Les priorités de l'Eglise aujourdhui

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Selon les cardinaux français

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Pour les cardinaux français présents au conclave, une des priorités de l’Eglise aujourd’hui est « l’annonce de l’Evangile dans le monde ». Même si l’on ne sait pas encore quelle forme prendra le pontificat du pape François, il a « commencé par le commencement », estiment les cardinaux : par la prière.

Les trois cardinaux français André Vingt-Trois, Philippe Barbarin et Jean-Pierre Ricard, ont donné une conférence de presse ce 14 mars, à l’issue du conclave qui s’est conclu hier soir par l’élection du pape François.

Il commence par le commencement

Les trois cardinaux ont fait observer que les réflexions de discernement en vue de l’élection n’étaient pas « absorbées par la réforme de la Curie ». Il ne s’agissait pas d’une « crise » où il aurait fallu « trouver l’homme fort », a insisté le cardinal Vingt-Trois.

Selon le cardinal Ricard, la première préoccupation était « l’annonce de l’Evangile dans le monde ». Comment ? « Nous le découvrirons avec lui ». « Nous verrons ses choix peu à peu et la ligne qu’il donne du point de vue spirituel, organisationnel », a répondu le cardinal Barbarin, qui a estimé que le nouveau pape « commence par le commencement », c’est-à-dire par « la prière » et « la suite viendra ».

Le pape François a en effet proposé à la foule présente sur la place Saint-Pierre pour l’accueillir, hier soir, de prier pour l’évêque émérite de Rome, Benoît XVI, mais aussi pour lui-même. De même, l’un des premiers gestes de son pontificat était la visite à la basilique romaine Sainte-Marie Majeure, afin de confier la ville de Rome à la Vierge, ce matin.

Dynamiser la Curie

Selon les cardinaux français, le pape François n’est « pas du système curial ni du système italien » mais il pourra « intervenir avec justesse dans les questions du Vatican ».

Il s’agira, a expliqué le cardinal Vingt-Trois que de par « sa ligne spirituelle et personnelle », le nouveau pape puisse « dynamiser le système » plutôt que de « se laisser phagocyter par lui ».

Le cardinal Vingt-Trois a souligné par ailleurs que l’élection d’un pape devait toujours résonner de façon universelle : l’Eglise est en effet « aujourd’hui dans le monde une des rares organisations qui allie simultanément la profondeur de l’enracinement culturel avec la vision d’un univers unifié et d’une communion universelle ».

Un des « rendez-vous majeurs » du pape cette année, selon le cardinal Barbarin, sont les Journées mondiales de la jeunesse, qui auront lieu à Rio, au Brésil (23-28 juillet), un rendez-vous que chaque pape « vit à sa manière », a-t-il ajouté.

Répondant à une question, le cardinal Vingt-Trois a précisé par ailleurs qu’il ne pouvait lui seul inviter le pape en France, car la décision revenait à la Conférence épiscopale.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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