Le cardinal Marx salue le « témoignage chrétien » de l’ancien chancelier allemand, Helmut Kohl, décédé ce 16 juin 2017, à l’âge de 87 ans, dans sa ville natale de Ludwigshafen (Allemagne) et il lui rend hommage comme à un grand Européen « convaincu ».
Le président de la Conférence des évêques allemands (DBK), a en effet présenté ses condoléances à la veuve du chancelier, soulignant qu’avec son départ c’était « la fin d’une époque ».
« L’Eglise, en Allemagne, est reconnaissante pour le témoignage chrétien d’Helmut Kohl. Là où les valeurs d’une société libre étaient piétinées – partout dans le monde – il s’est levé pour le respect de ces valeurs. Il a voulu et il a pu, grâce à ses convictions chrétiennes, refaçonner l’Europe. Le défunt était animé de la grande préoccupation de promouvoir sur la base de l’enseignement social catholique, une économie sociale de marché qui donne la priorité aux personnes », dit encore le cardinal conseiller du pape au sein du C9.
De fait, l’ancien chancelier avait souvent pris conseil auprès de théologiens, par exemple, le cardinal Karl Lehmann, ancien président de la DBK, souligne encore le cardinal Marx qui salue sa « force visionnaire », son « courage », sa « persévérance » et son « grand talent de négociateur » pour favoriser la réunification de l’Allemagne.
Il lui rend hommage aussi comme au « Chancelier de l’Idée européenne » qui a eu un rôle important pour la croissance d’une « Europe unie sans frontières » : il était un « grand Européen convaincu ».
Il évoque la rencontre de Kohl avec le pape Jean-Paul II, lors de la visite de celui-ci en Allemagne, en 1987 et en 1996 : « C’était une heure historique quand Helmut Kohl et le pape Jean-Paul II ont franchi la Porte de Brandebourg ensemble en 1996 », à Berlin, le pape polonais et le chancelier allemand !
Et il cite les paroles « inoubliable » du chancelier Kohl à ce moment-là, c’était le 23 juin : « Liberté signifie toujours aussi responsabilité, sinon elle se transforme en de nouvelles formes de dépendance. La responsabilité vécue exige une réflexion sur sa propre conscience, sur ses concitoyens, et surtout sur Dieu. C’est dans ce sens que la voix des Eglises chrétiennes aussi est indispensable dans une société de plus en plus sécularisée. La Bonne Nouvelle du Christ est une source de force ; elle donne aux gens orientation et de soutien. Je souhaite que cette visite papale en Allemagne donne un signal – un signal d’encouragement pour les chrétiens à assumer des responsabilités dans la politique, l’économie et la société. Le devoir chrétien et le devoir civique sont inséparables! Cela vaut notamment pour la construction d’une Europe unie! »
Le cardinal Marx rappelle aussi dans son message de condoléances, la rencontre cordiale entre le pape Benoît XVI lors de sa visite en Allemagne en 2011 et il conclut : « L’Eglise catholique en Allemagne s’incline devant le défunt, dans le deuil, l’appréciation et la gratitude. Le comportement d’Helmut Kohl a été marqué par l’image chrétienne de l’homme qui l’a tant fortifié dans son travail. »
