« Le rôle de la femme dans l’Église (…) c’est vraiment l’icône de la Vierge, de Notre Dame, celle qui aide l’Église à grandir ! », a expliqué el pape François sur l’avion de Rio-Rome, dans sa conversation avec la presse.
Pour le pape Bergoglio il manque encore « une théologie profonde de la femme » qui ne soit pas une instrumentalisation de la femme, mais une réflexion à nouveaux frais, à partie du rôle de Marie au milieu des apôtres.
Mais il rappelle aussi le jugement de l’Eglise: cette recherche théologique n’ira pas dans le sens d’une ordination sacerdotale. Le jugement posé par Jean-Paul II est « définitif ». Il précise: « La femme, dans l’Église, est plus importante que les évêques et les prêtres. Comment ? C’est ce que nous devons chercher à mieux expliciter. »
Quelles mesures concrètes en faveur des femmes dans l’Église ?
Une Église sans les femmes est comme le Collège apostolique sans Marie. Le rôle de la femme dans l’Église n’est pas seulement la maternité, la mère de famille, mais il est plus fort : c’est vraiment l’icône de la Vierge, de Notre Dame, celle qui aide l’Église à grandir ! Mais pensez que la Vierge Marie est plus importante que les apôtres ! Elle est plus importante ! L’Église est féminine, elle est Église, elle est épouse, elle est mère. Mais, dans l’Église, la femme ne doit pas seulement – je ne sais pas comment le dire en italien – le rôle de la femme dans l’Église ne doit pas finir comme mère, comme travailleuse, limitée… Non ! C’est autre chose !
Mais les papes… Paul VI a écrit quelque chose de très beau sur les femmes, mais je crois qu’il faut aller plus loin dans l’explicitation de ce rôle et ce charisme de la femme. On ne peut pas comprendre une Église sans femmes, mais des femmes actives dans l’Église, avec leur profil, qui font avancer.
Je pense à un exemple qui n’a rien à voir avec l’Église mais c’est un exemple historique : en Amérique latine, le Paraguay. Pour moi, la femme du Paraguay est la femme la plus glorieuse de l’Amérique latine. Tu es Paraguayo ? Après la guerre, il restait huit femmes pour un homme, et ces femmes ont fait un choix un peu difficile, le choix d’avoir des enfants pour sauver la patrie, la culture, la foi et la langue.
Dans l’Église, il faut penser aux femmes dans cette perspective : des choix risqués, mais en tant que femmes. Il faut mieux expliciter cela. Je crois que nous n’avons pas encore de théologie profonde sur la femme, dans l’Église. Elle peut seulement faire ceci, elle peut faire cela, maintenant elle fait l’enfant de chœur, maintenant elle lit les Lectures, elle est présidente de la Caritas… Mais il y a davantage ! Il faut faire une théologie profonde de la femme. C’est ce que je pense.Quelle participation des femmes dans l’Église ? Quelle position ? Quid de l’ordination ?
Je voudrais expliquer un peu ce que j’ai dit sur la participation des femmes dans l’Église : on ne peut pas se limiter à ce qu’elle fasse l’enfant de chœur, ou la présidente de la Caritas, la catéchiste… Non ! Elle doit être davantage, mais profondément davantage, et même mystiquement davantage, c’est ce que j’ai voulu dire en parlant de la théologie de la femme.
Et, en ce qui concerne l’ordination des femmes, l’Église a parlé et dit : « Non ». C’est Jean-Paul II qui l’a dit, mais il l’a formulé de manière définitive. Cette porte-là est fermée, mais à ce sujet, je veux te dire une chose. Je l’ai dit, mais je le répète. La Vierge Marie était plus importante que les apôtres, les évêques, les diacres et les prêtres. La femme, dans l’Église, est plus importante que les évêques et les prêtres. Comment ? C’est ce que nous devons chercher à mieux expliciter parce que je crois qu’il manque encore une explicitation théologique. Merci.
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat