Le pape François a reçu le cardinal Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie, ce vendredi 23 juin 2017, au Vatican. Au cœur de cette rencontre : l’urgence humanitaire du pays.
« Je suis allé voir le pape accompagné de 23 millions de Syriens – catholiques, chrétiens, musulmans et d’autres religions – qui ont une haute estime du pape, qui le remercient pour tout ce qu’il fait », a confié le cardinal à Radio Vatican : « En me saluant, à la porte, il m’a dit : ‘Apporte une caresse à tous les Syriens qui souffrent’ ».
« Le premier pas maintenant doit être celui d’une cessation de la violence pour permettre les aides humanitaires », a insisté le nonce : c’est « une des priorités urgentes parce que plus de la moitié des hôpitaux et des instituts hospitaliers ont été rendus hors service par la guerre ».
Sur le plan du conflit, a noté le représentant du Saint-Siège, « les nouvelles qui arrivent du front oriental, de Raqqa et de Deir Ezzor, sont plutôt préoccupantes. Les gens qui cherchent, qui voudraient sortir et qui n’y parviennent pas… Il faudrait peut-être mettre installer des couloirs humanitaires ».
Quant à une solution politique, « il faudrait arriver avant tout à une cessation de la violence. L’accord d’Astana du 4 mai dernier serait prometteur, même s’il faut le conditionnel parce qu’ensuite, les problèmes arrivent dans sa mise en pratique », a-t-il estimé.
Le cardinal Zenari a fait état d’une réalité « compliquée » : « Il y a deux semaines, un Syrien me faisait le compte, avec amertume, des drapeaux étrangers actuellement présents en Syrie : voilà, il y a des armements, il y a des militaires, et je dirais donc que c’est un conflit très, très complexe, mais avec l’aide de la communauté internationale, il faut arriver à une solution politique ».
« Nous prions tous le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob et nous prions pour la paix qui est le don le plus désiré dans cette zone, dans cette partie du Moyen Orient », a conclu le nonce.
Avec une traduction de Constance Roques
