« Accueillir, accompagner, discerner et intégrer ». Ce sont les mots clés de la pastorale de la famille dans l’Eglise, selon le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode des évêques.
Le cardinal a en effet évoqué le cheminement synodal sur la famille, lors d’une conférence donnée à Civitavecchia (Italie), dont L’Osservatore Romano du 4 janvier 2017 rapporte des extraits.
L’ « Église qui sort » est en même temps « aussi l’Église aux portes ouvertes », a affirmé le secrétaire général. Et d’énumérer les mots clés de l’attitude de l’Eglise envers la famille, donnés dans l’exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitia : « accueillir, accompagner, discerner et intégrer ».
Le cardinal est revenu sur le processus synodal dans les détails, de la consultation préliminaire du peuple de Dieu jusqu’au texte final (relatio finalis) et au document du pape. Ce parcours, a-t-il estimé, a été « la mise en œuvre pratique de la manière dont le pape François comprend la synodalité comme exercice permanent dans la vie ecclésiale ».
Cette méthode, qui s’appuie sur le « discernement », devrait accompagner l’Église chaque fois que « l’on veut prendre des décisions justes et correspondant réellement à la volonté de Dieu », a-t-il ajouté.
« Amoris laetitia, a souligné le secrétaire général du synode, emploie le verbe ‘discerner’ surtout au chapitre huit, le mettant dans le titre entre deux autres verbes : accompagner et intégrer la fragilité ». Il s’agit pour l’Église de prendre soin des personnes blessées « à la lumière du primat de la grâce de Dieu qui n’abandonne jamais ».
L’accueil et l’accompagnement ne sont pas une simple « proximité » qui laisse « chacun dans sa situation de départ », a précisé le cardinal Baldisseri. Ils ont pour objectif « d’‘intégrer’ dans la vie de l’Église tous ceux qu’elle approche ou qui s’approchent d’elle, selon les possibilités, les étapes et les modalités propres à chacun ».
« Pour accompagner et intégrer les personnes qui vivent dans des situations dites ‘irrégulières’ », a-t-il spécifié, il est nécessaire que les pasteurs les regardent en face une par une ». Ils doivent aussi agir avec « le principe de gradualité pastorale qui reflète la pédagogie divine : de même que Dieu prend soin de tous ses enfants, à commencer par les plus faibles et les plus éloignés, ainsi ‘l’Église se tourne-t-elle avec amour vers ceux qui participent à sa vie de manière imparfaite’ ».
La préparation des fiancés au sacrement du mariage est un élément fondamental, a insisté le secrétaire général, pour « éviter la dérive ou l’échec du mariage et de la famille ».
Avec une traduction de Constance Roques