Visite du pape au camp de réfugiés de Moria (Lesbos, Grèce) © L'Osservatore Romano

Visite du pape au camp de réfugiés de Moria (Lesbos, Grèce) © L'Osservatore Romano

Les bureaucraties ne sauveront pas l'Europe, déclare le pape François

Les voyages en Europe, entretien avec Andrea Tornielli (2)

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« En voyage » (« In viaggio« ) c’est le titre d’un livre d’Andrea Tornielli, publié chez Piemme et qui sera présenté à Rome le 26 janvier prochain. Il contient une interview du pape François, notamment, sur les voyages… : « Tant de voyages dans le monde, presqu’aucun dans les pays de l’Union européenne. Pourquoi ? » demande le journaliste italien. Dans sa réponse le pape fait observer que « les bureaucraties ne sauveront pas l’Europe ».
Le pape François répond qu’en effet dans l’UNion européenne il n’ets allé qu’en Grèce, auprès des réfugiés de Lesbos: « L’unique pays de l’Union européenne que j’aie visité a été la Grèce, avec le voyage d’à peine cinq heures à Lesbos, pour rencontrer et réconforter les réfugiés, avec mes frères Bartholomée de Constantinople et Hiéronyme d’Athènes. »
Il rappelle aussi son voyage auprès des institutiosn européennes: « Je suis ensuite allé au Parlement européen et au Conseil de l’Europe à Strasbourg, mais cela a plutôt été une visite à une institution, pas à un pays. »
En Europe, le pape a visité des petits pays qui avaient spécialement besoin d’encouragement: « Mais j’ai toutefois visité d’autres pays qui sont européens bien que ne faisant pas partie de l’Union : l’Albanie et la Bosnie Herzégovine. J’ai préféré privilégier ces pays dans lesquels je peux apporter une petite aide, encourager qui, malgré les difficultés et les conflits, travaille pour la paix et pour l’unité. Des pays qui sont, ou qui ont été, dans de grandes difficultés. »
Et le pape se défend de négliger l’Europe – il a reçu le Prix Charlemagne! -: « Cela ne signifie pas ne pas avoir d’attention pour l’Europe que j’encourage comme je peux à redécouvrir et à mettre en pratique ses racines les plus authentiques, ses valeurs. Je suis convaincu que ce ne sera pas les bureaucraties ou les instruments de la haute finance qui nous sauveront de la crise actuelle et résoudront le problème de l’immigration qui, pour les pays de l’Europe, est la plus grande urgence depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. »
Avec une traduction de Constance Roques

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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