous relie à la communion des saints : Pierre, Pétronille, les fondateurs et les témoins, les martyrs ».

« Dans ce contexte où nous faisons l’expérience de notre vulnérabilité (physique, relationnelle, institutionnelle), a-t-il expliqué, le signe du martyr, à l’école du Christ lui-même, nous est donné. Nous sommes de la communauté des témoins. Cela est vrai pour notre pays la France. Cela est vrai pour le monde. »

L’évêque a rappelé que même dans les conditions difficiles, « nous sommes appelés à la joie de la rencontre qui traverse et unit les générations : une joie pascale qui nous bénit, d’une bénédiction plus forte que toute déception et que toute douleur ».

Dans « le monde d’après » – « après les crises qui se répètent et s’amplifient l’une l’autre » – « il s’agit d’espérance et il s’agit d’oser l’espérance », a affirmé Mgr Duffé : « Cela veut dire oser la Parole qui nous conduira plus loin que toutes nos certitudes. Oser la Parole et s’il le faut risquer sa vie par espérance et par amour. »

L’évêque a souligné que « nous ne re-vivrons pas sans partager » : « Partager comme signe d’espérance, a-t-il dit. Partager le pain – dur des jours de peine – et le vin joyeux du Royaume qui s’ouvre. Le partage qui est l’autre moment de la rencontre et l’autre temps du témoignage. Ce que nous apprennent les témoins, martyrs, Pierre, Pétronille, les acteurs anonymes du soin de notre humanité, c’est que nous sommes devenus membres d’une communauté sainte, dans le Christ. »

« Que cette espérance nous donne la force et la liberté des témoins », a-t-il conclu.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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