Auschwitz, pape François, Pologne © L'Osservatore Romano

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Journée de la mémoire: que "leurs larmes ne soient jamais oubliées"

Le pape reçoit une délégation du Congrès juif européen

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Pour la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, le 27 janvier 2017, le pape François a souhaité que « leurs larmes ne soient jamais oubliées ». Devant une délégation du Congrès juif européen (EJC), il a formulé le vœu qu’une telle tragédie ne se répète plus.

« Aujourd’hui, je désire faire mémoire de toutes les victimes de l’Holocauste. Que leurs souffrances, leurs larmes ne soient jamais oubliées », a ainsi écrit le pape dans un tweet publié pour l’occasion sur @Pontifex.

Dans la matinée, il a reçu cinq membres du Congrès juif européen – représentant plus de deux millions de juifs sur le continent – avec lesquels il a échangé en privé. « La rencontre s’est très bien passée, le pape a été très ouvert et c’était une conversation libre » dans « un climat très cordial », a confié à Radio Vatican le père Norbert Hofmann, secrétaire de la Commission du Saint-Siège pour les relations religieuses avec le judaïsme.

Le pape François, a-t-il indiqué, « a commencé le dialogue en mentionnant cette journée importante pour les juifs mais aussi pour nous … : faire mémoire des victimes de l’Holocauste est important pour que cette tragédie humaine ne se répète plus ».

La Shoah « est un mémorial de la cruauté humaine », a déclaré le pape, d’après un communiqué de l’EJC. Un terme qu’il avait employé après avoir visité les camps de concentration et d’extermination d’Auschwitz et Birkenau, le 29 juillet 2016 : « Tant de souffrances, tant de cruauté, mais est-ce possible que nous, hommes créés à la ressemblance de Dieu, soyons capables de faire ces choses ? ». Le pape avait dénoncé : « La cruauté ne s’est pas finie avec Auschwitz et Birkenau. Aujourd’hui aussi… il y a cette cruauté ».

Durant la rencontre au Vatican, le pape a aussi évoqué son histoire personnelle, a ajouté le p. Hofmann : « dans sa famille, son père recevait toujours des juifs ; il a donc grandi dans une atmosphère favorable aux juifs. (…) Il a dit qu’il y avait toujours des juifs qui allaient lui rendre visite et qu’ainsi, dès son jeune âge, notre pape a appris à avoir des amis juifs ».

Le président du Congrès juif européen, Moshe Kantor, quant à lui, « a parlé de l’importance de l’éthique, des valeurs chrétiennes et juives que nous avons en commun ». Dans un monde qui connaît la chute des ces valeurs morales et éthiques, il a appelé à les renforcer.

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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