Jubilé des adolescents, confessions place Saint-Pierre, 23 avril 2016 - JUBILÉ DE LA MISÉRICORDE

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La confession à Pâques revêt une «valeur d’exorcisme», explique le card. Piacenza

«L’Église invite à des actes d’amour simples»

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« La confession sacramentelle est le seul vrai redémarrage pour chacun de nous! », déclare le cardinal Mauro Piacenza, Grand pénitencier, en charge de la Pénitencerie apostolique, le plus ancien dicastère de l’Église catholique: « à chaque fois que le prêtre prononce la formule de l’absolution, le croyant est libéré de l’emprise du malin ».
Dans un entretien pour ZENIT en italien, le cardinal évoque l’importance du sacrement de la pénitence et de la réconciliation, surtout durant le carême, qui prépare le chrétien à Pâques, quasi comme un exorcisme.
« Dans la confession, dit le cardinal, le baptisé est intérieurement renouvelé, et sa vie spirituelle commence à nouveau, avec tous les dons innombrables de grâce que le sacrement apporte. »
Le Grand pénitencier invite à « ne pas gaspiller ces occasions traditionnelles de rapprochement » comme Carême et la fête de Pâques. « Pâques est le centre de l’année liturgique, dit-il, car il est le centre de notre foi. » « La confession et la sainte communion ont toujours une valeur extraordinaire qui peuvent renouveler l’homme, poursuit le cardinal, mais célébrées à Pâques elles ont une valeur spirituelle et liturgique objectivement plus évidente et, je peux me permettre, même une valeur d’exorcisme. »
Et il s’explique : « Chaque fois que le prêtre prononce la formule de l’absolution, le croyant est libéré de l’emprise du malin et réintroduit dans la pleine communion avec la vie trinitaire. Chaque confesseur qui a un peu d’expérience, poursuit-il, sait combien vous payez, spirituellement parlant, certaines confessions et comment, dans les jours saints du Triduum pascal, la grâce opère puissamment et le diable, pourtant puissant, est encore vaincu. »
Le cardinal Piacenza rappelle que « les dévotions du carême » qui sont souvent considérées comme quelque chose de « vieux » et de « formel » sont en effet « des signes, parfois simples, à travers lesquels vous pouvez nourrir la foi ». « Comme dans un grand amour, explique le cardinal, les proclamations ne suffisent jamais, mais ce sont les petits gestes quotidiens qui nourrissent la relation, c’est ce qui se produit aussi avec Dieu. »
Le Grand pénitencier met en garde contre « le mépris de soi-disant « dévotions » et contre « l’aristocratisme » religieux ». Il existe dans cette attitude, estime-t-il, « un risque très sérieux de réduire la foi à une simple question intellectuelle, impliquant un seul aspect de la vie de l’homme. »
« L’Église nous invite à faire des dévotions », affirme le cardinal. « Le jeûne, qui implique le corps, le Chemin de Croix, qui vous invite à marcher sur les traces du Seigneur, le silence, qui permet au cœur de vraiment écouter, sont tous les gestes possibles du Carême, qui soutiennent l’acte concret de la foi. »
« Les « pratiques pieuses de dévotion», conclut le cardinal Piacenza, sont des actes d’amour simples, possibles pour tous, mais ils disent pourtant beaucoup de choses sur notre foi. Et chaque grand amour se nourrit de petits gestes. Ce sont des caresses à Jésus crucifié. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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